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Soleil de Lumière
22 janvier 2013

13 - Mem, la Grande Mère

 13 - mem1

13-mem_13

http://www.youtube.com/watch?v=t9ronxxlBMw

 

13. MEM, la Grande Mère

- Valeur numérique :  40

- Elément :  Eau

- Corps : Ventre

- Signification :  L'Eau

- Rayonnement :  Bleu

 

Notions - Clefs :

- Le Principe de la Mère divine

- Le moment d'une Renaissance

- Se réconcilier avec sa mère humaine

- Choisir sa filiation, trouver son Identité divine

 

La Rencontre avec la Mère divine est une étape essentielle pour notre conscience, totalement incompréhensible pour l'intellect. Car la Grande Mère est le Tout. Elle est le corps même de la création, Elle soutient les univers, son Essence est partout. Et son Essence est Amour pur. Elle est la Matrice ultime, dont nous sommes tous les enfants.

La grande Lettre Mem vient nous le rappeler. Nous avons hérité, à travers notre mère humaine, de la filiation de cette vieille  humanité qui marche dans l'oubli de sa propre Splendeur. Les rapports enfants/parents sont souvent empreints de chocs, de souffrances, d'incompréhension. Les egos ne peuvent se comprendre et s'unir dans cette filiation de l'humanité ancienne.

Nous pouvons aujourd'hui choisir notre filiation divine, c'est-à-dire choisir de se reconnaître " Enfant de la Mère divine ". Cela ne signifie en aucun cas renier sa mère humaine, bien au contraire, mais voir au-delà d'elle l'oeuvre de vie qui nous a préparé ce corps sacré que nous habitons. Il faut choisir son héritage. Dans la filiation divine, nous quittons irrévocablement les anciens rails, les modes de pensée hérités de notre lignée humaine. Nous trouvons notre véritable Identité, à laquelle nous pouvons renaître.

Mem est l'initiale de l'archange Mikhaël, dont le nom signifie " qui est comme Dieu ", et aussi de Moshé (Moïse) qui signifie " sauvé des eaux ", des eaux du psychisme de la filiation humaine.

Elle soulève pour nous le voile de l'Illusion, et nous invite à La voir en tout. Elle règne sur toutes les manifestations de l'élément eau, qu'elles soient physiques ou plus subtiles. Fécondée par la Lettre Yod, Elle nous offre ce mot puissant : " Maïm ", qui signifie l'eau. Nous pouvons chanter ce mot comme un mantra, en le laissant résonner profondément.

Mem possède un grand pouvoir purificateur. Son énergie présente aussi un aspect exigeant. Elle est en résonance avec Tav, l'Etoile de Vérité, et dissout nos mensonges, conscients ou inconscients.

 

La Question de Mem

" Bien-aimé, Je viens à toi aujourd'hui pour te rappeler que tu es mon Enfant. J'ai veillé sur l'enfance de ta vie, accompagné chacun de tes pas, et jamais mon regard ne s'est détourné de toi. Souviens-toi de qui tu es véritablement, déploie les ailes de ton âme.

Je suis l'Océan de l'Amour infini, et il n'est nulle vie en dehors de Moi. C'est cela que voulais dire Yéshouah (Jésus), en parlant de revenir dans le ventre de sa Mère. Toi qui es venu dans ce monde qui m'a oubliée, où il faut tenter désespérément de tout contrôler, tout maîtriser sans que cela ne soit jamais possible, sache que tu n'es aps orphelin.

Je suis Mem, la Mère universelle, Source de Vie. Te reconnais-tu comme mon enfant ?

Pour me rencontrer réellement, acceptes-tu de te regarder toi-même avec les yeux de ton âme ? N'autorise aucun mensonge en toi. Avec mon aide, déjoueles pièges de ce qui en toi ne veut pas changer, ne veut pas mourir à l'ancien. Regarde-toi sans compromission. Mais aussi ose contempler la grandeur de ce que tu es, toi qui as choisi de plonger dans ce monde d'incarnation en acceptant d'être voilé, de m'oublier, et de porter le fardeau du psychisme humain. Tu t'es donnéla mission de te souvenir, et de révéler la lumière cachée. Regarde-toi dans tes hauteurs et dans tes profondeurs. Et alors, enfin nu, tu peux plonger en mes Eaux bleues, et te laisser mettre au monde de l'Amour.  "

 

13 - mem3

 

Prière à Mem

Ô Mem, ô Mère Divine
Je suis ton enfant, et je veux te retrouver
Car tu es celle dont je suis issu, et en qui je reviens.
Tu es la Lumière éternelle que mon âme appelle
La matrice généreuse où j’aspire à renaître.


Ô grande Mère, mon âme t’a reconnue
Et répond ainsi à ta question de Vérité
J’appelle, ô Mem, le pouvoir purificateur de tes eaux bleues

Afin qu’elles emportent mes anciens vêtements
Et me rendent digne du trône de pureté
J’offre à l’action du Saint-Esprit
Tous les mensonges qui pèsent encore sur mon âme
Et m’empêchent de m’abandonner, nu, à la chaleur de ton amour.

Ô Mère, je te rends grâce
Toi qui soutiens les mondes par ta Compassion infinie
Mon regard te perçoit en tout et partout
Dans la matière et dans le ciel
Dans l’oiseau qui vole et la branche qui l’accueille
Dans mon corps et la nourriture que je lui donne
Dans la rosée du matin et l’océan de la nuit.


Maïm, Maïm; Maïm,
Je chante : l’Eau Vive retrouvée
Qui descend par les cieux ouverts
Ô Mère bien-aimée; ta beauté rayonnante a triomphé.
Tes eaux sont enfin réunifiées
Dans le cœur de l’humanité.

