Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Soleil de Lumière
26 janvier 2013

17 - Pé, le Verbe Créateur

 17 - pé

17-pe_17

 

17 - Pé, le Verbe Créateur

 - Valeur numérique :  80

 - Planète :  Vénus

 - Signification :  La Bouche

 - Rayonnement :  Jaune orangé

 

 Notions - Clefs :

 - Quelque chose a besoin d'être exprimé

 - Attention à ce qui est dit, le verbe est créateur !

 - Apprendre à écouter l'autre

 - Le chant libérateur

 

Quand le pouvoir créateur de l'être humain remonte et jaillit par sa parole d'Amour, celle-ci a le pouvoir de rendre vivant tout ce qu'elle touche ! Nous sommes faits à l'image de Dieu et nous pouvons ainsi réclamer notre héritage de lumière, dont fait partie l'immense pouvoir créateur du Verbe. Une parole prononcée en conscience est toujours agissante, jamais anodine, et voyage plus loin qu'on pourrait le croire.

Ce pouvoir est l'Epée du Chevalier à la quête du Saint-Graal. La voix humaine est un cadeau du Ciel, qu'il faut respecter et utiliser avec amour. Lorsque Pé apparaît dans le tirage, Elle vient nous rappeler ce divin pouvoir.

A travers un simple échange de mots dans la vie courante (professionnelle, familiale ou simplement chez un commerçant) existe aussi un échange d'énergies qui est une nouvelle occasion d'aimer, de poser un acte d'unité.

La Terre, l'humanité et chacun de nous avons absolument besoin de ces actes simples qui rectifient tant de souffrances liées à l'égoïsme et la séparation. Une pensée positive, un pardon, une prière, un mantra... sont bien plus puissants lorsqu'ils sont prononcés à voix haute. Il est à noter que le corps physique, qui possède sa propre conscience intelligente, n'entend que ce qui est dit à voix haute.

Les paroles ont sur lui un grand impact, alors autant éviter d'exprimer tout haut des pensées de doute ou de découragement. Les cellules prennent tout au premier degré !

Le chant a par lui-même un grand pouvoir guérisseur, car le corps résonne et vibre au son de la voix.

 

La Question de Pé

"Enfant de Lumière, si tu le veux, Je te fais Chevalier et te remets l'eoée de ton Verbe. Pour cela, acceptes-tu d'offrir à mon rayonnement d'amour toutce que tu as entendu et qui t'a blessé dans le passé, toutes les paroles que tu regrettes, tout ce qui entrave l'expression de ta vérité intérieure, et aussi ce qui empêche l'écoute bienveillante des paroles d'autrui ?

Donne-moi ton ancienne épée, ainsi que toutes tes craintes, et Je t'aiderai à exprimer ce que tu es.

Uni à Moi, grand est ton  pouvoir d'amour. En prononçant la magie blanche du Pardon, tu peux libérer ton âme de lourdes chaînes. En exprimant ton amour pour la Vie, tu animes sa puissance autour de toi. En appelant la Grâce en confiance sur toi et les autres (sans la  limiter dans une image particulière), l'Univers t'entend et te répond !

Oui, grand  est ton Pouvoir de créer la beautéet l'harmonieen toi et autour de toin  apr le son de ta voix, instrument sacré de l'âme. Je t'apprendrai à endécouvrir les innombrables possibilités. Les motssimples peuvent tisser des liens de lumière. Chaque parole d'amourest une victoirede la Vie. Même un murmure de toi est entendu par les étoiles...

Prends la décision inébranlable de n'autoriser l'usage de cet extraordinaireinstrument que pour  aimer,  construire ou réparer. Viens, chère âme, lève donc ta nouvelle Epée bien haut vers le Soleil, et laisse le chant joyeux de la Vie monter en toi et animer tes jours."

 

17 - pé3

 

La lettre PÉ est la dix-septième lettre de l'alphabet hébreu. Elle correspond au PI de l'alphabet grec et au P des alphabets occidentaux.


Symbolisme : Le graphisme égyptien, dont la lettre Pé est issue, évoque une bouche fermée. Au contraire, la lettre hébraïque carrée est ouverte. Le Pé est une bouche contenant un Yod. Il est comme un écrin contenant le divin représenté par la dixième lettre de l'alphabet hébraïque. Ouverte, elle est l'organe de la parole qui crée la matière et le monde. La bouche est le support de la parole, de l'expresssion, qui, passant de bouche en bouche, peut survivre à la personne qui l'a prononcée. On peut dire, ainsi, que la lettre Pé représente une forme d'immortalité. C'est l'origine de la parole, la vibration primitive de laquelle l'existence matérielle est née. La lettre Pé exprime les forces divines naturelles, la matière première. Lié au Verbe, Pé est ce qui se trouve à l'intérieur. Le Verbe est le Son intérieur. Cette lettre symbolise à la fois la parole et le silence (la bouche parle mais aussi se tait). Dans l'alphabet, Ayin, l'œil, précède Pé, la bouche, car l'œil voit et la bouche exprime.

Le mot pé, la bouche, inversé devient, af, le nez. Ces deux organes permettrent la circulation de l'air mais l'un doit fonctionner dans le sens contraire à l'autre : le nez doit inspirer et la bouche exhaler et parler. En fonctionnant ainsi, la bouche devient l'organe de l'expression intérieure sans l'influence des forces externes qui passent par le nez.

Origine : A l'origine, le dessin d'une bouche était parfaitement représenté avec ses deux lèvres parallèles, mais progressivement, le graphisme s'est incliné et la partie inférieure a disparu.
Il est intéressant de noter que les deux lettres correspondant à des parties du visage sont côte à côte. L'œil du Ayin permet de mémoriser et de communiquer silencieusement, tandis que la bouche transmet vers l'extérieur ce que l'oeil a mémorisé, parfois secrètement.
Par la bouche, passent le souffle, la parole et la nourriture, c'est l'ouverture permettant l'échange et la communication avec le monde environnant. C'est l'une des portes fondamentales permettant l'échange vital.


