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Soleil de Lumière
25 janvier 2013

16 - Ayin, l'Oeil de Dieu ou la Source

16 - ayin

 16-ayin_16

http://www.youtube.com/watch?v=AD031pqDzuU

 

 

16. AYIN, l'Oeil de Dieu ou la Source

 - Valeur numérique :  70

 - Signe astrologique :  Le Capricorne

 - Signification :  L'Oeil, la Source

 - Rayonnement :  Bleu profond

 

Notions - Clefs :

 - Nécessité de changer de regard sur une situation

 - La Conscience de l'Unité

 - La Source dans le désert

 - La Connaissance, la Clairvoyance, Eveil du troisième œil

 

Il n'y a pas de désert sans une Source cachée.

Notre regard humain a tendance à séparer, comparer, mesurer selon ses propres critères. Or la pensée est créatrice. Nous voyons ce que nous créons, et donc nous créons ce que nous voyons, enfermant le cri de l'âme dans un cercle sans fin.

La puissance de Ayin peut libérer de ce cercle vicieux, par le choix de ne plus croire aux informations apportées par les apparences, mais de poser un regard d'amour et d'unité en toutes circonstances. Il n'est sans doute pas toujours facile de s'en tenir à cette décision. alors appelons l'aide de Ayin.

Cette grande Lettre a le pouvoir d'éveiller le chakra du troisième oeil, au milieu du front, en résonance sur le plan physique avec la glande pinéale. (Nous pouvons par exemple la regarder en prononçant son nom doucement, en laissant résonner le N final.)

Le troisième oeil est relié à la connaissance de l'Unité. Il est une porte qui peut s'ouvrir sur d'autres mondes. La puissance de la pensée créatrice n'existe que par lui, il apporte la clairvoyance et recèle de nombreux pouvoirs. Il doit donc être ouvert par la Lumière dans la conscience de l'Amour, afin que jamais ce pouvoir ne soit dévié pour l'ego. A l'approche de l'ère du Verseau, l'homme redécouvre ses pouvoirs cachés, et cela est juste. Mais dans la conscience de la Lumière, il est important d'être avant tout relié à son âme, et d'agir non pour sa personnalité, mais pour la grande Unité. Si l'on veut répondre à l'appel de son âme, les pouvoirs de la pensée créatrice ne doivent pas être utilisés pour les besoins de l'ego, qui en serait ainsi nourri et grandi, mais toujours dans le don de notre volonté personnelle.

 

La Question de Ayin

" Enfant de la Source de Vie, toi qui a choisi de plonger dans l'incarnation pour expérimenter la dualité et révéler la lumière cachée dans la  matière, acceptes-tu de me remettre toutes tes croyances ? Veux-tu m'offrir ton regard humain, afin que s'ouvre sur ton front l'oeil unique qui contemple la réalité subtile du monde ?

Les anciennes croyances héritées d'une humanité qui m'a oubliée s'accrochent encore à toi. Elles sont basées sur un fonctionnement de peur et de réflexes de survie qui n'ont plus lieu d'être dans la nouvelle Conscience qui t'invite aujourd'hui. Il est temps de lâcher ces vieux manteaux.

Si tu souffres de la sécheresse du monde, réjouis-toi, car si tu m'appelles, Je viendrai à toi aussitôt. Laisse-moi te remplir de ma Lumière bleue qui étanchera ta soif. C'est alors que tu seras toi-même une source pour ceux qui t'approcheront, une source inépuisable et libre de ce que l'on fait de son eau, sans demande ni attente, dans la joie de donner.

Alors bien-aimé, uni toi à Moi, acceptes-tu d'être une Source ? "

 

16 - ayin3

 

Prière à Ayin

Ô Ayin, Oeil de Dieu,
Je me présente devant Toi,
Et je m'ouvre à ta Lumière.
Tu portes en Toi la Connaissance sublime du Vivant,
Tu connais le Nom secret de toute chose.
Ô Ayin, Source de Vie éternelle,
Ton regard me traverse, et dénude mon âme.
J'ai soif de l'Eau pure qui jaillit en Toi.
Que ta Conscience soit ma conscience,
Que mes yeux saisissent la réalité de la Vie
Par ta Lumière ineffable ,
Afin que ma pensée soit toujours au service de l'Unité.
Alors, ô Ayin,
Je peux plonger en Toi,
Spirale de Vie qui ascensionne mon être
Et comble pour toujours la soif de mes désert intérieurs.
 
Amen.

 

 

 

Particularités : Cette lettre fait partie des 7 lettres qui peuvent être couronnées de 3 taguim תָּגִים

Symbolisme : Ayin, qui est un "oeil", apporte la vision et la perspicacité pour sortir du conditionnement du Samekh ; les idées fausses s'y brisent et les oeillères tombent. Le sens de Ayin est aussi la "source", ainsi il est la "vision de la source", l'aptitude à percevoir toutes choses. Ayin est le passage dans le domaine limité du visible, et montre des apparences, qui dans certains cas, sont trompeuses. C'est le symbole de : vision, perception, point de vue, révélation, théorie, réflexion de l'âme, passage de l'invisible au visible.


Origine : L'idéogramme. du Ayin est un simple cercle, résultant du dessin d'un oeil. D'ailleurs le mot Ayin signifie oeil. En hébreu Ayin, désigne une source. Ainsi, l' idéogramme symbolise la vision de la source ou de la source de la vision.


Signification : Bien que la signification de Ayin soit oeil, ce mot doit être mis en relation avec le mot mayan, qui désigne une source où eau s'écoule.
L'oeil qui reçoit est une source permettant à la lumière du soleil de nous illuminer intérieurement, de même Ayin est la source par laquelle nous parvient le shefa, l'énergie abondante de la lumière divine. L'oeil est un microcosme résumant la création, par lequel l'âme perçoit le monde matériel et s'y manifeste.
Le blanc de l'oeil est similaire au parchemin de la Torah en recevant l'encre, symbolisée par l'iris. Ainsi l'oeil est un intermédiaire entre le Torah extérieure et la Torah intérieure. Le midrash signale que la Torah est une illumination pour les yeux et une lumière pour toutes les lampes comme il est dit : la mitsvah est une lampe et la Torah est une lumière (proverbes 6:23) (Autioth de Rabbi Akivah).
La racine Ayan, supporte les significations suivantes : couler, épier, regarder à travers, pleurer, oeil (par s'écoulent les larmes).


Langue hébraïque : Oeil, source, apparence, multiplicité, ressemblance, regarder, approfondir, lire.

Forme de la lettre : La forme du Ayin est constituée par un Youd, à droite, dans lequel vient se poser un Zayin, à gauche ; les deux étant rattachés par leurs bases. Youd et Zayin ont ensemble une valeur de 17 (10+7), valeur attribuée à "tov", le bien. Ainsi, Ayin devient le support du 'Ayin tov", le "Bon oeil", en opposition au "mauvais œil".
La lettre Ayin est l'initiale du nom Esaü: "Esaü l'ancêtre d 'Edom est symbolisé par le pied courbé du Ayin, car en dépit de sa puissance, il devra dans le futur succomber devant Israël" (Autioth de Rabbi Akiva). Israël, c'est-à-dire Jacob contient le Youd du monde futur qui s'extrait du Ayin.

La forme du Ayin est constituée par un Youd, à droite, dans lequel vient se poser un Zayin, à gauche ; les deux étant rattachés par leurs bases. Youd et Zayin ont ensemble une valeur de 17 (10+7), valeur attribuée à "tov", le bien. Ainsi, Ayin devient le support du 'Ayin tov", le "Bon oeil", en opposition au "mauvais œil".