Amen 


 

13 - mem4

Symbolisme
Le mem symbolise le retour vers l'intérieur. Le nom mem vient de maïm, l'eau, mot composé de mi qui regarde son reflet inverse im pour nous enseigner que dans chaque question se trouve le reflet d'une autre question. Cette lettre est celle de l'introspection qui nous pousse à descendre en nous et à nous interroger sur notre existence. Le mem est la lettre de l'eau, symbole de l'écoulement de la vie et de la sagesse divine. La lettre mem suggère simultanément le révélé et le caché, c'est pour cela que cette lettre est l'initiale de Moïse, qui révèle la loi et de Messie, qui demeure caché. Ainsi, le mem ouvert représente la thora révélé et le mem fermé représente la thora cachée.
Origine
L'idéogramme du Mem est une simple ligne ondulée, dont la volonté est très certainement de figurer le mouvement de l'eau. Mais il ne faut pas oublier que la tradition hébraïque développe très largement le concept des "eaux d'en haut" et des "eaux d'en bas". Ainsi, outre son simple symbolisme aquatique, le Mem établit un lien entre l'avant et l'après-Création. On peut imaginer que le bâton du berger, décrit par le Lamed, se mette à vibrer par la force des puissances célestes, dans le Mem, pour en faire jaillir les eaux de la vie. Le passage du bâton à l'eau se retrouve dans le Livre de l'Exode (17:5-6) : "D-ieu dit à Moïse : «Passe en tête du peuple et prends avec toi quelques anciens d'Israël ; prends en main ton bâton, celui dont tu as frappé le Fleuve et va. Voici que je vais me tenir devant toi, là sur le rocher (en Horeb), tu frapperas le rocher, les eaux (Mayim) en jailliront et le peuple boira.» C'est ce que fit Moïse, aux yeux des anciens d'Israël. Noublions pas que le bâton prolonge la main du Youd et du Kaph.
 
Signification 
Le nom Mem, vient du mot Mayim, l'eau, toujours au pluriel en hébreu. Cela pour signaler qu'il existe des eaux supérieures et des eaux inférieures, séparées lors du deuxième jour de la Création et donnant à l'eau, par cette considération, un symbolisme de dualité. Les eaux primordiales constituent la "matière Mère", qui nourrit et pénètre tous les règnes de la nature.
 
Langue hébraïque
Forme de la lettre : La forme de la lettre Mem est constituée par la lettre Kaph, qu'un Vav vient fermer en laissant une ouverture vers le bas. Ainsi, le Vav qui se trouvait en haut, dans le lamed, est descendu au niveau du Kaph. Les deux lettres, Kaph et vav, totalise 26, valeur du Tétragramme.
 
Guématria
Sa valeur numérique 40 apparaît systématiquement dans la Bible pour signaler un isolement et une transformation (la traversée du désert), le temps nécessaire pour accomplir un processus de maturation menant à la fructification par la purification.
Le nombre 40 revient souvent dans la Bible pour exprimer la durée correspondant approximativement à une génération humaine, s'il s'agit d'années.
Sa valeur numérique 40 est en résonance avec TAV, La Vérité, 400, et DALETH, La porte, 4.
Elle dissout nos mensonges conscients et inconscients et permet la réconciliation avec la mère humaine.
 
L'eau de la vie, Mem, se symbolise également par le lait, dont le nom hébreu "h'alav", possède une valeur numérique.
Sa correspondance dans le corps est le ventre.

Sa correspondance dans l’année est l’hiver.
Sa correspondance dans l’espace est la terre.
Sa correspondance dans l’univers est l’Elément Eau.

MEM possède un grand pouvoir purificateur, donc guérisseur comme l’atteste le nombre 40.

De là, la fameuse quarantaine, temps d’isolement nécessaire au bout duquel une personne est jugée saine et guérie, indemne de toute contagion.
 

 
40 correspond à une période de mutation et de transformation pour accéder à un changement radical, on peut citer :

=>Il exprime souvent la durée des périodes :

  • 40 ans, c’est l’équivalent approximatif d’une génération humaine de l’époque,
  • 40 jours, c’est la durée du déluge: Dieu annonce qu'il fera pleuvoir pendant 40 jours (Genèse 7, 4), et la pluie tombe durant 40 jours et  40 nuits (Gen 7, 12), les eaux grossirent et soulevèrent l’arche, qui fut élevée au-dessus de la terre. (Gn 7,17), au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu'il avait faite à l'arche (Genèse 8, 6)
  • La vie de Moïse est divisée en 3 fois 40(Act 7/23-36), Moïse à 40 ans lorsqu'il quitte l'Égypte, il reste 40 ans dans le pays de Madian. Il vivra encore 40 ans.
  • les 40 jours de Moïse sur la Montagne (Ex. 24:18)
  • Le voyage du peuple hébreu à travers le désert dure 40 ans (Nb 14/33, Amos 5/25).
  • L’exploration de Canaan par les espions dure 40 jours(Nb 13/25),
  • Les juges Othniel, Débora et Gédéon procurent chacun au peuple d’Israël un repos de 40 ans (Jug 3/11 ; 5/31 ; 8/28),
  • Le peuple subit la domination des philistins pendant 40 ans (Jug 13/1),
  • 40 ans, c’est la durée des règnes de David (1 Ch 29, 27) et de Salomon (1Rois 11,42),

=> il exprime aussi le temps de la prière et de l'intercession

  • Moïse entra dans la nuée et monta sur la montagne, ''40 jours et 40 nuits,''(Exode 24.18). Sur le mont Sinaï, Dieu lui fait le don de la Loi.
  • Après l'épisode du veau d'or, Moïse intercède et fait pénitence 40 jours pour que le Seigneur épargne la vie au peuple (Deut 9, 25).
  • Élie marche 40 jours et 40 nuits jusqu’en Horeb (1 Rois19/8), jusqu’au mont Carmel pour entendre la voix de Dieu dans la brise légère, après avoir été nourri miraculeusement.

=>Il exprime à la fois le temps de l'épreuve et de la patience, de la sollicitude de Dieu

  • Le Dieu d’Israël élut nos pères et fit grandir ce peuple  durant son exil en terre d'Égypte. Puis, en déployant la force de son bras, il les en fit sortir  et, durant 40 ans environ, il les entoura de soins au désert (Ac 13,18).
  • Goliath se présente matin et soir pendant 40 jours (1 Sam 17/16),
  • Jonas laisse 40 jours à Ninive pour se repentir (Jonas 3/4).
  • Jésus jeûne 40 jours au désert (Mt 4/2) au lendemain de son baptême. Pendant 40 jours, nous dit l’Évangile, Jésus a prié et jeûné au désert avant que le diable ne vienne le soumettre à la tentation (Marc 1, 13 et //). Ensuite, Jésus inaugure sa vie publique.

=> Il exprime le temps de la maturité et de l'enseignement

  • C'est le temps de la gestation : ne faut-il pas près de 40 semaines pour mener une grossesse à terme ?
  • D'après une tradition Juive nous arrivons à maturité à 40 ans !
  • Jésus apparaît à ses disciples pendant 40 jours après sa résurrection, il enseigne ses disciples pendant 40 jours jusqu’à son Ascension (Actes 1, 3).