Signification :
Le nom Pé, désigne la bouche mais permet également de désigner un lieu, si on le vocalise "po", et signifie alors "ici" ou "à cet endroit.
Ce nom vient de la racine 'paah", dont le sens est 'souffler", 'disperser", et par extension : "vent", "région du ciel", "côté", "coin".

Elle se réfère à une partie du corps humain : la bouche, organe de la parole, du souffle.

La lettre Pé fait partie de la série des sept lettres hébraïques qui désignent une partie du corps humain : Hé : Le corps en prière, Yod : La main, Kaf : La paume de la main, Ayin : L'œil, Pé : La bouche, Rèch : La tête, Chin : La dent


Langue hébraïque :

Forme de la lettre : Le Pé est une lettre dont on trace sans difficulté l'évolution. Son graphisme simple est resté, en partie, le même dans ses différentes périodes. D'après le Talmud, la courbure du Pé fait allusion à une bouche ouverte, et symbolise la flexibilité de la bouche humaine, la capacité d'exprimer les idées par la parole.
Dans la Kabbale, la structure du Pé est formée par un kaf symbolisant un 'keli", un réceptacle, contenant un Youd, symbole de spiritualité. Ainsi, le Youd dans le Kaph fait allusion aux dix commandements dans l'Arche et l'âme dans le corps. Le Youd de la spiritualité dans le Pé, signale que la bouche ne doit parler que de spiritualité.
L'espace vide et blanc à l'intérieur du Pé représente la forme de la lettre Beth.

Guématria : La valeur numérique 80 de la lettre Pé, est définie par les Sages (Aboth 5:24), comme l'âge de la Gvourah (rigueur), en allusion à la puissance spirituelle dominant les impulsions du corps.

La valeur numérique de la lettre Pé est 80. 80 ans : c'est précisément à cet âge que Moïse reçut la Torah. Deux fois les 40 ans requis pour aborder les mystères de la Kabbale. C'est à 80 ans que Moise fut apte à devenir un messager de D-ieu pour transmettre la Parole de la Torah.

Ce nombre est connu, dans la guématria, comme une valeur symbolisant une structure sur laquelle on peut se poser, ce que montrent les mots :"Yessod", le fondement, et "kis", le trône, de valeur 80.
La valeur pleine de Pé, 81, est très proche de sa valeur usuelle. ce nombre montre que la bouche permet d'exprimer l'existence, c'est pourquoi le mot "a-noki", JE SUIS, a cette valeur.
81 est aussi un trône : "kissé".

On retrouve la lettre Pé sur la dix-septième lame du tarot de Marseille : "Les étoiles".

 

17 - pe4

 

 

La dix-septième lettre de l'alphabet vient des lèvres dans un puissant souffle vers l'extérieur.

De forme arrondie, vaguement spiralée, elle suggère un discours sans fin, s'alimentant de lui-même. Le dessin d'origine est d'ailleurs en relation avec la bouche puisqu'il en représente un coin. Pé est un signe manifestement lié au verbe, qu'il ait un sens ou non.

D'après la Qabalah, Pé a une dent à sa partie inférieure, une dent qui réduit les forces cachées de l'Autre Côté. Ces forces néfastes sont représentées par le mot "péraa'" ou pé-resh-a'yin qui a pour sens désordre, notamment dans la tête et dans les idées, et qui a donné un dérivé, le mot pharaon. Ce même mot se décompose en "pé" et "raa'" ou bouche du mal ou le verbe malin. La dent réductrice sépare le bien des écorces du mal, pour pouvoir dégager les étincelles de la lumière originelle, les trente-deux sentiers de la Sagesse.

Le sens du signe "pé" est la bouche: c'est par le baiser de la bouche que sont révélés les secrets les plus intimes. Le verbe peut créer par les idées et les notions nouvelles qu'il transmet de proche en proche. Le verbe est un véhicule essentiel aussi bien de la parole vraie que du mensonge et de la diffamation. La bouche peut filtrer dans le temps et l'espace les idées essentielles en les dépouillant des scories inutiles, ou charrier les amalgames les plus sordides.

Pé a aussi le sens de "po" ou ici, une présence immédiate. Sur le plan mystique, il suggère la présence du divin dans la parole énoncée.

"Pen" ou pé-noun est la face divine ou "la bouche de Noun", le verbe primordial. Le Prince de la Face est une figure courante du mysticisme juif qui aurait le sens de celui qui transmet, par la parole, le savoir ancien oublié. Inversement "pen" est aussi la profondeur et l'intériorité d'une connaissance secrète ou oubliée.

"Par" ou pé-resh est le taureau. "Pé" est la bouche, "rash" est pauvre: quel rapport y a-t-il entre la "bouche pauvre" et le taureau? La majorité des mots à base de "pé-resh" suggèrent le bouillonnement d'instincts mal maîtrisés, la destruction aveugle, voire la folie. Quand la violence ou plus simplement la colère ou la jalousie s'expriment, la "bouche est pauvre", en ce sens que la parole émise n'a ni sens, ni essence. D'un autre côté, lorsque la parole est inexprimable ou ne peut s'exprimer, on retrouve la même violence, le même bouillonnement.

Pé est une lettre redoublée et ouverte en finale. Sans le point intérieur, elle est Phé, légère et éthérée et donne des mots comme "sépher", le livre ou "séphirah", la sphère d'un attribut divin. Avec le point intérieur, elle est "pé", insistante et précise, comme dans "sipour", l'histoire, et dans "mispar", le nombre. Ouverte en finale, elle ressemble au signe Khaf ouvert, avec une tête plus enveloppée, mais elle a perdu la dent inférieure, donc la possibilité de réduire comme dans "kanaph" ou kaf-noun-phé, l'aile ou "oui, la bouche": la parole est comme l'oiseau, le discours, un battement d'ailes.