 

Guématria : Sa valeur numérique 70 est le plus haut degré de l'étude, indiquant que la Torah contient 70 niveaux de lectures.

 

Les 70 niveaux de lecture

Il est dit que la Torah contient 70 niveaux de lecture. 70 correspond au nombre de nations supposées à l’époque biblique…Ces 70 aspects sont les secrets סוד – (sod en hébreu), que l’on peut découvrir dans chaque mot. La valeur guématrique de sod est de 70…

Chaque lettre de chaque mot de la Parole Divine contient le Mystère et est Lumière de la Torah…D’ailleurs Mystère רז (raz) et Lumièreאור (aor) ont même valeur 207 J’ajouterai que de la Lumière/mystère, en extraire le secret 207 – 70 = 137

Cette valeur est celle de :   קבלה (Qabbalah) – Kabbale.


Le vin, 'Yayin" en hébreu, possède également cette valeur ; ce qui fait dire au Talmud : 'Quand le vin (Yayin) entre, le secret (sod) sort" (Erouvim 65a).
Le vin exprime les qualités internes du raisin d'où il provient, au même titre que le Sod exprime l'essence divine la plus cachée. 70 est le nombre de l'achèvement universel, c'est pourquoi il sert de valeur à "Adam veh'avah", autrement dit : "Adam et Eve". Mais l'oeil peut également devenir la source de Vision apocalyptique, c'est pourquoi 70 est aussi la valeur de "Gog veMagog"(Gog et Magog).
La valeur pleine du mot "Ayin" est égale à 130, nombre représentant le Tétragramme, de valeur 26, dans les cinq degrés de l'âme (26 x 5 = 130). De même qu'un fleuve tire sa source d'une rivière, la Torah prend sa source au Sinaf, de valeur 130.

 

16 - ayin4

A'YIN

 

La seizième lettre de l'hébreu vient du fond de la gorge comme la lettre H'eth. Elle est spécifiquement sémitique, difficile à prononcer ailleurs qu'en Orient.

Elle a la forme d'une fourche ou d'une fronde. En fait, sa forme d'origine est liée à l'oeil. Ce signe suggère aussi bien les eaux naissantes rejoignant un torrent que la lumière jaillissant d'un oeil et se reflétant dans le miroir d'autrui.

D'après la Qabalah, A'yin est formée des deux lettres Waw et Noun fermé: elle aurait la droiture du signe Waw et la fermeture du signe Noun ainsi que son humilité.

Le sens de la lettre A'yin est la source, l'oeil suggérant un flot, une coulée de lumière ou d'eau. L'oeil contemple un paysage, il est inspiré par le symbole de l'échelle, qui permet de communiquer. Le regard du pauvre et du démuni brille d'intensité et de désir. L'oeil du poisson reste toujours ouvert à l'état de veille (voir Noun).

Voici quelques mots contenant cette lettre et illustrant notre propos. Lié à Dalet, le pauvre, A'yin forme le mot témoin (é'd): le témoignage implique un oeil ouvert et averti mais celui-ci a des limites et l'information du témoin est toujours pauvre.

L'oeil rond et vide de sens caractérise bien le veau dont le nom est "é'guel" ou a'yin-ghimel-lamed.

Lié à Resh, la tête, A'yin forme le mot éveillé (é'r): ainsi l'oeil s'entrouvre d'abord puis la tête comprend. Lié à la lettre Zayin, armure ou parure, A'yin donne "o'z", la force ou "é'z", la chèvre: la force est moins dans l'armure que dans l'oeil qui reflète le courage intérieur; par ailleurs, on connaît l'oeil naturellement fardé de la chèvre.

De même, "A'yin", la source, est au-dessus de la maison, le nuage étant "a'b" ou a'yin-bet, la source d'eau de la maison.

A'yin a une valeur de soixante-dix, le sept amplifié dans l'accomplissement du dix. A'yin représente le nombre des peuples de la terre, le nombre des Justes qui accompagnent Moïse lors du don de la Torah et le nombre des âmes de la famille de Jacob entrant en Egypte.

A'yin abreuve et étanche la soif; mais cette source peut tarir. A'yin est un regard profond attendri, compatissant ou placide mais aussi inquisiteur, accusateur ou cherchant à plaire: il a besoin de Noun pour voir clair. A'yin est aussi à la fois une origine profonde et une cible apparente: dans les deux cas elle est une cavité arrondie.

 

 

AYIN - ע

 

Ayin c’est l’œil …cette lettre apporte la vision, les œillères tombent, et se brisent les idées fausses.

Ayin c’est aussi la source…vision de la source…qui pourrait s’interpréter – la vision de toutes choses –

D’ailleurs avec la lettre précédente Samekh – le mot סוד – sod – le secret a pour valeur 70 comme Ayin…

C’est dans le secret de la source, dans la vision des profondeurs qu’il faut donner le sens à Ayin.

La vision de la totale Lumière ne peut s’acquérir qu’en acceptant de descendre à la source de nous- mêmes.

Mais ceci demande " humilité " et " modestie" - anawah -ענוה

Et ce vocable lui-même est initié par la lettre Ayin.

anawah ענוה peut se lire aussi ע-ayin La Source – נוה –nawah -beauté…

 L’humilité, la modestie est une source de beauté.

 La valeur de Ayin, nous l’avons dit précédemment est 70 tout comme le mot Sod- סוד – secret – mais c’est aussi la valeur de yayin – יין le vin –celui-ci secret de la vigne est source de joie.

L’œil peut être aussi source de larmes…larmes de tristesse ou de joie, mais le graphisme de Ayin est fait d’un Zayin à gauche et d’un Yod à droite, l’addition des deux, Zayin -7-  et Yod –10- donne 17 valeur du mot Tov-טוב qui signifie Bon, on peut donc dire qu’il s’agit du bon œil et de la bonne source. Cela rejoint également ce que l’on a vu précédemment…

 La lettre Ayin ouvre le verbe עבד–abad qui signifie travailler…n’est-il pas nécessaire de travailler sur soi et en soi pour atteindre la source, vision de la pleine Lumière ?…

 

 

La Lettre Ayin

Par Spartakus FreeMann
 

En hébreu, la valeur de la lettre Ayin est de 70 et sa valeur développée est de 130.
 
Son symbole est l’oeil ce qui relie la lettre directement à la lumière dont l’oeil est le réceptacle. C’est l’organe qui permet la perception du monde et qui est le « miroir de l’âme » (et il est intéressant de noter que la valeur développée totale de la lettre est de 256 qui est la numération de « Ruach Eloha », l’âme de l’homme et de « Ruach Ama », l’âme de la mère). Virya, en son ouvrage Kabbale Extatique et Tserouf, nous dit d’elle : « C’est un oeil. Il apporte la vision nécessaire pour sortir de l’enfermement du Samek ; les idées fausses se brisent et les oeillères tombent. Le sens de Ayin est aussi la source, donc Ayin est la “vision de la source”, la contemplation directe sans intermédiaire ».
 
En son graphisme, la lettre se décompose en un Zaïn à gauche et un Vav légèrement recourbé. La valeur totale de ces deux lettres est 13 (7 + 6), valeur qui fait allusion à la valeur développée de la lettre (130). Ce 13 nous reporte aux deux mots Achad (un) et Ahavah (amour) et valeur réduite de « Ruach Eloha ».
 