=> C’est aussi un chiffre de mesures

  • Quarante coudées (1 Rois 6/17 ; Ézéchiel 41/2, 46/22),
  • Quarante coups : la bastonnade israélite comportait un maximum de 40 coups (Deut 25/1-3), que le judaïsme limitait à 39 pour éviter qu’il ne fût dépassé (2 Cor 11/24).
Que conclure de cette énumération que nous aurions pu allonger ?
  • Quarante : temps d'épreuve, de dépouillement, de mise à nu.
  • Quarante : temps de l'apaisement, du constat de la fin de l'épreuve et du bilan, vanité des vanités...
  • Quarante : temps de l'accomplissement, de la maturité,
  • Temps où l’on se retourne pour estimer le chemin accompli et à accomplir : " Souviens-toi de tout le chemin que Yahvé ton Dieu t'a fait faire pendant quarante ans dans le désert, afin de t'humilier, de t'éprouver et de connaître le fond de ton cœur : allais-tu ou non garder ses commandements ? " (Deutéronome 8, 2)
  • Temps pour laisser la place au Tout autre et à l'autre.
  • Temps pour se laisser modeler par Dieu comme l'argile dans les mains du potier :

La parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Éternel, en ces mots :

" Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles."

Je descendis dans la maison du potier, Et voici, il travaillait sur un tour.Le vase qu'il faisait ne réussit pas, Comme il arrive à l'argile dans la main du potier ; Il en refit un autre vase, Tel qu'il trouva bon de le faire.

Et la parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
" Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d'Israël ? Dit l'Eternel. Voici, comme l'argile est dans la main du potier, Ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël ! " (Jérémie 18, 1-6)
La valeur pleine de Mem est 80, qui est un nombre précisant que Mem est une lettre servant de support, comme le montrent les mots 'Yessod" fondement, et "Kiss", siège, de valeur 80.
 

Mém est un signe qui vient du bout des lèvres.

Son dessin d'origine est l'image de l'ondulation des flots. Elle a deux formes: une forme arrondie et ouverte quand la lettre est au milieu d'un mot, une forme carrée et fermée en finale d'un mot.

D'après la Qabalah, le signe Mém ouvert est complet car prêt à recevoir, en attitude réceptive d'union des contraires ou des complémentaires. Le signe Mém fermé est incomplet, puisque, scellé, il ne permet pas d'union fructueuse.

Le signe Mém ouvert est l'image d'une fontaine jaillissante et limpide, d'un état conscient et révélé de la réalité. Le signe Mém fermé est un écoulement souterrain, image du subconscient non révélé et ces eaux souterraines se révéleront dans les temps messianiques. Leur sceau est assimilé au vêtement qui recouvre la lumière primordiale trop aveuglante. Ainsi, le carré du Mém fermé est le "confinement" de cette lumière pour son atténuation.

Le sens principal du signe Mém est l'eau, mot duel dans sa forme "mém-yod-mém": grâce au bras puissant Yod, les eaux sont séparées en eaux d'en Bas et en eaux d'en Haut. Un signe Mém est ouvert, l'autre est fermé. Une source est révélée, l'autre est close jusqu'à l'arrivée du Messie. Il en est de même des propos de la Torah qui sont assimilés à des eaux: les espaces bornés ou scellés de l'Ecriture (satoum en hébreu) signifient que le texte recèle un sens secret qui ne se révèle qu'à celui qui cherche et qui se révélera à tous aux temps messianiques.

Un autre sens de la lettre Mém est l'argent, la fortune, la matière inanimée. Dans le signe Mém ouvert cette matérialité n'est pas figée. Elle se transforme, elle est capable de recevoir et de donner, de se régénérer et de fertiliser.

La mort est "mawet" ou mém-waw-taw: le signe Mém fermé représente ici les eaux scellées dont un signe (taw) est la mort. Inversement, "tam" ou taw-mém signifie complet, parfait: la marque ou le trait dans les eaux primordiales a permis leur ouverture et la réalisation de l'Oeuvre créatrice.

Maqom ou mém-qouf-waw-mém est le lieu de la présence divine: entre les deux Mém, l'un fermé, l'autre ouvert, le rayon de lumière "qaw" émerge pour concrétiser la volonté du divin, après l'ouverture des eaux Mém (mayim). Maqom est le passage difficile de la matière transformée.

La valeur de la lettre Mém est quarante. Le déluge a duré quarante jours et quarante nuits, le temps de la purification d'une humanité impie (cf quarantaine). La traversée du désert des Hébreux a duré quarante ans, le temps de la maturation et de la réflexion d'un peuple pour atteindre le libre-arbitre et obtenir son unité. Moïse a attendu quarante jours le don de la Torah, le temps de se préparer à recevoir celle-ci, puis quarante autres jours de réflexion, après la transgression du Veau d'Or.

Sur le plan de l'espace, quarante coudées est la longueur du Sanctuaire du Temple de Salomon. Quarante séah est le volume d'"eaux vives" du bain rituel.

Duelle comme les eaux, la lettre Mém est capable de transformation. Ouverte ou fermée, elle peut évoluer et faire évoluer la matière ou les hommes.

 

13 - Mem, la matrice de l'Esprit

 

Repliée sur elle-même, Mem est comme le ventre d’une femme où s’accomplit le miracle de la vie.  L’une des trois lettres mère (avec Alef et Shin), Mem est reliée à l’Eau matricielle et primordiale d’où émergent toutes les formes d’existence.  En son sein, s’accomplissent toutes les transformations dont la plus importante, la naissance et la mort.

Car il ne faut pas oublier que la mort fut vaincue par le Christ, elle n’est donc pas néantisation et disparition mais changement d’état, transformation.

Cette transformation n’advient pas uniquement lorsque le corps physique cesse de respirer mais aussi à chaque instant, lorsqu’on laisse la conscience se remettre en question et par transformation successive, naître à un mode de pensée plus élevé.  Il s’agit, non pas d’un mode de pensée dégagé totalement des contingences matérielles, une sorte de fuite ou de prise de refuge sur un nuage doré, car nous vivons dans ce monde fait de contingence et il faut l'accepter.