De même, "tsipor" ou tsadé-pé-resh, l'oiseau, est "pé tsor" ou la "bouche du rocher": il y a ainsi une assimilation du verbe à l'oiseau qui s'envole, et de ce fait, il donne une animation à la matière inanimée ou à la force cachée, le rocher. Avant de s'exprimer, Pé reste un mystère.

La valeur de la lettre Pé est quatre-vingt, l'âge de Moïse quand la Torah lui fut donnée au mont H'oreb, le nombre de concubines de Salomon. Le nombre d'ouvriers maçons façonnant la pierre brute est quatre-vingt mille. Le signe Pé final a comme valeur huit cent, confirmant le huit et la dualité du signe.

Pé est un signe duel: de la bouche peut sortir aussi bien la grâce que le péché, aussi bien la chaleur du réconfort que le feu destructeur. La bouche dispense aussi bien la parole vraie que celle qui détruit et ramène le monde au chaos. La bouche close est le secret de l'étoile du Nord ou de la spirale de la galaxie.

 

 

La lettre Pe

Par Gabri-el & Spartakus FreeMann

 

Quelques considérations sur la lettre Pe issues des anciens forums du Portail Kabbale en Ligne.

Note : certains auteurs l’écrivent Pé Hé, ce qui fait passer sa valeur pleine à 85 au lieu de 81

Valeur : 80 – 800 (finale)

La première représentation de cette lettre semble avoir été des lèvres, ce que tend à confirmer le Sepher Raziel, qui nous dit : « Aleph est la lettre du larynx. Mem est la lettre du bout de la langue, au centre du palais. Pé est la lettre des lèvres ». On s’accorde cependant à dire que Pé signifie « bouche » (

פא). Son inverse, Af (אף) désigne le nez.

Pé est donc intimement lié au système respiratoire. À ce sujet, les exercices de tsérouf nous enseignent que l’inspiration doit s’effectuer par le nez, alors que l’expiration ne peut se faire que par la bouche, véhicule du Verbe. De cette façon, les forces externes passent par le nez et non par la bouche, dont le rôle est d’exprimer les forces internes.

« L’œil voit, et la bouche exprime », nous dit Virya. Ayin, l’œil, est en effet la lettre qui précède notre Pé. Et de continuer en citant Akiva : « Noun désigne celui qui est tombé et qui cherche l’appui du samekh afin de se relever, dans son désespoir, il tourne son œil vers les cieux, tel un prisonnier qui appelle de sa bouche, Pé, pour que l’on délie ses chaînes et que s’ouvre la porte de la prison ». De même, dans Exode 20 : 18 : « Or tout le peuple voit les voix et les flammes », Deut. 4 : 12 : « […] vous ne voyiez pas d’images en dehors de la voix ? ». Le Saint, béni soit-il, prononce la Création, et voit que cela est bon. « La connaissance est dissimulée dans la bouche » nous rappelle qu’il existe une Torah écrite dont on prend connaissance par les yeux, mais aussi la Torah orale, qui se transmet par la bouche. Et c’est justement à 80 ans, la valeur guématria de Pé, que Moïse transmet la parole du Créateur.

Pé, comme toutes les lettres doubles, a deux prononciations (dure, Pé se prononce comme un « p ». Douce, elle se prononce comme un « f ») et deux significations. « Sept doubles : BGD KPRT (

בגד כפרת). Elles reposent sur la sagesse, l’opulence, la semence, la vie, la domination, la paix et la grâce. » (Sepher Yetzirah 4 : 2). Ainsi, si Pé signifie la domination, elle représente également son contraire, à savoir la servitude. Virya laisse entendre qu’une lettre double prononcée avec son son dur renvoie à sa « mauvaise » qualité, et son son doux à sa « bonne » qualité. Il souligne ainsi très justement que toute chose a son contraire, sous peine de ne pas avoir d’existence, et que l’ensemble de la Création est un conflit plus ou moins équilibré de ces tensions opposées. Les exemples microcosmiques de ces combats internes et quotidiens ne manquent pas.

En tant que lettre double, Pé fait partie de ces sept lettres lourdes de symbolisme ; les sept jours, les sept années du cycle sabbatique, les sept firmaments, etc. Le Kabbalistique désireux d’approfondir ce domaine consultera à profit le Sepher Yetzirah.

Pé signifie donc la domination, et dans son pendant négatif, la servitude. Elle est également en relation avec Vénus (Mercure, selon certains), et soit le jeudi, soit le vendredi. Cette relation avec Vénus nous en indique une autre avec la figure du Serpent, qui nous est confirmée par le Zohar 2b, alors que Pé s’avance devant le Créateur pour plaider son mérite. À l’argument qu’elle désigne la Délivrance ( PVRQNA ) et le Rachat ( PDVT ), le Saint, bénis soit-Il, répond de la sorte : « Tu es digne, mais tu représentes également la transgression (PShAy), et, de plus, tu te tiens comme le serpent, qui frappe en haut et revient vers son corps […] » C’est également un Pé qui débute PZR, la « dispersion ». On retrouve une fois de plus le serpent à la fois acteur de damnation et de délivrance. De plus, le Péché premier était aussi une question de domination (Pé doux) et de servitude (Pé fort) à l’autorité divine, cristallisée par le questionnement du Serpent. Par la parole – et donc, la bouche -, l’homme est tombé, et par cette même bouche lui est offerte la possibilité soit de se disperser davantage, soit d’attendre la délivrance et le rachat. La bouche peut propager des paroles de division, soit des paroles d’union.