Dans le passage du Zohar traitant de la présentation des lettres devant le Trône, il est dit pour Ayin : « Il en alla de même de la lettre Ayin, initiale de Avon, avanie, iniquité. Bien qu’elle se réclamât de Anava, l’humilité, qu’elle comportait. Le Saint béni soit-Il déclara : ce n’est pas avec toi que Je créerai le monde ».
 
A. Safran (La Sagesse de la Kabbale, pages 153-154) : « Les passions qui animent l’homme contiennent, dans leur essence, une spiritualité qui attend d’être dévoilée par l’homme. Ce dernier doit les conduire à l’aide du “vase” physique, matériel qui l’enveloppe et l’exprime vers la passion de Dieu. La passion humaine étant réalisée, momentanément dans l’amour humain, l’homme doit conduire cet amour à sa source en Dieu, qui est amour et qui veut faire participer l’homme à ce mystère… L’homme parvient ainsi à transformer ce qui peut être une plaie (Nega, Noun Guimel Ayin) maléfique, résultant du mauvais usage des jouissances, en ce qui doit être le terme des jouissances : le plaisir, les délices (Oneg, Ayin Noun Guimel) au plus haut degré… que le Créateur souhaite à l’homme. Il lui confie la tâche de transformer l’éventuelle Nega en un Oneg constant en transposant les lettres qui composent le mot Nega pour constituer le mot Oneg… leur ordonnance dépend du mérite de l’homme qui doit aspirer à les fixer définitivement dans le vocable Oneg ».

 

Intellect Divin
 
La lettre Ayin représente l’aspect superficiel de l’Intellect Divin. Ainsi, on peut rapprocher cette lettre de Da’ath (Daleth Ayin Tav) qui est une connaissance formulée et prête à la communication. L’Intellect de chaque Sephira est représenté par les lettres Yod et He qui en vocalisation ont une valeur de 35. Par conséquent, si l’on prend en compte les Sephiroth Hochmah et Binah, l’union de leur intellect est le fondement de Da’ath et leur valeur cumulée est de 70 qui est Ayin.
 
Dans la Torah, on trouve un Ayin de plus grande taille que les autres lettres du texte. Et le passage où il se trouve est le Shema Israël. Dans le même passage, la lettre finale de Achad, le Daleth est également plus grande. Et si l’on joint ces deux lettres, on obtient Ayin Daleth, ‘Ed, le témoin. Et selon la tradition, la lecture de du Shema est bien un témoignage de l’unicité de Dieu. Ayin a une relation avec Hochmah et Daleth avec Binah, leur union produit bien Da’ath qui est témoignage et communication vers le monde extérieur. Remarquons que 70 est comme nous le verrons synonyme de l’union, du secret…

 

Lumière et Peau
 
Après la Chute d’Adam et d’Eve, « Dieu leur fit des tuniques de peaux », « Kotnoth ‘Or ». Or, le Zohar explique qu’avant la Chute, Adam et Eve étaient revêtus de vêtements de lumière – Aour Aleph Vav Resh – et le mot Aour, lumière, ne diffère que par une lettre du mot peau, ‘Or – Ayin Vav Resh. Le remplacement de l’Aleph, qui désigne l’unité et la transcendance, est la conséquence de la « faute ». Le Ayin est l’antithèse de l’Aleph, lumière devient peau, la peau qui est matérialité et chose de ce monde.
 
Toutefois, si l’on vocalise le mot ‘Or de manière différente, l’on obtient alors le verbe ‘Our, qui signifie « être éveillé ». Ainsi, cette tunique de peau dont sont revêtus Adam et Eve est également un signe de leur future réintégration, de la possibilité qui leur est offerte de revenir à l’état d’unicité à partir de l’état de multiplicité déterminé par le Ayin.
 
Enfin, si l’on calcule la numération de ‘Or et Aour, on obtient respectivement 15 et 9. L’écart entre les deux étant de 6 qui représente le Vav, axe du monde, lien de l’En haut et de l’En bas…
 
Notons enfin que la lettre Ayin est l’initiale de Arum, nu, désignant le Serpent de la Genèse qui est le plus Arum des Aroumim, par jeu de mot avec ‘Or et ‘Our, l’éveillé des éveillés… Et dans Job 2:4 : « peau tant qu’il y aura de la peau… » ou encore « aveugle jusqu’à l’éveil » suivant la prononciation que l’on applique au mot ‘Or, Iwer aveugle, ‘ur éveil.
 

Guematria : Ayin et le nombre 70.
 
La valeur numérique de Ayin est 70. Ce chiffre a une certaine importance dans la Torah où l’on rencontre :
 
- les 70 nations du monde ;
 
- les 70 langues ;
 
- les 70 sages qui traduisirent la Torah en grec ;
 
- les 70 anciens d’Israël qui accompagnèrent Moïse sur le Sinaï ;
 
- les 70 ans de l’exil à Babylone ;
 
- les 70 jours fériés du calendrier juif.
 
Selon les sages, ceux qui étudient minutieusement la Torah pourront voir Ses « shivim panim », ses 70 faces.
 
Mais, allons plus loin :
 
ADaM V’CHaVaH « Adam et Eve » = 70 (1 + 4 + 40 + 6 + 8 + 6 + 5)
 
AVI V’IMI « mon père et ma mère » = 70 (1 + 2 + 1 + 6 + 10 + 40 + 10)
 
SOD « secret » = 70 (60 + 6 + 4) et Yayin « vin » (70) et de cette identité, il est dit dans le Sheqel haQodesh : « Or maintenant, à cause de l’excès de leur désir d’entrer dans le Pardès, il s’y introduisirent et burent du vin bon et précieux ». Le Pardès est le symbole du lieu de la connaissance parfaite des secrets (Sod est une des lettres du mot)…
 
Hawsaw, HSH « être silencieux » = 70
 
LYL « nuit », racine de Lilith = 70
 
TIAMAT « dragon » = 70
 
NeKeVaH « femelle » = 157
 
ZaCHaR « mâle » = 227
 
Dans cette polarité, mâle et femelle, nous pouvons facilement voir que la différence est de 70 (227-157=70). Et cet écart est donc le « secret » dont la valeur est 70.
 
Dans Genèse 1:1 nous lisons six fois VaYeHI KeN, « et c’était ainsi ». Puisque Kaf = 20 et Nun = 50, nous avons 70 comme valeur de Ken. Cette phrase doit donc être lue de la même manière « et c’était 70 ». C’est ce Ken qui sépara et unifia la Lumière et les Ténèbre, le Matin et le Soir, les Eaux supérieure et les Eaux inférieures, les Océans et la Terre…
 
Nous pouvons donc voir par ces exemples que la lettre Ayin elle-même contient une partie du secret du nombre 70 (et la lettre Ayin a pour valeur 70). En effet, Ayin ne représente pas uniquement l’« oeil », mais peut également se référer à la source, l’origine, la fontaine.
 
De plus, 70 joue un rôle significatif s’il est relié avec le 26 (qui est la valeur guématrique du Tétragrammaton), en effet 70 x 26 = 1820. Or, selon les Kabbalistes, le Tétragrammaton est mentionné 1820 fois dans la Torah.
 
Regardons maintenant la relation entre Yaqob (182) et Ayin : Yaqob est la somme de 7 x 26. Le Zaïn de valeur 7 est l’expression archétypale de l’Ayin. En d’autres mots, Yaqob est en phase avec la Torah et le nombre de fois que le Tétragrammaton est cité en elle.
 
