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Soleil de Lumière
29 septembre 2013

Maître Morya - Partie 18 - Danger de la chaleur, apoplexie

 El_Morya_photo

 

Partie 18

Danger de la chaleur, apoplexie

Le Thâkkur apporte des feuilles fraîches contre les coups de chaleur

 

 

Une fois de plus, nous sommes dans des wagons d’un train sombres et étouffants. Dans cinq minutes, le train avec un bruit assourdissant, va se précipiter sur le long pont sur la Jumnâ et six heures plus tard, nous allons être à Cawnpore, où la page la plus audacieuse de l’histoire Anglo-Indienne s’est déroulée…(p.365*)

Le jour avant notre départ, le Thakur nous apporta un bouquet de feuilles et nous demanda de les essayer. Leur goût nous rappelait celui de l’oseille et elles produisaient une sensation rafraîchissante comme la menthe. Il nous fit promettre solennellement de garder un petit morceau de ces feuilles dans notre bouche, pendant tout le voyage vers Cawnpore et tout au long de la chaleur du jour. « Aussi longtemps que vous les chiquez comme des feuille de bétel, la chaleur n’aura pas d’effet nocif sur vous » dit-il « et à certains moments, vous pourriez vous sentir trop frais ». Il est assez vrai qu’à partir de ce jour, nous n’avons plus ressenti la chaleur. Mais nous n’avons pas pu persuader Mr. Y. de garder cette herbe dans sa bouche et comme pour Mademoiselle B. continuait à la cracher, ils tombèrent tous les deux pratiquement malades de chaleur. Je regrette sincèrement de n’avoir pas le droit de décrire cette herbe ou d’en envoyer un peu en Russie, afin de procéder à des analyses. Les Hindous sont une population étrange, et même le Thakur, le meilleur et le plus noble des Hindous que nous ayons jamais rencontré et notre ami le plus dévoué, n’était pas exempt de particularités.

Il semblait dissimuler les connaissances de son pays, spécialement les faits qui seraient considérés par la science comme fabuleux. En réponse à notre question : pourquoi ne voulait-il pas enrichir la science occidentale avec une nouvelle découverte, si utile dans ce pays chaud, il sourit simplement de façon énigmatique et fit la remarque que cette herbe ne poussait qu’Inde et est même difficile à trouver là, et qu’il était impossible de sauver tout le monde partout. « La science occidentale est assez riche sans nos miettes ajouta-t-il « et vous, qui avez tout pris de nous, vous devriez au moins nous laisser ces miettes ».

 

Cawnpore, il fut un temps, fut un endroit sans histoire, et que les Anglais le choisissent en 1777 comme avant-garde pour leur garnisons indiennes, c’était complètement inconnu. La gare est située en dehors de la ville ; nous avions juste projeté de prendre deux gâris guidés, tirés par des boeufs lorsque le serviteur du Thakur nous annonça que son mahâ saab (maître) avait envoyé une voiture européenne à notre rencontre.

C’était un coupé à quatre places avec un intérieur d’un cramoisi tape-à-l’oeil, à l’arrière duquel deux syces dans leurs vestes rouges brodées d’or et leurs turbans, qui ressemblaient à deux grandes gouttes de sang, quatre hommes semblables, avec de longues jambes et aux pieds marins portant des livrées, étaient les coursiers qui courraient au devant de la voiture. Ajoutez à ceux là, quatre Râjputs à cheval, les gardes corps de Gulâb-Lal-Singh, et vous allez comprendre pourquoi, entrant dans la voiture, le Colonel dit : « Si par magie, nous pouvions nous retrouver à New York, les gens nous prendraient probablement pour des charlatans vendant du dentifrice et des poudres magiques». Mais nous étions en Inde, et là, les gens se prosternent presque à cette vision magnifique.

(p.366-367*)

* version anglaise

Source : K.P. Kumar

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