De ceci, le Sepher Raziel nous dit, en évoquant le quatrième fil du châle de prière, celui qui correspond à la bouche : « [...] de tous les mots écrits, ne peine pas pour faire le serment, ne trompe pas par les mots ou en prononçant le nom, ne fais pas de serment [si] tu prononces des mensonges. De plus, les dents ne sont pas blanches dans la bouche, ou la langue articule ».

Pour ce qui est de la voie de l’Arbre symbolisée par Pé, les idées divergent. Les hermétistes la placent entre Netzach et Hod, tandis que Virya la place entre Gueburah et Hod. Aboth 5 : 24 nous dit que 80, la valeur de Pé, est l’âge de la rigueur, aussi la tendance serait d’effectivement attribuer à Pé la transition entre Gueburah et Hod.

Pé est formé par un Kaph, avec un Yod en son centre. Virya nous en dit que cela impose à la bouche de ne parler que de spiritualité (Yod). Ce Yod peut également représenter le Verbe créateur, le Yod primordial, épée rangée dans son fourreau de chair.

Kaph, autre lettre double, sujet d’une étude prochaine, a les sens vie et mort, et se trouve à l’opposé de Pé, entre ‘Hesed et Netzach. En me laissant aller à une petite divagation ; lorsqu’à la paume Kaph s’ajoute le Yod créateur, on obtient la bouche Pé, instrument de Création, et véritable Main de Dieu.

Il est également dit que l’espace au milieu de Pé révèle un Beth caché, qui renforce – s’il en est encore besoin – l’idée du pouvoir créateur de la parole, et de la bouche Pé.

Et comme notre ami Spartakus nous le dira judicieusement ci-dessous, Pé se rapporte à Binah comme nous l’indique le Sepher Yetzirah 1 – 9 : « [...] La voix, le souffle et la parole sont l’Esprit Saint ». La voix est la force de création, pure et non encore articulée, c’est ‘Hockmah. La parole sera l’articulation de ce son, c’est Binah, et son véhicule est la bouche.

Voie de la Sagesse numéro 21 : Conscience désirée et recherchée. Ce sentier est appelé ainsi parce qu’il reçoit l’influx divin afin de déverser ses bénédictions sur toutes choses existantes.

Le flux de ce sentier s’exprime par la bouche et est associé pour cela à la lettre Pé. La pratique spirituelle constante accorde au mystique la puissance de la parole créatrice, et donne à sa prière une force ascensionnelle considérable (Virya, Kabbale extatique et Tserouf).

Gabri-el

Comme Gabri-el nous l’a dit dans son post, la lettre Pé ou Fé évoque une bouche, autant par sa graphie que par son nom Pêh, en hébreu, signifie « bouche ». Et là est un secret de cette lettre, secret de la Shekhinah qui nous mène vers notre texte bien aimé, le Cantique des Cantiques ?

« Qu’il me baise des baisers de sa bouche » (Cant. Des Cant. 1:2) : ceci peut être interprété comme le souhait de la révélation prophétique des secrets messianiques. Ces baisers sont donc les baisers d’en haut. Sa bouche, en hébreu est piy, or dans le texte il est écrit piyou. Ceci s’explique par le fait que cette invitation est adressée au Monde à venir, c’est-à-dire à Binah, voilà pourquoi un Hé est ajouté à piy. Ce Hé signifie que l’Amour du monde d’en bas, de la Sephira Malkhout, ne cherche que l’union avec le Monde d’en haut, la Sephira Binah. Le Hé est aussi l’association de l’Époux et de l’Épouse. Selon le Zohar du Cantique des Cantiques (p 83) : « Sa bouche, ici il faut réfléchir. Si tu dis que les baisers se situent en haut, tout en haut dans l’Infini, parce qu’il est dit de manière enclose « qu’il me baise » et « de sa bouche", et qu’ensuite le verset s’exprime ouvertement en disant « tes caresses", il n’en n’est rien. Les baisers ne dépendent pas là de l’en haut, mais de la Femme avec son Époux. En fait, avant qu’ils ne soient entrés en contact l’un avec l’autre, le verset s’exprime de manière enclose. Dès qu’ils se sont rapprochés et se sont embrassés l’un l’autre par un attachement d’amour, Elle dit ouvertement « tes caresses », et il n’est pas écrit « ses caresses », car ils sont joints ensemble dans l’amour, en une conjonction une, sans aucune séparation ».

« Qu’il me baise » : ceci est aussi l’attachement d’amour souffle à souffle, ce souffle donné par la bouche. « De quatre souffles, viens souffle » (Ez. 37:9), quatre, car ce souffle est parfait car c’est celui qui procède de l’amour d’un baiser, de la façon dont un baiser d’amour n’est donné que sur la bouche et qu’un souffle s’unit à un souffle, si bien que chacun d’eux est constitué de souffles, lui-même et celui de son ami, tous ensemble formant quatre souffle. En hébreu d’ailleurs, le mot pour « baiser » est « nashak » qui évoque le fait de respirer ensemble.

Écoutons André Chouraqi dans son commentaire de sa traduction du Cantique : « Qu’il me baise ? Non pas un voeu, mais une certitude qui éclate au premier mot de l’amante. Elle sait de science certaine que l’Amant la reconnaîtra, la désirera, la caressera, l’embrassera ». « Bouche à bouche : ainsi l’être se mire et se réalise dans l’être ».