Notons aussi que l’union de Ayin (70) et de Zaïn (7) nous donne 77 qui est la numération de la force, ‘Oz.
 
Il apparaît que la valeur 70 se relie à plusieurs principes :
 
origine / source/ fondation
 
caché / secret
 
« Adam et Eve » ainsi que « mon père et ma mère » se réfèrent clairement à nos origines. Nous reconnaissons donc que le secret de nos origines réside dans ce qui sépare et connecte le mâle et la femelle. La fusion de ceux-ci est à l’origine des autres êtres vivants. La neuvième Sephira de l’Arbre de Vie est justement la l’émanation de la fusion et son nom est Yesod, fondation. Si l’on garde à l’esprit que le Yod représente Yad, la main, nous voyons que le mot Yesod est la main, Yad, sur le Secret, Sod. Yesod est donc la fondation représente la fusion de tous les opposés qui se mêlent et dont l’union les fait passer à une nouvelle dimension. Le verbe Yada, Yod Daleth Ayin, « connaître », est formé de Yad, la main, suivi de la lettre Ayin, l’oeil, ce qui nous signifie que la connaissance prise en main donne la vision juste.
 
Psaume 119. 121 :
 
Ain.
 
« J’accomplis le jugement et la justice, ne me laisse pas à mes bourreaux. Cautionne de bien ton serviteur, les superbes cesseront de me torturer.
 
Mes yeux s’épuisent pour ton salut, pour la parole de la justice.
 
Agis pour ton serviteur selon ta grâce, à tes lois, initie-moi.
 
Moi, ton serviteur, fais-moi discerner, je connaîtrai tes témoignages.
 
C’est le temps d’agir pour Adonaï, ils annulent ta Torah.
 
Ainsi, j’aime tes ordres, plus que l’or, que l’or fin.
 
Ainsi, tous tes préceptes, tous, sont à ma droite, je hais tout le sentier du mensonge ».

 

 

 

 

Cette lettre simple, 16e de l’alephbeith, prend place en tant que gutturale sur la paire de branches de la menora issue du Hé, symétriquement à l’Aleph, se superposant au signe mutable de feu, le Sagittaire, et à la 16e lame majeure du tarot.

L’arcane est intitulé « La Maison-Dieu » ou « La Tour de Babel » et représente une tour décapitée par la foudre et d’où tombe, tête la première, un personnage dont le corps épouse la forme de la lettre, tandis que tombent du ciel des globes de feu ou grêle.

On y reconnaît une allusion à l’épisode de la tour de Babel, produit de l’orgueil humain, détruite par la foudre (flèche de Jupiter, maitre du Sagittaire).

Voir aussi au 16e chapitre de l’Apocalypse, la ruine de la ville de Babylone.

Remarquons que le graphisme du Aïn suggère aussi un arc armé d’une flèche (le Zaïn).

Le nombre ‘16’, en tant que 4 x 4, donne le carré magique de Jupiter, dont chaque rang somme 34, qui est la guématrie de שם, le Nom .

 

Aïn est l’initiale de :

עבר (20+2+16 = 38) ‘HeBeR’ Héber, le patriarche.

עד (4+16 = 20) ‘HaD’ Eternité   et   עת (22+16 = 38) ‘HeT’ Temps.

עדן (14+4+16 = 34) ‘HeDeN’ Eden, délices.

עזר (20+7+16 = 43) ‘HeZeR’ Secours.  

עי (10+16 = 26) ‘HiI’  Ruine.

עין (14+10+16 = 40) ‘HaÏN’ Œil, source, la lettre Aïn.

עיר (20+10+16 = 46) ‘HIR’ Veilleur, ange.

על (12+16 = 28) ‘HaL’ Elévation, Très-Haut.

עלמה (5+13+12+16 = 46) ‘HaLMah’ Jeune fille.

עץ (18+16 = 34) ‘HoTs’ Arbre.  

ער (20+16 = 36) ‘HaR’ Ennemi.

Aïn en toutes lettres s'écrit:       עין                                          (14+10+16 = 40 ) et signifie 'oeil' ou 'source'

 

 

Dans le Tarot la lettre AYIN est symbolisée par la lame 16 : "La Tour Fulminée" encore appelée "La Maison-Dieu"

Cette lame reproduit une Tour décapitée par la foudre et les deux personnages qui se trouvaient en haut, sont tombés dans le vide. Ici, Ayin, nous dit que les objectifs matériels de l'être humain échoueront, foudroyés par l'intervention d'une force imprévue. L'entreprise matérielle atteint forcément un jour ses limites alors : soit l'humain y renoncera volontairement soit les circonstances l'obligeront à le faire, avec souffrance. Nous devons savoir tourner notre regard vers la spiritualité, vers la pensée élevée et généreuse.

Ayin, nous demande de descendre de la Tour des possessions matérielles avant que les circonstances ne nous y obligent de façon dramatique.

La Maison-Dieu symbolise l'affirmation et la construction de soi dans l'équilibre, en tenant compte des avertissements.  

Le message de La Maison-Dieu :   " Avec La Maison-Dieu, je dépasse toutes les intentions orgueilleuses et je m'élève spirituellement."

 

 

Tarot du Sépher de Moïse

 

Le Nombre Seize, la Maison Dieu dans le livre de Thoth,  a pour dixième signe  Shem/Sagittaire dans le Zodiaque sacré. C’est le premier Nombre de ce sixième ternaire (16-17-18), qui donc est sous l’influence de la Providence comme l’est le Nombre Sept, sa réduction théosophie (1+6 = 7). Il en est de même si nous additionnons tous les Nombres jusqu’à Seize, nous obtenons la somme de 136 qui en réduction théosophique nous donne Dix puis Un, la Providence... Si nous nous reportons aux dispositions du Zodiaque sacré des Tables de la Loi (chapitre V ), nous savons que Nôah est la dernière manifestation de Seth/Vierge, et que les trois signes de l’évolution du quatrième quadrant sont les fils de Nôah donc son enseignement, et la maîtrise ou non de son libre arbitre. Ce qui veut dire que les signes suivants celui de Nôah/Capricorne sont en réalité les manifestations de ce dernier. Le Nombre Quinze nous indique qu’il a la possibilité de choisir d’être Mage ou sorcier, selon sa capacité  à maîtriser les Puissances et Vertus qui figurent dans son patrimoine karmique de Quinze Puissances, selon la Tempérance qui en assure l’harmonie spirituelle. L’intempérance, dont il reste libre d’user, le conduisant non plus sur les voies de l’évolution, mais sur les voies de l’involution celles du Destin et du zodiaque profane. Ainsi, s’il lui venait l’envie de mésuser les facultés supérieures et les pouvoirs qui sont les siens, en succombant par exemple à la fascination de leur puissance, ce qui ne manquerait pas d’engendrer une sympathie passionnelle, il en subirait rapidement leur terrible envoûtement. La forte volonté, qui est celle qu’aura développé l’Initié du Nombre Quinze, rencontrerait alors le désir qui deviendrait  si ardent qu’il soumettrait cette volonté en proportion de la puissance de celle-ci.  L’envoûtement que provoque ce désir passionnel sur le Mage est une véritable maladie morale qui finira par empoisonner sa vision juste et pervertira son sens aigu du discernement. Cette corruption spirituelle est une des nombreuses tentation d’un magnétisme très puissant, que devra surmonter le Mage sous peine de voir l’édifice, que parvient à réaliser son egoen le détournant de sa mission, foudroyé par la perte de la toute puissance des liens subtils qui le reliaient aux énergies de la Divine Providence. À l’image d’Adam qui par les choix de sa faculté volitive s’est coupé des lumières de Lui-les-Dieux, il sombrera dans les ténèbres de l’ignorance et de l’ardeur cupide. Le hiéroglyphe du signe de Shem/Sagittaire est celui du Centaure moitié animal, moitié homme, que ce dernier domine de sa volonté en dirigeant la flèche de sa volonté de son arc tendu vers le haut... Le Nombre Quinze étant l’ultime étape de la manifestation providentielle, puisque nous l’avons vu après Nôah/Capricorne, les signes  suivants sont son oeuvre directe, aucune des 78 lames du livre de Thoth, n’a pour réduction théosophique un Nombre supérieur à Quinze (7+8 = 15).