Non, la mort de la conscience quotidienne et sa résurrection dans le monde de l’Esprit n’est pas une fuite comparable à celle que procure la drogue ou l’alcool, l’élévation de la conscience permet, au contraire, de se dégager des superficialités pour allez à l’essentiel, de laisser ce qui nous enclave pour ne vivre que pour ce qui nous libère, de vivre plus pleinement, de regarder ce monde avec plus d’acuité, plus d’Amour, plus de profondeur afin d’y discerner la Lumière qui s’y trouve partout présente.  C’est que Saint Paul voulait dire lorsqu’il disait : « Car si vous vivez de façon charnelle, vous mourrez ; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir votre comportement charnel, vous vivrez. » (Rom 8 ; 13)

Remise en question permanente pour renaissance permanente, remise en question permanente pour dilater son cœur de manière permanente afin d’y accueillir l’Univers et son Seigneur et devenir à notre tour, source d’Eau Vive et réunir les Eaux d’en haut avec les Eaux d’en bas.

Car le Royaume est là, présent en nous, présent au cœur de notre inconscient si bien symbolisé par les profondeurs insondables de l’océan.  En nous, en nos eaux secrète également, notre pouvoir de création, de créativité artistique et spirituelle caché au fond de notre être et que l’on découvre en acceptant de mourir à nous-même afin de renaître à Dieu comme le signifie la valeur numérique de la lettre : 40.

Car qu’est ce que les 40 jours du Déluge sinon une purification intérieure avant une renaissance ?  Qu’est ce les 40 jours que Moïse passa sur la montagne sinon la solitude précédent la rencontre avec Dieu ? Qu’est ce les 40 ans de l’Exode sinon l’abandon des illusions avant d’atteindre la Terre Promise ? Qu’est ce les 40 jours du Christ au désert sinon l’abandon total à Celui qui est Tout ?

De mort intérieure en mort intérieure, nous abandonnons le grossier, le vulgaire et l’inutile qui obscurcit nos yeux.  Nous mourons à ce qui nous sépare de notre Source Eternelle et nous revêtons peu à peu le manteau de gloire et de pureté.  De mort intérieure en mort intérieure  nous approchons de la transfiguration et de la conscience de la Vie éternelle.  D’abandon en abandon, d’ouverture à Dieu en ouverture à Dieu, nous nous ouvrons à notre Esprit et à la Source de toute inspiration, nous devenons réellement nous-même et marchons consciemment au côté du Christ.  

 

Cette lettre simple, 13e lettre de l’alephbeith, prend place en tant que labiale sur la paire de branches de la menora issue du Vaw, symétriquement au Nun, se superposant au signe fixe de terre, le Taureau, et à la 13e lame majeure du tarot.

L’arcane est appelé « La Mort » ou « Le Squelette Faucheur » et représente en effet, populairement, la mort en tant que grande faucheuse. Sa moisson consiste ici en une tête masculine couronnée et une tête féminine. Les lignes du  squelette suivent le graphisme de la lettre Mem.

Au premier abord, la correspondance de cet arcane avec le signe du Taureau n’est pas évidente. Cependant, rappelons-nous qu’en Égypte, le Taureau céleste, Apis, représentait Osiris, dieu de la mort et de la résurrection.

Treize morceaux de son cadavre dépecé par Seth furent retrouvés par Isis, qui le reconstitua et s’unit à lui pour enfanter Horus. Ne nous étonnons donc pas que Vénus (= Isis-Hator) soit la planète-maître du signe du Taureau.

Le carré magique de Vénus est  de  7 x 7 = 49 > 13.

 

 

 

Le nombre ‘13’, en tant que 12 + 1, représente l’Amour éternel de Jésus pour ses disciples et signifie la sortie de la roue astrale, la mort à la matière et la naissance à l’esprit. Ce nombre est celui des lunaisons au cours d’une année solaire de 365/6 jours: 13 x 28 jours = 364 > 13. Treize est souvent associé au culte de la Vierge Marie.

De valeur 13, sont les mots : אחד (4+8+1 = 13), ‘EcHaD’, « Un »,   

אהבה (5+2+5+1 = 13), ‘AhAVA’ « Amour » .

אל (12+1 = 13), 'EL', « Dieu »

Mem est l’initiale de :

מא (1+13 = 14),’MA’, « Quoi ? »    et מי (10+13 = 23), ‘MI’, « Qui ? »,

מות (22+6+13 = 41),’MOT’, « mourir »,

מיכאל (12+1+11+10+13 = 47),’MIKAeL’, « Michel », un des archanges, (= qui est comme Dieu ?)

מלאך (11+1+12+13 = 37), ‘MaLAK’, « Messager, ange »,

מלך (11+12+13 = 36),’MeLeK’, « Roi »  (formé des 3 lettres centrales de l’alephbeith),

מלות (22+6+11+12+13 = 64),’MaLKOuT’, « Royaume » ,

מנורה (5+20+6+14+13 = 58),’MeNORha’, « Chandelier »,

מרים (13+10+20+13 = 56),‘MiRIaM’,  « Miriam », sœur de Moïse,

משה (5+21+13 = 39), ‘MoShE’, « Moïse »,

משיח (8+10+21+13 = 52),’MeShIacH’, « Oint, Messie, Christ ».

 

En toutes lettres, Mem s’écrit : מם (13+13 = 26) et peut signifier ‘eaux’ si on écrit : מים (13+10+13 = 36).

 

 

13 - La Mort

Tarot du Sépher de moïse, arcane majeur du livre de Thoth : la Mort, Nombre 13, lettre hébraïque Mem.  

La Mort.  

Le Nombre 13.  

 

Le Nombre Treize, la Mort dans le livre de Thoth, est celui auquel est rattaché le septième signe de Methoushalah/Poissons dans notre Zodiaque sacré, celui de la dissolution dans ce deuxième signe d’Eau en exaltation. La lame de la Mort est hiéroglyphiquement représentée par un squelette avec une faux dans les mains, ce qui doit être interprété comme une moisson, une récolte que l’âme-de-vie fait de son incarnation ou plus précisément de ses incarnations. La Mort est la condition indispensable pour que s’exprime notre capacité de transmutation, sans elle, nous serions éternellement condamnés à n’être que ce que nous sommes sans aucune perspective d’involution et d’évolution ; c’est pour cette raison, que contrairement à l’idée sinistre que s’en font les profanes ignorants, la représentation hiéroglyphique de la Mort dans cette lame est souriante et laisse les faces d’Aîsh et d’Aîshah, parfaitement sereines. Ce signe d’Eau est à mettre en corrélation avec cette Eau de l’Océan primordial le Noun des Égyptiens, et celle du déluge, tant dans ses facultés de dissolution, que de régénération. Au sein de ce fluide énergétique, l’âme-de-vie manifeste ces deux aspects (deux poissons) l’un, son attirance pour l’involution, l’autre son attirance pour l’évolution, car le libre arbitre implique qu’à chaque étape, les choix restent continuellement possibles. Contrairement à l’image symbolique forte, qui pourrait laisser penser que la Mort est de l’ordre du Destin, étant le premier Nombre du cinquième ternaire (13-14-15), ce Nombre Treize, en première position, est bien sous l’influence de la Providence, ce grain d’une nouvelle germination, et sous l’influence de la Conscience de par la position de ce cinquième ternaire. L’addition théosophique de ce Nombre Douze, 1+3 = 4, confirme qu’il s’agit bien d’une déclinaison de la Providence auquel le Nombre Quatre appartient aussi. Et s’il fallait vérifier l’exactitude des mathématiques de la métaphysique, il suffirait de faire l’addition théosophique des Nombres jusqu’à Treize et nous obtiendrons 91, qui nous donne 9+1 = 10, encore un Nombre de la Providence.  

