Maître Morya - Partie 31 - Un ancienne image fascinait le colonal, le Thâkur et son mystérieux passé.
Partie 31
Un ancienne image fascinait le colonal, le Thâkur et son mystérieux passé.
Qu’était ce ? Une apparition, une réalité, ou simplement une fantaisie, un rêve ?... L’atmosphère étouffante était terrible et je ne pouvais m’endormir. Le pankha balancé rythmiquement par deux coolies sur la véranda, soufflait de l’air chaud à la place d’air frais. Je ne dormais pas, cela est un fait. Il y avait mon ayah (servante) enroulée en boule comme un chat noir, dormant sur le tapis au pied de mon lit. Là se trouvait mon topi de soleil qui était tombé sur le sol et qui roulait en arrière et en avant avec les oscillations du pankha. Non, je ne dormais pas…Mais qu’était ce ? Pourquoi me semblait-il que je voyais à travers l’épaisse tenture de la porte et que j’étais capable de distinguer dans l’obscurité tous les objets, les meubles, Narayana qui dormait ou du moins était couché en travers de la porte et même l’image du durbar que le colonel avait laissé sur la table… Dans la salle à manger adjacente, cela devenait de plus en plus lumineux, comme si la lune, émergeant de derrière des nuages sombres, y brillait. Qu’étais-ce ? … Cela pouvait-il être le Thakur, Mais il était à Digh !...Il était là, s’approchant calmement et silencieusement de
Narayana endormi et touchant son épaule. Narayana bondit et je le vis s’incliner devant le Maha-Sahib, touchant les pieds de ce dernier de ses paumes croisées. Le Thakur étendit sa main vers l’image et disparut instantanément devant mes yeux…après avoir brillé de ce qui me semblait être un million d’étincelles électriques. Tout devint confus et brouillé et alors j’ouvris les yeux le matin à l’appel de ma ayah, qui me réveillait doucement, avec des salaams sans fin, ma disant que la voiture était prête et que le Colonel-Sahib m’attendait déjà.
« Quel rêve étrange et étonnamment clair »pensais-je en moi-même lorsque je m’assis dans la voiture luxueuse envoyée pour nous par le Divân.
(p. 495 - 504 de la version anglaise)
Source : "El Morya " de K.P. Kumar