Le symbolisme hiéroglyphique de la Lame du livre de Thoth est sur ce point d’une parfaite justesse ; cette tour qui rappelle la fameuse tour de Babel, et qui se voit décapitée par la foudre qui vient du Soleil (la lumière, la Connaissance), fait s’écrouler les briques sur la tête des âmes-de-vie qui sont à l’origine de cette construction vaniteuse et dérisoire, qui n’est en rien semblable à la Thebah que doit construire l’initié, cette Arche susceptible de surnager au déluge.  Cette tour est bâtie par l’empilement de matériaux  à l’échelle humaine (partie animale du Centaure), ce qui en fait bien une construction de même nature qui ne peut en aucun cas se mesurer avec les révélations de la Providence et sa cosmologie, dont les matériaux sont eux surhumains. Cette tour condamne son bâtisseur à n’être que son oeuvre, qui pour imposante et ambitieuse qu’elle soit, n’en sera jamais digne de comparaison d’avec l’oeuvre céleste. C’est surtout la manifestation d’une vanité qui au lieu d’élever celui qui en est victime,  le réduit à l’étroitesse des limites de l’humaine nature, qui au regard des Lois de la Divine Providence, n’est que pure folie. Dans son ouvrage Dogme et rituel de la haute magie, Eliphas Lévi disait en parlant du Nombre Seize :

Nous avons tous un défaut dominant qui est, pour notre âme, comme l’ombilic de sa naissance pécheresse, et c’est par là que l’ennemi peut toujours nous saisir : la vanité pour les uns, la paresse pour les autres, l’égoïsme pour le plus grand nombre. Qu’un esprit rusé et méchant s’empare de ce ressort, et vous êtes perdu. Vous devenez alors non pas fou, non pas idiot, mais positivement aliéné, dans toute la force de cette expression, c’est-à-dire soumis à une impulsion étrangère. Dans cet état, vous avez une horreur instinctive pour tout ce qui vous ramènerait à la raison, et vous ne voulez même pas entendre les représentations contraires à votre démence. C’est une des maladies les plus dangereuses qui puissent affecter le moral humain.

Le meilleur moyen de se prémunir contre le fléau du Nombre Seize, c’est bien évidemment la pratique de la Tempérance, mais surtout celle de cette Vertu la plus emblématique de la sagesse, je veux parler de l’Humilité, dont ce Nombre est l’expression de la toute puissance. Car si le Nombre Quinze est celui du libre arbitre, cette liberté ne peut durablement s’exprimer pour qui sombre rapidement sous la domination des désirs, passions, émotions ou vaniteuses ambitions. L’Humilité, comme nous avons eu maintes fois l’occasion de le voir tout au long des précédents chapitres traitant de l’Enseignement des Tables de la Loi, libère et supprime le poids du fardeau des servitudes qui découlent de la vanité et de la présomption, c’est aussi la marque incontournable de la divinité de l’âme-de-vie car, comment  celui qui accède à la pleine conscience des réalités de la Divine Création, ne pourrait-il pas faire preuve de la plus grande Humilité signe que, toute proportion gardée, il est devenu semblable par son discernement à son Créateur. Dans la Bhagavad Gîta nous avons cet admirable verset qui résume toute la symbolique du Nombre Seize et de la Tour Dieu du livre de Thoth :

Verset : 13.8,   L’humilité, la modestie, la non-violence, la tolérance, la simplicité, l’acte d’approcher un maître spirituel authentique, la pureté, la constance et la maîtrise de soi ; le renoncement aux objets du plaisir des sens, l’affranchissement du faux ego et la claire perception que naissance, maladie, vieillesse et mort sont maux à combattre ; le détachement d’avec sa femme, ses enfants, son foyer et ce qui s’y rattache, l’égalité d’esprit en toute situation, agréable ou pénible ; la dévotion  pure et constante envers Moi, la recherche des lieux solitaires et le détachement des masses, le fait de reconnaître l’importance de la réalisation spirituelle, et la recherche philosophique de la Vérité Absolue, - tel est, Je le déclare, le savoir, tout ce qui va contre l’ignorance.

 

Dans le Tao-Tô-King, Lao-Tseu nous résume la vertu de ce Nombre Seize avec toujours la simplicité et l’élégance d’une vision intemporellement juste :

Tout le monde dit que la voie est immense.

Et qu’elle ne peut être comparée à rien d’autre.C’est précisément par son immensité qu’elle est différente de tout ce que l’on connaît.

Si elle ne l’était pas, depuis longtemps, elle se serait dissipée.

Il y a trois trésors que je garde en moi : Le premier est l’amour.

Le second est la frugalité. Le troisième l’humilité.

Par l’amour on peut devenir courageux.

Par l’économie naît la générosité.

Par l’humilité on peut atteindre le sommet. Les hommes n’aiment plus mais ils prétendent être braves.

Ils ont perdu le goût de l’économie mais ils se déclarent généreux.

Ils ont oublié l’humilité et se bousculent pour être les premiers.

C’est une pente qui conduit à la mort. Si l’on combat par amour l’on sort toujours vainqueur et la ville qu’on défend devient inexpugnable.

Le ciel secourt l’homme qui aime et le rend invulnérable. Et lui fait un bouclier de sa miséricorde.

 

Le Nombre Seize a pour lettre hébraïque Haïn, nom divin Azaz (Fort).

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère doit être considéré sous le double rapport de voyelle et de consonne. Suivant son acception vocale, il représente l’intérieur de l’oreille de l’homme, et devient le symbole des bruits confus, sourds, inappréciables ; des sons profonds et sans harmonie. Suivant son acception consonante, il appartient à la touche gutturale, et représente la cavité de la poitrine. Employé sous l’un et l’autre rapport, comme signe grammatical, il est en général celui du sens matériel, image du vide et du néant. En qualité de voyelle, c’est le signe Vav, considéré dans ses relations purement physiques. En qualité de consonne, c’est le signe de tout ce qui est courbe, faux, pervers et mauvais. Son nombre arithmétique est 70.

 

 

Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 6

par Annik De Souzenelle

Le titre est de 3e Millénaire  

(Revue Panharmonie. No 180. Janvier 1980)  

Compte rendu de la rencontre du 11.10.1979  

On a perdu conscience, en Occident, de la lettre en tant qu’énergie, les lettres sont mortes, dévitalisées. Annick de Souzenelle, en donnant un enseignement sur les lettres hébraïques, a l’impression de contribuer à la revitalisation de la langue et à redonner leur force aux lettres qui sont des énergies vivantes. Quand nous parlons nous émettons des énergies dont les forces sont non seulement reçues par d’autres, mais qui sont des forces cosmiques créatrices en nous et dans le monde. Quoique les Hébreux aient oublié cette tradition, ce qui est le cas un peu partout, il nous est possible de communiquer avec elle en entrant dans le cœur de leur langue et de leurs lettres.  