Comment peut-il mourir celui qui a le pouvoir d’être éternel ?... On ne devient pas éternel à un moment donné, ce qui imposerait un paradoxe ingérable qui est celui de faire démarrer l’éternité par un début, ce qui impliquerait qu’elle ait obligatoirement une fin. Si l’âme-de-vie a la capacité de se découvrir éternelle, c’est parce que justement, elle l’est de toute éternité ! Alors il n’y a de mort que dans la perte temporaire de sa Mémoire spirituelle, et dans les eaux de l’oubli du fleuve Léthé. Cette Mémoire éternelle est l’un de nos cinq sens spirituels ; sans l’intégralité de ces cinq sens, il n’est pas possible d’espérer atteindre l’état de supraconscience. Ce Nombre Treize est donc celui de la Puissance qui gouverne cette faculté qu’est la Mémoire. Soit l’initié parvient à développer sa Mémoire spirituelle, et il moissonne ses expériences karmiques qui viennent enrichir son patrimoine, soit il n’y parvient pas et c’est alors la faucheuse qui entre en oeuvre pour dissoudre dans les eaux de l’oubli une mémoire organique périssable et sans valeur, ce qui sera une véritable mort temporaire de l’âme-de-vie. Cette perte de souveraineté et de libre arbitre ayant pour objet de mettre à l’épreuve, par réaction, la volonté dans sa quête d’évolution. La Mémoire spirituelle n’est pas celle qui relie le présent au passé, même si cela en fait aussi partie, mais c’est surtout celle qui conserve les différents états de conscience depuis l’inconscient collectif jusqu’à la supraconscience dans un Éternel Moment Présent au travers des multiples incarnations. Le passé et le futur n’étant dans cet Éternel Moment Présent , que ce qui a été éprouvé par la Conscience, et qui fait son le passé, et ce qui lui reste à éprouver, et qui fait son futur. Cette Faculté, à l’inverse de la petite mémoire volatile et périssable des sens organiques, n’est pas liée à des automatismes inconscients et instinctifs, qui transforment l’éveil en quasi-somnambulisme de routines quotidiennes sclérosantes, mais est sous le contrôle de la faculté volitive (le conducteur du chariot lame sept) qui nécessite un effort constant et déterminé pour être durablement développé ; le contraire de la routine somnambulique et de l’empilement mécanique des savoirs non éprouvés dans une mémoire organique périssable. Ainsi, mémoriser temporairement une connaissance, - au travers de la lecture rapide et volage d’un livre quelconque -, pour ne plus être capable de s’en souvenir quelques jours après, que sous forme d’un résumé d’images caricaturales et de quelques phrases schématiques, c’est avoir fait mourir cette connaissance en soi et donc de ne pas en permettre la récolte future. C’est pour cette raison que l’Enseignement de la véritable Connaissance, impose le confondement par l’épreuve, l’effort et le travail, pour que cet Enseignement devienne un acquis indélébile de la Mémoire spirituelle, accessible pour l’âme-de-vie en toute circonstance, et dans son essence la plus pure celle de la lumière astrale, puisque faisant partie de son patrimoine karmique.   Être parvenu à développer sa Mémoire spirituelle pendant ses cycles de réincarnations, assure manifestement une renaissance avec un patrimoine karmique chaque fois plus riche, et par voie de conséquence un élargissement croissant du champ de conscience de l’âme-de-vie, qui pourra progresser dans son évolution métaphysique au travers de chaque incarnation. A l’inverse, l’atrophie de cette Mémoire spirituelle condamne l’âme-de-vie à revivre ses péripéties organiques et temporelles. Comme le dit l’adage populaire : les peuples qui n’ont pas de mémoire, sont condamnés à revivre leur histoire. Nous retrouvons dans Bhagavad Gîta, cette autre Thebah, ces quelques versets qui viendront illustrer ce Nombre Treize :

 

Verset : 2.63   La colère appelle l’illusion, et l’illusion entraîne l’égarement de la mémoire. Quand la mémoire s’égare, l’intelligence se perd, et l’homme choit à nouveau dans l’océan de l’existence matérielle.  

Verset : 10.34   Je suis la mort qui tout dévore, et aussi la source de tout ce qui est à venir. Et la femme, Je suis le nom, la fortune, mais aussi les belles paroles, la mémoire, l’intelligence, la fidélité et la patience.  

Verset : 18.73   Arjuna dit : "O cher Krishna, Toi l’Infaillible, mon illusion s’est maintenant évanouie ; j’ai, par Ta grâce, recouvré la mémoire. Me voici ferme, affranchi du doute ; je suis prêt à agir selon Ta parole."  

Verset : 18.77   Et lorsque vient à ma mémoire, ô roi, l’éblouissante Forme de Krishna, plus grande encore est pour moi la merveille, et toujours plus grande ma joie.

 

La sentence du Tao-Tô-King qui résume le Nombre Treize est la suivante :  

Où s’arrête la vie, où commence la mort ?

Trois hommes sur dix suivent le sentier de la vie.

Trois hommes sur dix suivent le sentier de la mort.

Trois hommes sur dix quittent trop tôt le sentier de la vie pour celui de la mort.

Pourquoi ? Parce qu’ils brûlent leur vie aux feux de leurs passions.

Celui qui garde sa sérénité ne rencontre pas le rhinocéros ni le tigre.

Il traverse sans dommage les rangs d’une armée hostile.

Car il n’offre pas de prise à la corne mortelle, il n’offre pas de prise aux griffes qui déchirent, il n’offre pas de prise à l’épée meurtrière. Pourquoi ? Parce que sur lui la mort n’a plus de prise.  

