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Soleil de Lumière
28 septembre 2013

Maître Morya - Le Thâkur à propos de la Vraie Nature de l’Homme et de l’Univers

El_Morya_photo

 

Partie 17

Discussions philosophiques avec les Pandits.

Le Thâkur à propos de la Vraie Nature

de l’Homme et de l’Univers

 

« Et maintenant », continua la Thâkur, « pour prouver la faiblesse de leurs théories, permettez-moi de citer à mon tour les mots d’un naturaliste, aussi érudit et aussi connu que ces deux là. Vous souvenez-vous de ce que Du Bois-Reymond dit au sujet du phénomène de la conscience ? ‘Il restera absolument et à jamais inconcevable qu’un nombre d’atomes de carbone, d’hydrogène, de nitrogène et d’oxygène devraient être autres qu’indifférents à leur propre position et mouvement, passé, présent et futur.’ Les mêmes mots sont aussi cités par Tyndall (Fortnightly review, Vol XVIII, New Series,

Novembre 1975, p.585). Et ce dernier leur ajouta son propre argument : ‘Vous ne pouvez pas satisfaire la compréhension humaine dans sa demande de continuité logique entre les processus moléculaires et les phénomènes de la conscience. C’est un rocher sur lequel le matérialisme doit inévitablement se diviser chaque fois qu’il prétend être une philosophie complète du mental humain’ (aussi p.585). En dépit de cette confession complète en un article, le même auteur dans un autre article, intitulé ‘Scientific Materialism’, écrit sans hésitation au sujet des ‘relations de la physique à la conscience’ se référant à elles comme quelque chose ‘d’immuable’ et de ‘positif’. »

« Toutes les autres autorités de la science ont les mêmes idées » renchérirent timidement les pandits « même Virchow l’affirme ».

« Loin d’être tous » interrompit le Colonel, « seuls certains d’entre eux, et ils ne sont pas nombreux. »

« Juste ainsi, il est à peu près suffisant d’avoir une vague connaissance de la physiologie et de la pathologie, » ajouta Gulab-Lal-Singh, « pour réaliser que non seulement ‘l’immuable’ mais aussi des relations même exceptionnelles entre la physique pure et la physiologie sont très difficiles à trouver, en laissant de côté les cas des phénomènes psychiques. Comme pour Virchow, en démolissant l’Anthropogénie d’Haeckel, en même temps et même indirectement, il démolit aussi ceux qui soutiennent son travail à ses débuts. »

« C’est bien dommage », murmura le pandit au pince-nez, « parce que dans ce cas Virchow, est une variation de l’un des plus grands penseurs de son propre pays, à savoir Büchner. Ce dernier écrit dans son « Kraft and Stoff (p XXVII de la Préface) : ‘Les naturalistes prouvent surtout qu’il n’y a pas d’autre force dans la nature que le physique, le chimique et le mécanique’… »

« Je ne doute pas que Büchner ait écrit cela et que votre mémoire soit excellente» dit le Takur quelque peu ironique. « Il a même dit plus que cela !

Donc, par exemple, comme s’il répétait les mots du Manu, il dit : « Toutes les forces naturelles et mentales sont inhérentes en elle (la nature) ; ce n’est que dans la matière qu’elles peuvent se manifester ; la matière est l’origine de tout ce qui existe…La nature qui engendre tout et qui dévore tout, est son propre début et sa propre fin, sa naissance et sa mort. Elle produit l’homme par son propre pouvoir et le reprend à nouveau.’

(A partir de sa propre essence (de Brahman) se condense l’éther universel – la matérialisation de sa volonté, le visible et l’invisible, la matière tangible et intangible et se décompose à sa respiration en feu, air, terre et eau.

De la vapeur terrestre (la respiration de Brahman) sont originaires tous les êtres et les choses, organiques et inorganiques, à partir des semences jetées dans la terre et imprégnées par la respiration divine et ayant leur origine dans la matière infinie et illimitée - la semence universelle. » Ayant donné à l’univers du temps pour se développer selon les lois de la transmutation (évolution), le dirigeant suprême imprégnant après chaque pralaya (période de destruction universelle, ou pour être plus exact, disparition de la forme du monde de l’objectif dans le subjectif) l’Oeuf radiant de la nature, après être passé par ses transformations, fusionne une fois de plus dans l’Ame - Parabrahman Universelle (Manu, Livre I). Brahman, incarnation universelle de Parabrahman, et un dieu sous la forme de la Nature. L’Esprit invisible et sans forme imprègne uniquement l’utérus (l’oeuf) radiant duquel est issu le Brahmâ bisexuel ou la force créative de Parabrahman, au début de chaque nouveau cycle.)

Mais le Manu, tout en disant la même chose, en affirmant surtout que tout ce qui est visible trouve son origine dans une force invisible, mais consciente, se tient du point de vue de la logique comme de la philosophie une centaine de fois plus haut que tous les Büchner passés et présents. Que certains naturalistes et soi-disant philosophes nous assurent que en dehors de cette triple force matérielle, il n’y a pas d’autre force dans la nature, est un fait connu de tous. Mais qu’ils prouveront toujours leurs hypothèses par une confirmation directe scientifique, cela je le nie absolument…. »

« Devrions-nous vraiment, en ce 19ème siècle qui est le nôtre, préférer le Manu à Büchner et Huxley ? »