Par ce court développement, nous comprendrons aisément que cette lettre soit l’Attribut de la Sephira Malkhut. Attribut de la communication, suggéré par le nom même de la lettre et par sa graphie, communication de Malkhut avec les autres Sephiroth en sa combinaison intime avec chacune d’elle. La bouche désigne la Loi orale (le Talmud) et, selon le Zohar : « Malkhut est la bouche, et on l’appelle la Torah Orale ». Le Pé représente donc la Loi que l’on acquiert de manière orale, par la bouche, en la répétant afin de la développer. Graphiquement, le Pé est orné d’un Yod inversé enclos dans l’espace intérieur de la lettre (et ce Yod symbolise la dent de la bouche), ce qui rappelle l’existence de la Hochmah cachée dans l’expression. Malkhut résulte d’un Tsimtsoum tout comme le langage résulte d’une contraction de la pensée. La Hochmah est l’humilité et la Malkhut ne peut être qu’humble dans son désir de recevoir et cela confirme donc la présence de la Hochmah dans la bouche. La correspondance de la Hochmah et de la dent nous est donnée par le fait que l’homme a trente-deux dents et que la Hochmah est une allusion aux 32 sentiers de la Sagesse, c’est-à-dire la Hochmah elle-même.

La bouche créatrice peut aussi devenir destructrice et génératrice de chaos : Cela découle de la similitude graphique qui existe entre le Khaf et le Pé qui rattache le premier à la potentialité (Ko’ah en hébreu) et la seconde à la réalisation (Po’al en hébreu).

Pour continuer avec les attributs de cette lettre, on peut la rattacher également à Binah, Binah est le huitième attribut à partir du bas, et Binah est l’« entendement ». « Les jours de notre vie sont de soixante-dix ans, et avec rigueur, de quatre-vingts ans » (Psaume 90, verset 10), or, Binah est en relation avec la rigueur comme il est dit « Je suis Binah, à moi la rigueur » (Proverbes 8:14), et cette relation peut se vérifier aisément par rapport à la lettre Mem (de valeur 40), qui désigne parfois la Sephira Binah et dont l’orthographe vocalisée (Mem – Mem final) est donc de 80. Enfin, Pé peut se rattacher à Yessod dont la numération est également de 80. Nous sommes ici devant le deuxième secret de la lettre Pé. En effet, la Sephira Yessod prend l’influx de la Sephira Binah (Monde d’en haut) et le transmet à la Sephira Malkhut. Et ce lien est bien fourni par le nombre 80 et la lettre Pé que l’on retrouve attachée à chacune de ces Sephiroth.

Psaume CXIX – PHE

Prodigue tes témoignages ! ainsi mon âme les garde.

L’éclosion de ton verbe illumine, il donne le discernement aux simples.

Ma BOUCHE bée, j’aspire : j’ai soif de tes ordres.

Fais-moi face, fais-moi grâce, selon le jugement des amants de ton nom.

Et ta parole affermis mes pas, que tout le néant ne m’asservisse.

Rachète-moi de la torture de l’homme, je garderai tes préceptes.

Eclaire ton visage pour ton serviteur, à tes lois, initie-moi.

Mes yeux ruissellent d’eaux, car ils n’ont pas gardé la Torah.

 

La lettre Pe selon le Zohar :

« La lettre Pe se présenta devant Lui, disant « Maître des Mondes, que cela soit Ton désir de créer le monde avec moi, car la rédemption [purqana] que Tu as préparé pour le monde est signifiée par moi & sa délivrance [peduth, PDV"Th], ainsi suis-je parfaite pour créer le monde ».

Il lui dit « Tu conviens mais un péché caché [pesha', PSh"A'] est signifié par toi, comme le serpent qui détruit, dont la tête est enrouée autour de son corps comme une personne coupable, sa tête inclinée et cependant sa main est tendue ». »

Spartakus FreeMann

 

 

 

Lettre double, cette labiale est la 17ième lettre de l’alephbeith et prend place, en tant que telle, à l’une des extrémités de la paire de branche de la menora issue du Vaw, symétriquement au Beith, au même endroit que Mercure et la 17ième lame majeure du tarot.

L’arcane est intitulé « Les Etoiles » ou « L’Etoile » ou « L’Etoile des Mages » ou « L’Espérance ». Une femme nue, le genou gauche en terre, déverse le contenu d’un vase d’or et d’un vase d’argent. Au-dessus d’elle, sont huit étoiles (à huit pointes) dont une plus grande au centre. A l’arrière, pousse un jeune acacia où s’est posé un papillon.

Ces deux derniers éléments symbolisant l’immortalité, objet de notre espérance, le liquide qui sort des vases doit être ‘l’eau vive’ que promet le Christ à la Samaritaine, c’est-à-dire la vie divine, sachant que ‘17’ est la « petite valeur » du Tétragramme.

Plus généralement on peut parler des influences d’en haut dont le messager divin, Mercure, est porteur.

Son carré magique est d’ailleurs celui de 8 sur 8, dont chaque rang donne 260, soit 10 fois la guématrie du Tétragramme.

Le nombre ‘17’ vaut 34 - 43 , ce qui est une application remarquable du jeu des nombres 3 et 4, rencontré si souvent dans la présente étude. Le triangulaire de 17 vaut 153, nombre de l'universalité et, pour ce motif, celui des poissons de la pêche miraculeuse (Jean 21,11), qui symbolise la totalité des élus.

Dans la récitation du Rosaire, la prière de l'Ave Maria est répétée 153 fois. 

 

Phé est l’initiale de :

פלג (3+12+17 = 32) ‘PeLeG’ Courant d’eau, ruisseau.

פסח (8+15+17 = 40) ‘PeSacH’ Passage, Pâque.

פרדס (15+4+20+17 = 56) ‘PaRDeS’ Jardin d’agrément et fruitier.

פשע (16+21+17 = 54) ‘PeShaH’ Transgression, péché.

Phé en toutes lettres s’écrit פה (5+17 = 22) et signifie « Bouche ».

 

 

17 - Etoile

 

Tarot du Sépher de moïse, arcane majeur du livre de Thoth : les Étoiles, Nombre 17, lettre hébraïque Phé.   Les Étoiles.  