 

Le Nombre Treize a pour lettre hébraïque Mem, nom divin Meborach (bénédiction).  

 

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche nasale. Comme image symbolique, il représente la femme, mère et compagne de l’homme ; tout ce qui est fécond et formateur. Employé comme signe grammatical, il est le signe maternel et femelle, celui de l’action extérieure et passive ; placé au commencement des mots, il peint tout ce qui est local et plastique ; placé à la fin, il y devient le signe collectif, développant l’être dans l’espace infini, autant que sa nature le permet, ou bien réunissant par abstraction, en un seul être tous ceux d’une même espèce. C’est en hébreu, l’article extractif ou partitif, exprimant, ainsi que je l’ai exposé dans ma Grammaire, entre les noms ou les actions, cette sorte de mouvement par lequel un nom ou une action sont pris pour moyen, pour instrument ; sont divisés dans leur essence, ou distraits du milieu de plusieurs autres noms ou actions similaires. Les grammatistes hébraïsants, tout en considérant ce caractère comme héémanthe, n’ont pas laissé néanmoins de le confondre avec les mots qu’il modifie comme signes. Son nombre arithmétique est 40.

 

 

Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 4 par Annik De Souzenelle

Le titre est de 3e Millénaire  

(Revue Panharmonie. No 178. Septembre 1979)  

Compte rendu de la rencontre du 10.5.1979  

Après nous avoir parlé de la lettre Lamed « qui est cette information qui nous montre le chemin », nous abordons l’étude de la lettre MEM avec laquelle nous entrons dans la nécessité de franchir un autre plan de conscience, ce qui implique l’obligation de passer par une matrice.  

La lettre MEM a pour valeur 40, elle est l’initiale du mot MAIM qui signifie « les eaux » et lorsqu’elle est en position finale, elle se dessine comme un carré.  

L’hiéroglyphe primitif était tout simplement les vagues de la mer qui vont, par la suite, prendre des angles un peu plus aigus qui seront à l’origine du Mu grec, notre lettre M. Et, après être passée par différentes formes, environ deux siècles avant Jésus-Christ, elle finira par devenir carrée.  

Qu’est-ce que Maim, les eaux ? Dans la Genèse il est dit qu’avant le premier jour Dieu planait sur les eaux. Planer est une mauvaise traduction qui ne fait que réduire à une image un mot qui a une profondeur inimaginable. En fait, il y a dans ce mot une activité de mère et de père. C’est un peu le mot qui fait penser à une poule qui couve ses œufs, qui recouvre tout un monde, un chaos primordial qui est l’œuf au départ et qui, couver, va former vraiment le poussin. Ce chaos primordial est en effet gros et lourd de toute la Création et l’Esprit de Dieu est là qui le réchauffe, qui lui apporte vie. En même temps, il y a nettement dans ce mot, le sens de pénétration qui aussi constitue l’œuvre paternelle, l’œuvre mâle. C’est pourquoi l’Esprit ne peut être réduit ni à un rôle féminin, ni à un rôle masculin, il est en deçà.  

Ces eaux sont essentiellement une matrice. Lorsqu’une mère porte un enfant dans son ventre, elle reconstitue ses eaux primordiales, car le liquide amniotique dans lequel baigne l’enfant, a la même teneur que l’eau de mer. Et celui qui doit être le maître de ces eaux matricielles c’est Yod, les eaux sont grosses de Yod.  

Dans le deuxième jour (jour symbolique) de la Création, Dieu sépare les eaux d’en haut qui sont appelées le MI, le monde archétypique, principiel, incréé, des eaux d’en bas qui sont appelées le MA, le monde créé, le monde de la manifestation, celui auquel nous appartenons. Et tout aussitôt que Dieu eut séparé ces eaux, Il les relie comme en témoigne le mot « SHAMAIN », l’étendue, c’est-à-dire qu’elles sont séparées et pas séparées, ce qui est encore une de ces contradictions fondamentales.  

Le mot Shamaïn est fait de ce même Maïm avec en plus la lettre SHIN que nous étudierons plus tard et qui contient, qui symbolise, la réserve énergétique qui se trouve dans les profondeurs de la Création et dans les profondeurs de chacun de nous, réunissant le monde des archétypes et le monde de la manifestation en nous. La lettre SHIN est la charnière du monde d’en haut et du monde d’en bas.  

Nous avons donc en nous aussi bien le MI que le MA, le Maïm tout entier. Nous sommes constitués d’un germe du monde divin et de cette réalité manifestée, l’un étant gros de l’autre. Voyez le mot Elohim, il contient le Mi et le mot Adam qui contient le Ma. Or IM c’est le MI retourné, c’est Elohim, l’Homme d’en haut, et le MA retourné, AM, c’est ce que les Hébreux appellent l’Homme d’en bas, Adam. C’est cet Adam qui est en nous tous, c’est l’humanité toute entière, cet Adam gros du Divin, du Yod, qu’il doit mettre au monde.  

Le tracé du Yin et du Yang du Tao en est une illustration parfaite. Et c’est dans ce sens que chacun des éléments de la manifestation n’a d’être, de couleur, de sens, de forme, d’énergie, qu’en tant qu’il est relié par ce cordon ombilical qu’il porte en lui à partir du germe qu’il est, à son archétype, lequel va lui permettre de le rejoindre. Tout le sens de notre histoire, à partir de notre naissance jusqu’à notre mort, c’est le retour du MA que nous sommes, au MI que nous sommes aussi dans la profondeur de notre être.  

Pour réaliser cela il va falloir passer par des portes successives, par le Daleth qui est à la fois la porte et la lettre qui correspond au nombre 4, en harmonie avec le 40. Il n’y a de porte que s’il y a matrice, on ne pourra passer de porte que si on a acquis les énergies nécessaires pour la franchir, sans quoi le courant énergétique que nous allons rencontrer de l’autre côté de la porte, si nous ne le sommes pas devenus, si nous n’avons pas les structures nécessaires pour l’appréhender, nous tuera. C’est le rôle qu’assument tous ces Gardiens du Seuil.  

Dans le mot Adam le Daleth est au milieu entre Aleph et Mem final. Aleph donne l’énergie à la matrice pour que l’homme soit en mesure de passer la porte, et si on enlève le Daleth d’Adam, il reste le mot EM qui veut dire « la mère ». Non pas que l’Adam que nous sommes soit essentiellement féminin, nous sommes tous masculin et féminin, mais sa fonction principale, celle qui est inscrite dans son être et qui constitue et son être et son devenir, c’est sa fonction d’engendrement de lui-même en lui-même, pour passer par les portes successives et pour atteindre à cette croissance à laquelle il est appelé au départ quand Dieu lui dit : « Croissez et multipliez ». Ce sont ces portes par lesquelles il doit passer.  