NAGOD signifie communiquer. Ce mot est composé de Noun et de Dag. Or Dag retourné donne Gad, le poisson. Nous sommes donc là en présence de deux poissons. La vraie communication se fait de poisson à poisson, dans le silence et dans les profondeurs où nous pouvons atteindre l’autre dans sa propre profondeur.  

Le travail que nous faisons ici, dit Annick de Souzenelle, n’a rien d’un travail intellectuel, même si notre communication passe par des mots, car ces mots sont pleins de vie, ils nous forgent et nous sculptent.  

Lorsque Dieu parle sur le Mont Sinaï, il est dit que les Hébreux voyaient la voix divine. C’est-à-dire que cette voix divine sculptait l’air comme elle sculptait leur chair. C’est le Verbe divin qui nous crée à chaque instant dans ce son primordial que nous sommes et qui fait vibrer tout notre être psychique et tout notre être spirituel, et qui vibre dans le monde. Et c’est pour cela que nous sommes co-créateurs. Nous continuons à tailler, à ciseler le monde comme le dit le Sepher Yetzirah lorsqu’il parle des lettres qui sont taillées, ciselées, qui sont de véritables objets d’orfèvrerie. Cet objet de beauté vers lequel nous essayons d’aller, c’est toute la description de la Jérusalem céleste chez les judéo-chrétiens. C’est ce joyau que nous avons à élaborer à l’intérieur de nous, cette ville sainte que nous avons à construire et par laquelle nous ferons le monde.  

Annick de Souzenelle résume ensuite l’enseignement qu’elle nous a donné depuis octobre 1978 sur les Lettres hébraïques et qui sont résumées dans les précédents comptes-rendus. Néanmoins, nous extrayons quelques passages de ce que nous a rappelé notre animatrice afin, pour les nouveaux venus, de donner les noms, valeurs et symboles des lettres déjà étudiées.  

ALEPH : la tête cornue, les cornes qui sont les antennes par lesquelles nous recevons l’information. Cela explique qu’Aleph est aussi le chef, quel qu’il soit, l’époux, le prince, etc. Bien qu’elle soit la première lettre, on peut dire qu’elle se situe presque en dehors de l’alphabet, car elle est la charnière entre le créé et l’incréé. Elle est l’alpha et l’oméga. Sa valeur est l’unité, c’est-à-dire qu’on peut la comparer à un point qu’on est obligé de poser sans pouvoir le démontrer.  

BEITH : valeur 2. Elle est en somme la première lettre de l’alphabet. C’est la maison, la réceptivité, c’est chacun de nous, c’est toute la création. Beith, par son altérité, nous indique que la Création est fondée sur le nombre 2. Nous sommes structurés dans la dualité qui n’a qu’un seul but : recouvrir l’unité d’Aleph.  

GUIMEL : valeur 3. C’est le chameau. On peut dire que la distance qu’il y a entre Beith et Aleph est un désert. Nous sommes dans des jardins qui sont des déserts. Que sont ces jardins ? Ce sont tous les moments délicieux que nous vivons dans nos rapports humains. Mais ils sont artificiels par rapport au jardin dont ils sont le reflet, ils sont déserts. Pour ne pas être stoppés dans notre évolution, ils devront représenter des marchepieds que nous aurons à quitter afin de monter vers l’ultime jardin. Ce chameau va nous révéler la force que nous avons en nous pour appréhender cette marche, parce qu’il est tout à fait capable de traverser le désert sans aller chercher de l’eau à l’extérieur. Il porte son eau en lui.  

DALETH : valeur 4, la Porte. C’est la limite, c’est l’épreuve, mais aussi l’invitation à passer cette porte, c’est-à-dire à passer d’un plan de conscience à un autre plan de conscience. Le Guimel (3) étant le mouvement, le Daleth (4) est la porte construite à l’aide de deux chambranles et qui est structurée. Il y a donc un juste rapport entre le 3 et le 4, le mouvement et la structure, l’un ne pouvant se passer de l’autre, ils sont inséparables.  

HE : valeur 5, le souffle. C’est le souffle créateur, c’est la vie, c’est aussi le germe. Chaque être se définit selon la qualité de son souffle et du souffle qu’il reçoit. Il lui donne sa spécificité.  

VAV : valeur 6, le crochet. C’est ce qui relie. Quand le Vav est seul, il est la conjonction « et ». Si Dieu créa l’homme le sixième jour, celui-ci arrivant à la fin de la Création, la récapitule en quelque sorte et représente la conjonction entre le créé et l’incréé. Il est la colonne vertébrale cosmique du monde. A partir de maintenant l’homme est appelé à passer au 7, 8 et 9 pour mettre au monde le Yod qui est le 10.  

ZAIN : valeur 7, c’est une arme. Le 7 est un achèvement, puisque Dieu contempla son Œuvre le septième jour. Mais qui dit perfection, dit mort, car la perfection est l’immobilité. Elle demande à être rompue pour pouvoir passer à un autre plan, à une perfection supérieure, si l’on peut dire. Le Zain est la flèche qui traverse la tunique de peau pour amener l’homme à recouvrer enfin sa nature première.  

HEITH : valeur 8, la barrière. Ce sera encore une épreuve. Sortant d’un champ magnétique, énergétique, l’homme va se trouver devant un autre champ. Aura-t-il acquis les structures lui permettant de l’appréhender ? Ce nouveau « gardien du seuil » va l’obliger à chercher en lui les énergies nécessaires qui lui permettront de franchir cette barrière.  

TEITH : valeur 9. C’est un nouvel achèvement, celui du Zain ayant été provisoire. Le Teith indique que tous les échelons de l’échelle de Jacob ont été montés. La fiancée a revêtu sa robe, elle est prête à recevoir l’époux. Teith est le bouclier qui prolonge l’épée, l’épée qui est le Yod, les Chérubins qui gardent l’entrée du Jardin d’Eden avec leur épée flamboyante. L’homme doit rentrer dans cet Eden, il doit se mesurer avec cette épée et devenir le Yod-Hé-Vov-Hé que nous vivons avec le nombre 10, c’est-à-dire avec le retour à l’unité qui est YOD, valeur 10.  

CAPH : valeur 20 fait écho au Beith (2) étant aussi un contenant. La lettre Caph est comme un chakra, c’est un contenant d’énergie qui va peu à peu s’ouvrir.  

LAMED : valeur 30, l’aiguillon. C’est l’instrument avec lequel le bouvier divin va conduire l’animal cornu que nous sommes, l’animal autant qu’il ait ses antennes dressées vers le Ciel dont il reçoit l’information. Non pas une information venue de l’extérieur, mais une information venant de l’intérieur.

MEM : valeur 40, la matrice qui est en même temps un arrêt, une porte, les eaux matricielles (Maim). Ce sont des eaux d’où l’homme doit sortir pour renaître comme Noé, afin d’entrer dans de nouvelles matrices successives.  

NOUN : valeur 50, c’est le Poisson, le germe qui contient toute la promesse de son développement. Dans les quelques chromosomes réunis dans le ventre de la mère, il y a déjà l’homme tout entier. Le 50 implique une totalité. Mais le Noun étant un germe est très fragile et a besoin d’un appui, d’un soutien et ce sera le  

SAMEK, valeur 60, qui sera le soutien, de même que le Vav, valeur 6, représente la colonne vertébrale. Il est le soutien qui permet d’aller jusqu’à l’Aleph final. Il est aussi le mât du navire, la hampe du drapeau.  