« Si le Manu nous enseigne fondamentalement les mêmes principes que les scientifiques contemporains occidentaux, pourquoi pas ? Vous ne pouvez pas nier que le Manu anticipe dans ses enseignements à peu près tout ce que prêchent les évolutionnistes de nos jours – ‘apôtres de l’intellect’ qui présentent leurs théories comme quelque chose d’entièrement nouveau. Et si le Manu réussit là où les apôtres de la matière échouent et dès lors préfèrent nier ; si le Manu prouve logiquement la nécessité d’une relation entre l’esprit et la matière et, utilisant les mots de Patanjali (Patanjali fut le fondateur d’un système de yoga du développement psychologique de l’homme par le biais d’un changement progressif de sa nature physique) soutient cette relation par des expériences démontrées sur la nature double de l’homme, le sanctuaire le plus élevé de l’esprit et de la matière, alors j’affirme positivement que le Manu est incomparablement supérieur à notre science contemporaine, au moins en ce qui concerne tant la nature purement spirituelle que la physiologie humaine. »

 

« Vous nous conseillez, je crois, de retourner au culte des idoles » dit ironiquement quelqu’un du groupe de nos opposants.

« En aucune façon, nos anciens philosophes ne nous ont jamais enseigné de vénérer des idoles. Ce serait de toute manière inutile si vous-mêmes vénériez Vishnu ou Siva autant que les autres dieux dont vous n’avez pas encore effacé les symboles sur vos visages…Si vous aviez décidé de vous défaire de toutes les coutumes des temps anciens, pourquoi ne pas vous séparer aussi de ces symboles du paganisme ? »

« Ceci …ceci est une coutume de caste…et n’a rien à voir avec la vénération d’idoles » bafouilla un pandit décontenancé.

« Comment cela ? Avez-vous oublié ou peut-être jamais su que selon les enseignements des Brâhmanas, les castes ont été établies par les dieux eux-mêmes ; que les dieux ont été les premiers à se conformer aux lois des castes, et que les têtes des idoles sont décorées quotidiennement avec les symboles de leurs sectes respectives ? » continua implacablement le Thâkur.

« Mais même nos meilleurs philosophes portent probablement ces symboles» répliquèrent les pandits.

« Si je crois en Darwin et Haeckel, c’est peut être parce que ces scientifiques ont amplifié et complètement développé les conceptions matérialistes de Kapila et du Manu. Le Sânkhya de Kapila par exemple, n’est pas moins une philosophie athéiste que l’Anthropogénie de Haeckel.

« Vous avez probablement oublié les enseignements de Kapila… Alors que Haeckel voit la force et la puissance de la création dans la matière seule, Kapila considère impossible d’attribuer quoi que ce soit à prakriti (Prakriti est la matière plastique, la nature dans son état chaotique et indifférencié) sans la co-opération de purusha. (Purusha est l’esprit intangible qui ne se manifeste pas lui-même dans la nature autrement qu’à travers prakriti ou la matière, qu’il vivifie.) Ils les comparent à ceci : prakriti est un homme avec des jambes saines mais sans tête ou yeux, et purusha, un être avec des yeux et un cerveau mais sans jambe ou mouvement. Que le monde puisse évoluer et finalement produire l’homme, purusha (l’esprit) a dû monter sur prakriti (la matière) sans tête ; ce n’est qu’alors que ce dernier fut doté de la conscience de la vie et de la raison, tandis que purusha reçut la faculté de se mouvoir grâce aux jambes de prakriti et donc de manifester son existence. Si purusha est impuissant dans sa manifestation et est, comme il l’était, surtout une abstraction non-existente, sans l’aide de la forme objective de prakriti, cette dernière l’est encore plus ; sans l’aide de l’esprit et de son influence vivifiante, prakriti n’est pas meilleure qu’un tas de fumier sans vie ».

 

« Nous avons aussi entendu que vous êtes intéressé par l’ancien Zoroastrisme» me demanda un autre pandit. « Quelle est votre opinion à propos de Sûrya, le soleil en tant que divinité ? »

« Selon mon opinion, il est mieux de croire en Sûrya qu’en rien du tout. Le soleil qui nous réchauffe et nous nourrit, donnant la vie à toute nature terrestre, est bien mieux que Büchner ou les gens de la Société Royale devant qui vous réalisez vos ‘pûja’, comme s’ils étaient des divinités. »

« Mais une fois que vous croyez en Sûrya, pourquoi ne pas retourner en une fois à la vénération de tous les 330 millions de nos anciens dieux, Kali, Krishna et même Hanuman ? »

« Je ne vous demande pas de croire en l’un ou l’autre » ai-je dû dire pour me défendre. « Je parle modérément et je répète qu’il me semble mieux de croire en Hanuman que par exemple en le Bathybius Haeckelii ou en l’anthropoïde mythique sans queue que Haeckel nous offre comme notre ancêtre… »

« Il prouve ce qu’il affirme… Haeckel débute l’évolution de l’être des atomes primordiaux et développe logiquement une transformation progressive du protoplasme originel… »

« Laissons lui la développer autant qu’il voudra. Selon mon opinion, le mucus et tout le protoplasme de Messrs. Lorenz Oken (Lorenz Oken, 1779- 1851, fut un naturaliste allemand dont le nom véritable fut Ockenfuss) et Haeckel ne sont pas des idées plus intelligentes que la vase primitive et les monstres qui, selon Besorus et son ancienne fable au sujet de la création du monde, peuplèrent celui-ci… »

Les pandits finalement partirent, ayant la ferme conviction que nous étions d’ignorants réactionnaires.

 

« Bon, bon, quelle douce ‘ Jeune Inde’ vous avez », dit le Colonel. « Ils m’ont donné mal à la tête avec leurs inepties… »

« Vous pouvez remercier les Anglais pour cela. » répliqua le Thâkur. « Il serait injuste de nous attribuer les péchés d’autres personnes. »

Source : K.P. Kumar

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