Le Nombre 17.  

 

Le Nombre Dix-Sept, l’Etoile dans le Livre de Thoth, est rattaché à la planète Mercure qui est celle d’Hermès Trismégiste et de sa précieuse Table d’Emeraude, synthèse de la toute puissance de la Connaissance hermétique et de la maîtrise de son incontournable langage analogique. Ce Nombre Dix-Sept est en deuxième position dans ce sixième ternaire (16-17-18), il est donc sous l’influence de la Conscience, à l’identique du Nombre Huit dont il est une déclinaison comme le précise sa réduction théosophique (1+7 = 8). Mercure/Hermès le messager des dieux, mais aussi le Divin thérapeute résume assez bien la réunion de la Connaissance (Justice) et de la pratique des pouvoirs magiques (thérapeute du corps et de l’âme-de-vie) auquel accède l’initié lorsqu’il parvient à ce Mercure éthique, comme il a été développé dans le chapitre IV.   De ce messager des dieux, l’initié reçoit sa nourriture spirituelle sous forme de lumières de connaissances et d’influences astrales conscientes et inconscientes ; et en devenant volontairement ce fils d’Hermès, ( filiation selon ce qui est précisé dans le chapitre VI de La Véritable Histoire d’Adam et Ève enfin dévoilée), il devient le truchement de ce messager divin en reflétant ses lumières nourricières pour permettre à ceux qui en manifestent l’appétit de s’en nourrir à leur tour. La Table d’Emeraude est réellement la clé de ce Nombre Dix-Sept, elle exprime le travail que doit faire la faculté volitive pour poursuivre la voie de son évolution, ce qui implique une lecture en rapport des acquis des seize Nombres précédents, ainsi que des Enseignements issus des Tables de la Loi, dont les lames du livre de Thoth, cette Cabbale Mère, sont indissociables.

 Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable :

Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ;

pour faire les miracles d’une seule chose.  

Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la méditation d’un :

ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique par adaptation.  

Le soleil en est le père, la lune en est la mère, le vent l’a porté dans son ventre, la terre est sa nourrice.  

 

Le Père de tous les talismans du monde est ici. Sa force ou puissance est entière, Si elle est convertie en terre.  

Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie.  

Il monte de la terre au ciel, et derechef il descend en terre, et il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi.  

C’est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide.   Ainsi le monde a été créé.

De ceci seront et sortiront d’admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici.  

C’est pourquoi j’ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que j’ai dit de l’opération du soleil est accompli, et parachevé.

 

Pour une analyse complète des sentences de cette Table d’Emeraude, vous pouvez consulter les chroniques du jeu de la cabbale , sur ce site internet.  

Le symbole hiéroglyphique de la lame Dix-Sept du livre de Thoth, représente une femme nue, qu’il convient de rapprocher de la signification qu’en donnent les Tables de la Loi, c’est-à-dire la Faculté Volitive en action de notre Aîshah déversant le contenu de deux vases, l’un d’argent et l’autre d’Or, sur la terre ; sa tête est entourée d’étoiles à Huit branches, comme pour nous signaler le rapport qu’elle a avec la lame Huit, celle de la Justice (Connaissance) et de la planète Jupiter, ainsi que son origine qui n’est pas terrestre et mortelle. Il convient de remarquer que si le vase d’argent déverse sur la terre qu’elle féconde, un contenu d’eau, cette eau des alchimistes qui ne mouille pas les mains et qu’il convient d’entendre comme un fluide énergétique, le vase d’Or lui, déverse dans l’eau d’un lac ou d’un fleuve un liquide brûlant, comme en témoignent les vapeurs qui s’en exhalent, ce qu’il convient de comprendre comme une énergie différente de l’eau et qui est celle du Soleil le feu. Ceci devant se rapporter à ce que dit la Table d’Emeraude :

  Le soleil en est le père, la lune en est la mère, le vent l’a porté dans son ventre, la terre est sa nourrice. Le Père de tous les talismans du monde est ici. Sa force ou puissance est entière, Si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie.

Toute l’alchimie du Grand OEuvre se trouve ainsi admirablement résumé dans cette Table d’Emeraude, ce Nombre Dix-Sept est la Volonté (Ève) en action au service de la Providence, qui la nourrit et qui lui permet d’exercer ses pouvoirs et son libre arbitre.   Si l’alchimie est l’Art majeur qui permet de transformer le plomb intellectuel en Or spirituel, c’est aussi celui qui se traduit par la confection de l’élixir de longue vie (l’accession à la conscience de son immortalité), en rapport avec le pouvoir thérapeutique de Mercure/Hermès dont le Caducée est l’emblème de la médecine. La maîtrise de cette Puissance du Nombre Dix-Sept, sera donc pour l’oeuvrant sa capacité et son pouvoir de porter remède aux maux des âmes-de-vie, et par voie de conséquence, bien souvent, aux maux des corps dont la santé est intimement lié à celle de l’esprit et en découlent directement, car l’un (l’esprit) en est souvent la cause, et l’autre (le corps) en manifeste les effets.

Le Tao-Tô-King résume ce Nombre Dix-sept de la façon suivante :  

Voici ce qui, depuis les origines, a atteint l’unité :

Le ciel parce qu’il est pur.

La terre parce qu’elle est stable.

Les esprits parce qu’ils sont transcendants. Les vallées parce qu’elles sont riches en eau.

L’humanité parce qu’elle se reproduit.

Les souverains et les gouvernants parce qu’ils donnent l’exemple. C’est l’unité qui les rend parfaits.

Si le ciel n’était plus pur, certainement il s’effondrerait.

Si la terre n’était plus stable, elle s’écroulerait.

Si les esprits n’étaient plus transcendants, ils s’évanouiraient.

Si les vallées n’étaient plus humides, elles deviendraient des déserts.