Compte rendu de la rencontre du 8.11.1979  

Nous abordons aujourd’hui, dit Annick de Souzenelle, la lettre AYIN qui a pour valeur 70. Mais avant de vous en parler, je veux rapidement rappeler la lettre qui lui correspond sur le plan des unités, le Zain qui a pour valeur 7 et qui est cette lettre qui a pour forme graphique un éclair, finalement un sabre. Comme je vous l’ai dit, le 7 est toujours lié à une perfection à atteindre et donc à une rupture nécessaire pour que la vie puisse continuer et pour que l’on puisse passer à un autre cycle, à un autre état. Le 7 en hébreu est Sheva qui signifie « rassasié ». Il ressemble au nom du dieu hindou Shiva qui détruit pour reconstruire avec les mêmes matériaux, qui détruit avec son seul regard tout ce qui ne ressortit pas de l’éternité.  

La même idée fondamentale se retrouve avec le nombre 70, mais cette fois-ci vécue, expérimentée dans le corps de l’homme qui est toujours concerné dans le plan des dizaines. Nous avons vu le Yod qui est la main, qui est la main du potier : « Nous sommes l’argile et tu es le potier. Nous sommes l’ouvrage de Tes mains… » (Isaïe LXIV, 8), le Caph qui est le creux de la main, le Lamed qui est un peu différent, le Noun le germe dans la matrice et le Samek, l’arbre, c’est-à-dire la colonne vertébrale.  

AYIN veut dire l’œil ou encore la source. Il y a toujours un lien entre deux significations d’un même mot, une même énergie. La valeur commune entre l’œil et la source se trouve dans leur jonction profonde, non pas dans le regard qui voit ce que nous voyons dans l’immédiat, mais celui qui va à la source, qui voit au fond de l’âme, qui va chercher toute cette fameuse réserve d’énergie qui est là en attente. Et allant à sa propre source, l’œil va à celle de l’autre, car nous sommes Un dans la profondeur.  

Dans les hiéroglyphes égyptiens, le Ayin est représenté par un œil avec une pupille au milieu. Très vite stylisée elle donne un cercle, le O, ainsi que le zéro. Qu’est-ce que le zéro, le mystère du Zéro introduit par les Arabes ? C’est l’abîme de la source ou la source des abîmes, que nous retrouvons dans le Livre de Job. C’est l’œil des grandes profondeurs, l’ultime matrice de mort et de résurrection.  

Ayin s’écrit avec un Zain, valeur 7, un Yod, valeur 10 et le Noun final, valeur 700. Le Yod est donc saisi entre deux 7. C’est le Yod-Hé-Vov-Hé qui se profile, c’est toute cette potentialité divine que chacun de nous porte en lui et qui est saisie entre deux lettres qui sont très inconfortables. Car chaque fois que nous voyons apparaître le 7, nous sommes à une plénitude, mais aussi à l’incertitude d’un nouveau plan à aborder, lequel, riche des plans précédents, doit marquer une progression nouvelle. Ayin est un mot qui contient un dynamisme qui ne permet pas de repos, c’est l’œil impitoyable qui perce toutes les profondeurs.  

De même que la flèche du Zain transperce la tunique de peau, de même l’œil traverse tous les champs de conscience, nous obligeant à voir le monstre que nous sommes quelque part dans les profondeurs. Ce regard, tel celui de Shiva, perce tous les jours de la Création dont nous sommes tissés et toutes les tuniques successives dont nous avons été recouverts, jusqu’à plonger au-delà du premier jour qui est le grand Abîme, la grande ténèbre. C’est terriblement angoissant tant que nous n’avons pas acquis les structures nécessaires et c’est pourquoi il ne faut pas aller trop vite.  

Il y a une dialectique entre le Ayin et le Aleph, la toute première lettre qui a pour valeur 1. C’est le tout premier jour et c’est pourquoi chaque réalité qui va suivre une descente, va être un nouvel Aleph.  

La dernière fois nous avons vu la lettre Heith qui a pour valeur 8 et qui est la barrière, et le 9 qui est une autre barrière précédant le 10, l’unité, le nouveau champ absolu de conscience vers lequel va l’homme. Ici nous allons vivre le 80, non pas comme une barrière, mais comme une résurrection. En fait, c’est un nouvel 1.  

Nous allons maintenant trouver des clefs dans les mots où les deux lettres Ayin et Aleph vont jouer. AV qui s’écrit avec un Aleph et un Beith veut dire « père ». Aleph pose la création et Beith établit la relation entre père et fille. Si nous remplaçons Aleph par Ayin, la prononciation sera la même, sauf que Ayin est une gutturale, mais la signification sera « le nuage ». Le nuage est ce qui nous sépare du Divin. Av écrit avec un Ayin, ce sont tous les champs de conscience qui nous séparent du Père. Ayin doit devenir Aleph.  

Le mot RA est très important : Reich qui a pour valeur 200 et Ayin. C’est le mot qu’on traduit par « le mal » dans l’Arbre de la Connaissance dit du Bien et du Mal et qui, en réalité, est l’Arbre de ce qui est lumière et de ce qui ne l’est pas encore. Cela correspond dans notre optique à ce qui est conscient et à ce qui est encore inconscient, et que nous ne pouvons pas appréhender, étant encore dans les profondeurs. Ra, c’est tout ce qui est en réserve en chacun de nous, dans l’autre et dans chaque élément de la création. C’est la réalité qui nous est encore cachée. De même que le médecin devant son écran de radioscopie ne voit qu’un squelette, de même nous ne voyons que le squelette du monde. Et toute l’œuvre d’Ayin consiste à enlever les écrans qui nous séparent de l’ultime vision qui est Av, le Père. Si nous ne nous préoccupons pas de Ra, cette réserve qui est symboliquement le féminin en chacun de nous, comme une femme délaissée se retourne contre l’homme, nos énergies joueront contre nous et nous détruirons petit à petit jusqu’à notre mort qui, dans le cas contraire, ne représente qu’un endormissement.  

AOR qui est RA renversé avec, reliant les deux lettres, le Vav qui est la conjonction, le symbole de l’homme, signifie la tunique de peau. Dans la Bible il est dit qu’après que l’homme et la femme eurent mangé le fruit de l’Arbre de la Connaissance„ ils furent recouverts de la tunique de peau. Ils ont mangé le fruit qui était encore dans la réserve et leur drame c’est d’avoir cru qu’ils étaient déjà arrivés au Père. Alors là ils ne peuvent plus aller plus loin et ils sont remis au point de départ, réidentifiés à cette réserve d’énergie du sixième jour et ils sont complètement dans la ténèbre. Cela n’a rien à voir avec une punition, c’est une mesure de protection qui leur permet de retrouver leur fécondité, car leur erreur les avait rendus stériles. Ils sortent de leur illusion, c’est la sortie de l’Eden.  

Nous aussi nous avons à sortir de notre ténèbre et, telle la plante, faire notre percée au soleil.  

Le même mot écrit avec Aleph au lieu d’Ayin, c’est la Lumière. C’est la réceptivité à la Lumière d’Aleph, mais aussi la résistance, car il n’y a pas de lumière sans qu’il y ait résistance afin de capter les rayons. De même lorsque je parle, il est nécessaire que quelqu’un m’écoute, sinon je parlerais dans le vide. Ce sont les épreuves qui nous permettent d’accéder à la Lumière.  