Toute notre vie va consister à entrer dans des matrices, en commençant par la première porte que passera l’enfant dans le ventre de sa mère. Puis ce sera celle du foyer de ses parents duquel l’enfant va sortir pour constituer sa propre matrice familière à l’intérieur de laquelle il aura à faire tous ses engendrements intérieurs. L’homme doit prendre conscience de la nécessité de ces enfantements intérieurs et ce ne sera que lorsqu’il acceptera les paliers successifs par lesquels il a à passer, qu’il deviendra vraiment homme.  

Entrer dans ces matrices successives, c’est entrer dans des matrices d’épreuves, douloureuses ou non, selon que nous ayons pénétré dans des plans de conscience qui nous feront comprendre ce qui se passe. Et même si l’expérience devait être difficile et douloureuse, petit à petit nous accéderons à de nouvelles terres symboliquement, nous entrerons dans une intelligence plus vécue, plus profonde des événements. Nous ne donnerons plus le même poids à nos épreuves, parce que quelque part, en nous, quelqu’un sait ce qui se passe. Ces matrices vont donc être liées à la qualité de notre espace-temps intérieur.  

Lorsque la lettre MEM est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, Celui-ci l’avait renvoyée parce qu’elle préside au mot Melek, le Roi, et qu’il ne fallait surtout pas qu’elle quitte sa place, car elle assumait là une des plus hautes fonctions. En effet, qu’est-ce que le Roi ? C’est atteindre cette royauté que nous sommes, car nous sommes tous des rois dans la profondeur de notre être, la seule royauté juste étant la royauté intérieure. Nous avons actuellement à de rares exceptions près, abattu les rois extérieurs, sans pour autant avoir été capables de chercher le roi intérieur. Nous n’avons plus de structures extérieures et pas encore de structures intérieures. Il est plus que temps que nous mettions au monde ce roi intérieur pour atteindre notre royauté. A ce moment alors nous toucherons la vraie Réalité (Réel = Roi), nous l’expérimenterons et nous la vivrons totalement. En ce moment nous vivons une petite réalité qui n’a rien à voir avec la vraie.  

Si nous mettons à l’intérieur du mot Maïm la lettre Reich, nous obtenons le nom de Myriam, Marie pour nous, nom d’une très grande beauté parce que formé par le mot Maïm. Myriam est celle qui fait en son nom la jonction du MI et des épousailles du Roi. C’est dans ce sens là que la Vierge est essentiellement mère, ce qui nous aide à comprendre l’apparente opposition de la virginité et de la maternité, notion qui n’a rien d’intellectuel et qu’on ne peut approcher qu’à travers cette réalité là. C’est la Vierge d’Israël, celle qui attend l’époux, le Roi, et qui va pouvoir mettre au monde le Yod.  

Les épousailles archétypales sont des épousailles du père et de la fille. Epouser le père, c’est épouser la source. Ce n’est que lorsque l’humanité, chacun de nous, hommes ou femmes, aura mis au monde le Yod, qu’elle pourra épouser le père. A ce niveau archétypal l’enfantement précède le mariage.  

Le nom Adam contient tout une alchimie, puisque ED que nous avons vu avec le Aleph et le Daleth au début de la Genèse, représente la vapeur, l’eau. C’est l’énergie. Et avec le mot DEM, nous avons le sang qui, lui, avec des maternités successives se transforme en esprit, en porteur d’esprit, l’homme doit devenir cet esprit, ce porteur de lumière. C’est l’A profilé dans le nom d’Adam.  

Prenons à présent le mot DAMAH, la ressemblance. L’homme est créé à la ressemblance et à l’image de Dieu. Le MEM est au milieu de ce mot, il en est le cœur. Or par ces engendrements successifs l’enfant à sa naissance ressemble à son père et à sa mère par la loi même du sang. Mais ce qui nous intéresse, ce n’est pas cette ressemblance, mais celle avec son père et sa mère archétypales. L’homme créé à l’image et à la ressemblance a toutes les énergies nécessaires pour y atteindre, c’est-à-dire pour entrer dans les épousailles intérieures. Et c’est cette loi du sang qui préside au départ, qui est porteur de l’esprit. Ce sang va permettre à l’homme de passer de la famille à la famille de l’esprit, chacune de ces familles ayant un temps différent. Et quand la famille par la chair n’est plus très synchronique, l’être cherche sa famille par l’esprit. Et il va passer par des matrices successives jusqu’à atteindre la ressemblance parfaite.  

Au moment où Elie monte sur la montagne — Elie est un des hommes les plus proches de son devenir Yod-Hé-Vov-Hé — il cherche à écouter la voix divine. C’est très important, car celui qui entend, qui écoute, parle. Celui qui entend le Divin devient parole divine, devient Verbe. Et quand Elie monte sur le Mont Horeb il y a d’abord un tremblement de terre. La voix de Dieu n’était pas dans le tremblement de terre. Il y eut alors un grand vent. La voix de Dieu n’était pas dans le grand vent. Puis il y eut des éclairs, l’orage. La voix de Dieu n’était pas dans l’orage. Et enfin, il y eut un « silence parlant » et c’est dans ce silence que Elie entendit la voix de Dieu. Et là il atteignit la ressemblance. Cette immense évolution du prophète Elie se retrouve d’ailleurs très mystérieusement dans la personne de St Jean le Baptiste. Le Christ dit de lui : « Il es cet Elie qui devait venir ». Il est le précurseur, comme l’est Elihu dans le Livre de Job, comme encore dans d’autres passages de la Bible qui sont d’une beauté extraordinaire. Et quand on ne décèle pas cela avec les lettres hébraïques et les nombres, on passe à côté. Ce « silence parlant » est encore la contradiction, car nous sommes là dans une autre dimension, celle du dépassement de la contradiction.  

Revenons au mot Guimel qui s’écrit Guimel-Mem-Lamed. Le Mem est au milieu. Le chameau (Guimel) va passer par des portes successives dont la dernière est le trou de l’aiguille de l’Evangile, quand le Christ dit : « Il est plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille ». Ce « trou de l’aiguille », est la lettre Tav, la dernière porte avant d’entrer dans le Royaume des Cieux.  