Si les dix mille êtres cessaient de se reproduire, ils disparaîtraient.

Si les souverains et les gouvernants renonçaient au pouvoir, leurs pays tomberaient dans le chaos.

La noblesse repose sur l’humilité.

Ce qui est grand prend appui sur ce qui est infime.

Ainsi les souverains et les gouvernants se nomment-ils eux-mêmes orphelins, hommes sans valeur et de peu de mérite.

Ils montrent par là leur compréhension de l’ordre profond des choses.

L’honneur suprême est en dehors de l’honneur.

Car le Sage ne cherche ni a briller comme le jade, ni a être rejeté comme un caillou.

Il vit au-dessus de l’estime et du mépris.  

 

Le Nombre Dix-Sept a pour lettre hébraïque Phé, nom divin Phodé (rédempteur, l’âme sage).  

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche labiale, et possède deux articulations distinctes : par la première P, il se lie au caractère Beth ou B, dont il n’est que le renforcement ; par la seconde PH, il se lie avec le caractère Vav, devenu consonne, et prononcé V ou F. Comme image symbolique, il représente la bouche de l’homme, dont il peint le plus bel attribut, celui de rendre ses pensées. Employé comme signe grammatical, il est celui de la parole, et de tout ce qui y a rapport. L’hébreu ne l’emploie point comme article ; mais tout prouve qu’une grande partie des Égyptiens l’employait en cette qualité, et le confondait ainsi avec son analogue Beth, par une affectation particulière de prononciation. Peut-être aussi qu’un certain dialecte l’admettait à la tête des mots comme article emphatique, en remplacement de la relation Phé Hé ; et cela parait d’autant plus probable, qu’il existe en hébreu, une assez grande quantité de mots, où il est resté tel. Son nombre arithmétique est 80.

 

Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 7

par Annik De Souzenelle

Le titre est de 3e Millénaire  

(Revue Panharmonie. No 181. Mars 1980)  

 

Compte rendu de la rencontre du 13.12.1979  

La lettre Ayin que nous avons étudiée la dernière fois, qui est l’œuf et en même temps la vision des profondeurs, est une des plus belles lettres, parce qu’elle rend bien compte de la loi absolue de la nécessité de descendre dans nos profondeurs si nous voulons atteindre les hauteurs. La vision de la Lumière totale est la dernière acquisition de l’homme. « J’avais entendu parler de Toi, maintenant mon œil Te voit », dit Job.  

Nous étudions aujourd’hui la lettre PHE qui a pour valeur 80. Elle est l’initiale du mot Phé, si nous ajoutons seulement un Hé elle signifie : bouche. Souvenez-vous de la lettre Heith qui vaut 8 et qui est la barrière. Barrière qui se dresse devant l’homme qui a vécu le nombre 7, la plénitude qu’il est obligé de casser pour progresser, pour entrer dans une nouvelle octave, de nouvelles structures, lui permettant d’appréhender un autre champ énergétique, le Heith, le 8, se présentant comme le Gardien du Seuil de ce nouveau champ qu’il ouvrira à l’homme qui aura su dire le mot de passe.  

Avec Phé nous nous retrouvons un peu cette idée. Là aussi il s’agit d’un organe du corps ainsi qu’il en est fréquemment le cas dans le plan des dizaines. Que signifie la bouche pour les Hébreux ? Elle est tout un ensemble vocal. Nous avons été créés par le Verbe Divin et vivre dans ce Verbe Divin, c’est entrer dans une libération. Le Phé, c’est l’idée du Verbe qui nous est donné par la Tradition, du Verbe que nous sommes en devenir. C’est toute la Tradition que nous apporte le Phé et qui en soi est une barrière. Elle est une barrière parce que notre langue est symboliquement liée à l’Épée. L’homme procréateur par le sexe doit devenir créateur par le Verbe dans la dimension duquel nous avons à entrer. Nous ne faisons encore que balbutier, ignorant que notre Verbe est créateur souvent de vie et de mort. Nous sommes des êtres encore coupés de nous-mêmes, ignorant nos possibilités, notre potentiel qui est immense.  

L’épée est l’archétype qui va s’exprimer d’une part par le sexe masculin et d’autre part par le Verbe. C’est l’épée à double tranchant qui vivifie ou qui tue selon que l’homme en ait acquis les structures ou non.  

Le graphisme de cette lettre Phé est au départ une bouche qui, par la suite se stylise et qui donnera un peu la forme du Phé et qui sera à l’origine du Phi grec.  

La lettre Phé est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, se réclamant du mot PEDOUT qui veut dire délivrance. Et, en effet le Phé est essentiellement liée à la notion de délivrance, de libération, d’ouverture à la Loi qui est un dépassement lorsque celle-ci a été intégrée. Le Christ a dit : « Je ne suis pas venu pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir ». L’accomplir, c’est l’ouvrir aux différents octaves auxquels elle se propose à travers un texte. Les Hébreux disent que la Thora peut être lue sur soixante-dix plans, symboliquement, naturellement. Cela veut dire qu’elle peut être lue à bien des niveaux de lectures qui correspondent à différents niveaux de conscience. C’est cela l’ouverture de la Loi.  

Mais pour transgresser un niveau pour en aborder un autre, l’homme a besoin de beaucoup de courage. Car pour ceux qui ne peuvent le suivre dans son évolution il va passer pour un être abominable, incroyant. On va le montrer du doigt. Mais lui, il a reçu cette information intérieure qui va lui permettre d’aller plus loin.  

Et le Saint-Béni-Soit-Il renvoie la lettre en disant : « Non, tu ne présideras pas à la création du monde, parce que tu commences le mot PESHA, le péché. Ce n’est pas possible qu’une lettre qui commence un tel mot préside à la Création.  