Prenons le mot DAATH, écrit avec le Daleth, l’Ayin et le Tav qui est la dernière lettre de l’alphabet. Daleth est construit exactement comme une porte avec deux chambranles qui sont le 4 et le Lamed, le 3, le mouvement qui est au milieu. Daath est construit exactement de la même manière. C’est le mot qui veut dire « connaissance ». Nous avons les deux 4, mais le Lamed est remplacé par le Ayin. L’idée en est la même, parce que la connaissance ne peut s’acquérir qu’en passant par des portes successives. Le Ayin, ici, a pour tâche de traverser tous les champs de conscience, c’est le devenir de nous-mêmes.  

De même qu’il y a une dialectique entre le 4, la structure et le 3, la vie et que, si les deux chambranles de la porte se resserraient trop ils étoufferaient la vie et il ne resterait plus que le mot Dath, la loi ; il y a la même chose avec Ayin. La loi est au service de la vie, elle n’est pas là pour la contraindre, mais au contraire, pour lui permettre d’accomplir son devenir. Avec Ayin, la loi est ontologique et doit être connue par celui qui veut travailler à son devenir.  

Nous avons le mot HET, le temps. Le temps a été donné à l’homme pour arriver jusqu’au Tav ou à l’oméga, la dernière énergie à intégrer pour que Ayin fasse son œuvre. Le temps est différent pour chaque terre et au fur et à mesure que nous allons vers des terres successives, les temps vont être de plus en plus profonds. Cela n’a pas de sens d’employer les expressions « plus vite » et « moins vite », elles n’ont qu’un sens psychique.  

Avec la lettre Zain je vous avais parlé du mot EZER que l’on trouve dans la Genèse et qui veut dire « aide ». Quand Dieu fait prendre conscience à l’homme des énergies dont est constituée sa première terre sous la forme des animaux qu’il doit nommer le sixième jour, il ne trouve pas « d’aide » capable de communiquer avec lui. Dieu emmène alors Adam dans un « sommeil profond » qui n’est autre que la descente dans le Ayin, descente à la source où il va rencontrer cette aide, c’est-à-dire son féminin qui est sa réserve d’énergies. L’aide n’est pas quelque chose d’extérieur, c’est nous-mêmes, nous sommes notre propre objet de communication. Car le mot qui a suivi Ezer est Nagod, la communication, c’est la rencontre avec nous-mêmes dans les profondeurs. Nous devons nous faire germe, c’est-à-dire manier le Zain pour redescendre dans Ar ou Ra, notre réserve d’énergies.  

Ayin c’est encore le « troisième œil », car la communication ne peut être qu’une totale information venant de l’intérieur. Ezer, l’aide, et Zera qui est formé des mêmes lettres, c’est permuter. Zera, c’est la semeuse. Nous retrouvons l’idée du germe. Quand Dieu dit : Faisons une aide semblable à lui… », c’est « allons chercher sa semence ». Ezer veut aussi dire « aider », mais c’est plus qu’aider, c’est apporter la vie grâce à ce travail.  

ABOD qui s’écrit Ayin, Beith et Daleth veut dire « travailler ». Dans ce mot nous trouvons Av, le nuage et Daleth, la porte. Le travail consiste donc à passer la porte de tous ces écrans pour retrouver le Père. Hed, Ayin, Daleth, le temps nous est donné. Le travail extérieur doit faire écho au travail intérieur. Or, à l’heure actuelle, le travail extérieur est devenu un travail destructeur.  

Lorsque je vous ai parlé de l’Arbre des Séphiroth, je vous ai dit que la toute première Séphirah tout en haut, au-dessus de Kether, n’est pas révélée. C’est le mot Ayin écrit avec un Aleph, c’est Ain Soph qui est le Rien-Lumière, c’est-à-dire l’infini. Nous avons aussi Ain-Soph-Aor qui est l’infiniment Lumière. Ayin qui, en haut, est le Rien, la source qui vient des hauteurs, est en bas la source qui vient des profondeurs. Elles se rejoignent, elles sont les mêmes.  

Nous avons aussi le mot AZOB, libérer.  

Regardons le mot EDEN, Ayin, Daleth et Noun final. Ce n’est pas un lieu confortable. Il est construit avec 70, 700 et puis 4. Autrement dit, c’est une porte, ce n’est pas un lieu où l’homme devait rester, mais où il recevait la Lumière avant qu’il n’en reparte. Or il est passé par la mauvaise porte, c’est là son drame. Il fallait qu’il en sorte pour faire son travail dans les profondeurs. Avant la chute, ce travail se faisait de façon harmonieuse et sans cette souffrance que nous avons, à lutter contre de continuelles pulsions de mort. « Mieux vaut la mort… » va dire Job. C’est cet état l’Eden, ce lieu qui est saisi entre deux 7 et qui nous propulse continuellement pour aller plus loin.  

Il n’y a pas de vraie descente qui ne soit suivie de montée. Notre péché, c’est de désespérer quand nous sommes au fond de la fosse. C’est là qu’on n’a jamais été aussi près de la hauteur la plus grande.  

Lorsque la lettre Ayin est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, elle s’était recommandée du mot ANAVAH qu’elle commençait : Ayin, Noun, Vav, Hé, et qui veut dire « la modestie », « la douceur ». Mais en fait, ce mot va beaucoup plus loin, parce que c’est le Ayin qui nous force à descendre vers le Noun, à nous refaire poisson. C’est cela la vraie modestie.  

En même temps nous avons le mot NAVAH, la beauté qu’on ne peut réaliser que dans la forge des profondeurs.  

Et le Saint-Béni-Soit-Il renvoie la lettre en lui disant : « Mais tu es aussi le commencement du mot AVAH, la destruction, tu ne peux pas présider à la création du monde ». En effet, le Ayin nous oblige à détruire pour reconstruire. Ce mot n’est absolument pas traduisible sans être trahi et c’est pourquoi quand la lettre Teith qui préside au mot Tov, le Bien, était venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il, Dieu lui avait dit : « Tu es bon, tu es bien, tu es beau, mais tu n’es rien par rapport au Tav que tu seras dans un monde futur ». Ce monde futur, c’est le monde dans lequel ce Tov aura totalement réintégré le Ra, c’est-à-dire lorsque la Lumière aura entièrement intégré la Ténèbre. Et lorsque le Ayin aura été totalement épuisé dans les profondeurs, il deviendra Aleph, c’est la Lumière. Et à ce moment le Tov éclate et devient un tout autre Tov.  

Question : Les textes anciens n’ont-ils pas été appropriés par les Hébreux ? Ne proviennent-ils pas d’une tradition plus ancienne transmise à travers Moïse ?  

Réponse : Je fais toujours référence à la tradition historique de Moïse qui reçoit la Révélation sur le Mont Sinaï. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’ai pas charrié des connaissances acquises auprès des Égyptiens. L’Égypte était un creuset fantastique où se retrouvaient toutes les traditions les plus anciennes.  

Le peuple hébreu est quand même un peuple privilégié dans la mesure où il est celui qui doit mettre au monde le Messie, le Yod. Dans la profondeur nous sommes hébreux. Le grand drame et le péché du Christianisme, c’est d’avoir refusé le monde hébraïque et c’est pour cela que, pour le moment, il n’est pas chrétien.

 

Source : http://www.cabbale.org/Arcane-majeur-nombre-16-la-Maison.html  -   compilation

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