Le chameau, celui qui traverse le désert, va nous faire passer de matrice en matrice et Lamed signifiant libérateur, le chameau sera celui qui nous libère en nous faisant passer ces portes successives. En même temps Guimel, avec ses deux lettres Mem et Lamed, forme le mot MOUL qui signifie circoncision. Il n’y a pas de plénitude sans circoncision, car entrer dans la matrice, c’est se circoncire, c’est accepter ses limites. Nous reverrons cela avec le nom de Joseph, Youseph. Le verbe Yaphet veut dire augmenter, alors que Soph signifie limite. On ne peut augmenter qu’en entrant dans ses limites. Le Divin se fait limite, Il entre dans la prison du temps et de l’espace pour nous libérer et plus tard Joseph d’Arimathie veillera sur les limites du tombeau.  

Ne pas vouloir se limiter, c’est ne pas accepter l’engagement qui, par l’ascèse qu’il préconise, produit une maturation un enrichissement, une nourriture. Il y a naissance.  

Avec le mot DAG nous sommes devant les deux lettres Mem et Lamed, 40 et 30, qui sont les homologues de Daleth, 4, et de Guimel, 3. Dag veut dire le poisson, le germe qui est la toute possibilité. En retourné, c’est le mot Gad, le toit de la maison, le fini, le contrepoint du germe. Le germe peut être comparé à la pierre de fondation qui contient la maison toute entière et qui veut aussi dire « bonheur ». C’est probablement la racine du mot latin « gobis » je me réjouis. Il n’y a de joie que s’il y a aussi finition de la maison et il n’y a finition de la maison que s’il y a, a priori la circoncision. De même que le 3, la vie, et le 4, les structures, ne doivent jamais se séparer, le 30 et le 40 ont toujours besoin l’un de l’autre. D’ailleurs ils ne se séparent pas puisqu’ils forment le mot Malek.  

Malo, avec le Aleph final, veut dire « remplir ». Les deux premières lettres rendent compte de la circoncision, la dernière, le Aleph final, du couronnement, du mariage. Si on veut remplir, il faut passer par la circoncision. C’est le mot qui est employé dans la Genèse lorsque Dieu dit à l’homme non pas « Croissez et multipliez », la traduction est mauvaise, mais « croissez, multipliez-vous et remplissez la terre ». C’est le mot Malo, c’est croître, se multiplier dans tous les dons divins dont nous sommes faits, ce craquement de la grenade rouge d’où jaillit l’eau. C’est la plénitude de la connaissance.  

Il est aussi intéressant de rappeler le mot « Maboul » qui veut dire « déluge », toutes ces énergies qui ne sont plus en rapport avec leurs archétypes et qui n’obéissent pas aux lois principielles. C’est la loi de la jungle. Nous sommes actuellement dans un déluge. C’est à nous de choisir si nous voulons nous laisser engloutir par les eaux ou si nous voulons construire notre arche. Et pour ce faire il faut passer par des tailles, Mem, Lamed, pour donner des fruits. Le mot BOUL, c’est la taille de l’arbre. Dieu dit : « Je ne laisserai pas mon esprit à ne rien faire indéfiniment dans ce monde, je vais commencer à travailler ce monde ». C’est le commencement du grand barattage. Les traducteurs disent : « C’est la fin de toute chair », alors qu’au contraire, c’est « l’accomplissement de toute chair approche ». Cela n’a rien à voir ni avec une fin, ni avec des malédictions. Alors choisissez, ayez confiance. Ou vous faites toutes ces épousailles avec vous-même pour entrer dans cette dimension du Divin que vous êtes appelés à devenir, ou bien vous vous laissez engloutir.  

En réponse à une question : Il n’y a pas contradiction entre la nécessité d’entrer dans des matrices dans lesquelles il faut rester et le danger que représente l’installation. La notion du temps s’introduit là. Il n’y a pas d’espace sans temps, c’est la même réalité. A chaque niveau de conscience correspond un temps et à chaque niveau de conscience correspond aussi un arrêt qui va permettre d’acquérir les structures du plan de conscience suivant que nous allons avoir à atteindre en passant une porte. Mais la durée de ce temps qui va présider à cette gestation est limitée et tributaire de la qualité du plan de conscience que nous sommes en train de vivre. Il y a un moment où la naissance doit se faire. Le danger de ne pas vivre sa naissance est celui de s’installer. Sur le plan biologique l’enfant, si nous admettons qu’il ait une conscience et qu’il refuse de naître, trouvera la mort. Il est très important qu’il naisse au bout de neuf mois. S’il naît trop tôt il ne sera pas viable. C’est la même chose pour la période d’installation dans le foyer des parents. Il est nécessaire d’y séjourner un certain temps pour que les parents soient là pour aider leur enfant à passer son adolescence si difficile, et pour l’accompagner pendant cette gestation. Après quoi il devra en sortir pour passer aux gestations intérieures auxquelles va présider cette même loi. On va faire des expériences d’une qualité extraordinaire et on n’aura nullement envie d’en sortir. C’est une tentation terrible. Le temps est la loi la plus fondamentale qui soit.  

François : La limite elle-même forme un espace.  

A. de Souzenelle : Donc un temps. On retrouve cela dans beaucoup de mythes. Il faut dix années avant que Thésée aille affronter le Minotaure. Cela représente également une porte à passer. Il en est de même pour le séjour de Noé dans l’Arche. Lorsque la colombe qui indique le temps ne revient pas, Noé sait qu’il doit quitter l’Arche. S’il n’en sort pas, il meurt. Ce n’est que lorsqu’on a obéi à tous ces espace-temps, qu’on dépasse le temps. Et le psalmiste chante alors : « Il n’y aura plus ni jours, ni nuits (symboles de l’espace-temps), car Yod-Hé-Vov-Hé, aura rejoint la lumière à toujours ». L’homme, devenu Yod-Hé-Vov-Hé, aura rejoint les archétypes, il aura complètement dépassé la dualité espace-temps.  

Il faut entrer dans la matrice pour naître. La connaissance, c’est « naître avec ». Le véritable enseignement n’est pas celui qui nous est donné de l’extérieur, c’est ce que Socrate découvrait avec la maïeutique. Nous portons la connaissance en nous, nous sommes des êtres parfaitement connaissants dans les profondeurs de notre être.

Source : http://www.eternelpresent.ch/mem.html  - http://www.alephbeth.net/alphabet/memhttp://soued.chez.com/lettre%2010.htm - http://www.relianceuniverselle.com/article-13-mem-la-matrice-de-l-esprit-51804686.html -  http://qabala.wifeo.com/mem.php -

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