Le mot PESHA actuellement veut dire « une marche, une progression ». Et lorsque ce pas se fait dans les conditions que nous venons de dire, la progression doit passer par la transgression. Le mythe de la chute est une transgression non juste qui a fait le drame de l’humanité en la remettant à zéro pour qu’elle reprenne le chemin. Lorsqu’elle est juste, c’est aussi le mot PESHA. L’Apôtre Paul l’emploie lorsqu’il parle de la Loi. Quand il n’y a plus de loi, il n’y a plus de transgression. C’est la situation dans laquelle nous sommes actuellement. Nous sommes dans un monde de lois morales, sociales, car nous vivons dans une jungle qu’il faut bien ménager ; mais cette loi est faite pour un monde infantile. Quand on prend conscience de cela, un jour vient où on est bien obligé de transgresser en sachant que c’est juste. Sans cela nous sommes dans le PESHA.  

C’est l’histoire du Christ lorsqu’il transgresse le jour du Shabbath, quand, passant avec ses disciples le long d’un champ il voit un homme qui y travaille. C’est le jour du Shabbath. Les disciples sont scandalisés. Mais le Christ s’adresse à cet homme en lui disant : « Homme, si tu sais ce que tu fais, tu es béni par mon Père. Mais si tu ne sais pas ce que tu fais, tu es transgresseur de la Loi et tu es maudit de mon Père ! ». Ce texte est tellement immense qu’il a été supprimé des Évangiles ! On ne transgresse pas impunément, voilà en quoi le Phé est aussi une barrière.  

PAH est un mot qui vaut 88, il veut dire « filet ou le piège ». Avec ces deux 8 nous sommes saisis dans le piège ou alors au contraire, nous passons, nous traversons. Mais nous ne pouvons passer que dans un dépassement des contradictions qui sont en nous. Et quand nous avons au milieu de ce mot le Tav qui veut dire « signe » et précisément « signe de la Croix » dans toutes les traditions, cela donne le mot PATOM qui signifie « ouvrir » et aussi « la porte », nous trouvons le symbole de l’incarnation qui est essentiellement la Croix, puisque nous sommes crucifiés entre le chemin vers le Divin, et toutes les énergies dont nous sommes faits à chaque niveau de réalité. L’homme est au centre de la croix. Et le mot PATOH, ainsi formé et qui signifie « ouvrir » et aussi la « porte », nous ramène au Daleth qui a pour valeur 4 et qui aussi veut dire la « porte ». Le 4 est toujours un arrêt, une porte qui est proposée et qu’il faut ouvrir.  

Le mot PESSAH qui est la Pâque avec un Samek qui a pour valeur 60, c’est le soutien, c’est l’arbre, c’est la hampe du drapeau, le mât du navire. Nous trouvons dans PESSAH un peu la même idée que dans PETAR qui est « le passage ». L’Égypte pour les Hébreux était un piège. Or il y a un moment où Moïse se dresse, la personne pensante qui est le pôle d’évolution que nous avons tous en nous à partir du moment où nous cherchons la libération. Nous avons tous un Moïse en nous et aussi un Pharaon qui s’oppose. Mais nous sortons de cette servitude, de ce piège et c’est la Pâque. La pâque chrétienne, c’est la même idée, mais à un autre niveau.  

Nous passons au mot PÉLÉ, le miracle, la chose merveilleuse qui rend compte de notre vraie nature. Nous pourrions le traduire mot à mot par « la bouche de l’impossible », Lo étant la négation du mot divin retourné. El. C’est l’ouverture au niveau du Divin, le dévoilement des mystères. Mais Lo est aussi la négation « pas ». Dans la profondeur le oui et le non sont la même réalité au niveau de ce nom divin qui est au-delà de toutes les contradictions, au-delà de l’être et du non-être. Ce sont les mêmes lettres, donc les mêmes énergies.  

Lorsque Dieu se révèle à Moïse dans le Buisson Ardent en tant qu’Il Est, Il se limite, car nous ne pouvons l’appréhender que dans une limite. IL EST et IL N’EST PAS, si bien que ces deux mots El et Lo sont une même réalité. Alors PÉLÉ c’est l’ouverture du Divin, de l’impossible, ouverture du « non », « non ce n’est pas cela, c’est bien au-delà de cela ». Et ce miracle, cette chose merveilleuse, c’est tout simplement l’ouverture à notre vraie nature. Le Phé y préside.  

PETEROM, c’est Pierre, l’Apôtre, celui qui ouvre la lignée. C’est celui qui a été choisi le tout premier avec son frère André. Il y a autour de ce mot un immense malentendu. Lorsque l’Apôtre Pierre répond à la question du Christ : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » — « Tu es le Christ, fils du Dieu vivant ». Le Christ lui dit : « Ce n’est pas par ton intelligence que tu as répondu cela, mais par une lumière de l’esprit en toi. Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Les mots sont « Tu es EBEN, pierre ». Tu es Eben, tu es une pierre dure, parce que tu participes à la construction du Royaume et sur cette pierre (qui est encore un autre mot : SELA avec un Samek qui nous fait retrouver « le trône divin ») donc sur cette SELA, c’est-à-dire le fondement : « Tu es EBEN et sur cette SELA je bâtirai mon Église ». Ce n’est qu’en français, autour de l’an 1000 que ce jeu de mot a été fait et qui a eu pour résultat que l’Apôtre Pierre et ses successeurs ont été considérés comme la base de l’Église. Ce fut une des causes en 1054, de la séparation de l’Église d’Orient et de l’Église de Rome.  

Les Apôtres sont à l’image de la Trinité, comme d’ailleurs aussi l’humanité, où l’un n’est pas plus grand que l’autre, mais égalité absolue entre tous.  

 

Source : compilation

Publicité
Commentaires
Publicité
Pages
Newsletter
503 abonnés
Publicité