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Soleil de Lumière
21 juillet 2013

Le Lion - La grotte et le lion

 

Hercule lion

 

Chapitre 10

Le Lion - La grotte et le Llon

(21 juillet - 20 août)

 

Celui qui est né feux fois

Hercule atteignit la 5ème tâche. Son Enseignant dit : « Va dans la grotte et tue le lion. Le lion est la cause de beaucoup de problèmes dans la région de Némée. Va et tue-le ». Ainsi, Hercule alla là-bas et essaya de le combattre, mais il se rendit compte qu’il n’avait pas l’équipement adéquat pour le combat. Alors, il posa à terre les armes qu’il portait et courut après le lion. Le lion entra dans la grotte, et Hercule le suivit. Dès qu’il entra dans la grotte, il s’aperçut qu’il y avait une grotte intérieure à la grotte dans laquelle il entrait. La première grotte en contenait une autre, notion que j’ai déjà partiellement expliquée auparavant.

La première grotte dans laquelle nous devons pénétrer est la maîtrise de la respiration et l’atteinte de la pulsation. La grotte à l’intérieur de la grotte est celle relative à la pulsation. Lorsque nous traversons ou entrons dans la pulsation, même la pulsation devient extérieure à nous-mêmes ; c’est la grotte dans laquelle nous avons à cheminer pour revenir en tant que fils de Dieu. La cinquième maison représente la filiation, cela signifie que le fils de l’homme devient le Fils de Dieu. L’homme qui, auparavant était né dans l’obscurité, est né maintenant dans la Lumière ! Il est né pour la 2ème fois ; ainsi il est appelé ‘ celui qui est né deux fois’.

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L’expérience originelle

Ce qu’Hercule fit avec le lion à l’intérieur de la grotte n’est pas connu de ceux qui sont à l’extérieur de la grotte. Il tua le lion dans la grotte et revint seul. Il entra dans la grotte seul, et en ressortit seul. Ce qu’Hercule fit exactement dans la grotte n’est pas connu. Cela ne peut être connu parce que, pour chaque être humain l’expérience de l’Ame est sa propre expérience originelle.

Beaucoup de choses peuvent en être dites, mais cela ne peut être transmis comme tel. L’expérience ne peut être transmise mais nous pouvons en parler.

Celui qui a pris son repas ce soir, quand il parle à celui qui ne l’a pas pris, peut le lui décrire de manière élaborée. C’est juste une information pour celui qui écoute, mais non l’expérience.

Cela ne peut lui donner l’expérience de manger les spaghettis qui étaient servis. Je ne sais même pas si le dîner était appelé spaghetti ou autrement. La beauté est que j’en ai mangé bien que je n’en connaisse pas le nom, mais j’en ai eu l’expérience. Cela n’a pas d’importance si le nom n’est pas connu, mais si seulement le nom est connu et que ce n’est pas expérimenté, c’est la pire des situations !

Par exemple, par manque de mots, nous utilisons beaucoup de fois les termes : ‘l’aspect de l’Ame’. Quand nous disons ‘l’aspect de l’Ame, nous nous considérons nous-mêmes à la troisième personne, bien que nous sommes ceux à propos desquels nous parlons. Ainsi, celle-ci doit être une expérience par ellemême. Cette expérience ne peut être transmise ; mais il n’y a pas d’interdiction de la transmettre. On ne nous interdit pas de la transmettre, mais on ne le peut. Juste comme nous ne pouvons pas expérimenter les spaghettis à moins de les manger nous-mêmes. Nous pouvons en décrire la forme, la couleur, et quand nous les mangeons, le son qu’ils produisent. Donc, le symbolisme du son, de la couleur, de la forme, peut être expliqué mais l’expérience actuelle d’avoir mangé ne peut être transmise. C’est pareil pour l’acte d’Hercule qui a tué le lion dans la grotte.

Une très bonne phrase a été incluse dans la description donnée par le Maître Tibétain à ce propos. Il dit : « Personne ne sait comment il a tué le lion, mais il est généralement accepté qu’il l’a étouffé à la gorge ». Lorsque Hercule entra dans la grotte, il y entra en tant que fils de l’homme, et pourtant aussi en tant que

Fils de Dieu. Quand il ressortit, il en ressortit en tant que Fils de Dieu, car il fit l’expérience du Père dans son propre Etre, en tant que lui-même. Parce que le Père existe en tant que fils, et qu’il ne peut y avoir deux existences en tant que Père et fils. L’existence est une, et est expérimentée. Lorsqu’elle est expérimentée, elle est en toute chose. Donc, le Père fut expérimenté par le fils en tant que lui-même. C’est pour cela qu’il parla à la première personne tout le temps, à partir de ce moment là.

 

JE SUIS cela JE SUIS

Lorsque Moïse revint du Mont Sinaï, sa femme trouva qu’il était une personne différente. Sa rencontre avec le « Buisson Ardent » sur la montagne a eu lieu à l’intérieur de son cœur mais non à l’extérieur. Il a rencontré le Divin en lui, dont le nom est ‘JE SUIS’. Le petit Je suis rencontre le grand JE SUIS. Dès lors, JE SUIS revient et le petit est fusionné dans le plus grand.

Le processus relatif à ceci prend place dans le centre du Cœur. Les étapes relatives sont la 4ème, la 5ème et la 6ème étapes du Yoga de Patanjali. C‘est-à-dire, Pranayama, Pratyahara et Dharana. En bref, cela se rapporte à l’application du mental sur la respiration, et à l’intériorisation conséquente du mental, suivie par la respiration et la neutralisation des pensées du mental, et il en résulte qu’on atteint la pulsation. Quand on reste avec cette pulsation, c’est appelé « entrer dans la grotte ». Quand on traverse la pulsation pour entrer dans la pulsation subtile, c’est appelé « entrer dans la grotte à l’intérieur de la grotte », où l’on rencontre son Soi Supérieur, la Lumière au-delà du reflet. Dans cet état profond de méditation, la respiration cesse, les pensées secondaires cessent et même la pulsation est faible. Seule, la pensée originelle, ‘JE SUIS’, ‘J’existe’ persiste, et aucune autre onde de pensée n’existe. C’est comme un lac d’eau tranquille dans l’existence, plein de lumière et empli d’un son murmuré.

La fausse identité de la personnalité est reléguée à l’arrièreplan. L’identité originelle est acquise. Le chercheur réalise « JE SUIS CELA ». Véritablement, CELA existe en tant que JE SUIS.

Ceci est appelé SOHAM dans la littérature védique. Vient alors la réalisation « JE SUIS CELA JE SUIS ! » Il n’y a plus d’identification à la personnalité ; la personnalité est vue comme un habit à travers lequel on peut fonctionner. Il ne s’identifie plus à ‘sa’ personnalité, c‘est-à-dire qu’il ne ressent plus ‘sa’ nationalité, ‘sa’ langue, ‘sa’ caste’, ‘son’ statut social, ni même ‘son’ nom. Il se souvient de lui-même en tant que JE SUIS, qui n’est pas séparé, mais qui est une partie de CELA. « CELA JE SUIS » est le chant de sa respiration. C’est appelé « Le Chant du Cygne». C’est ainsi que le fils de l’homme sort de la grotte en tant que Fils de Dieu.

Le processus est accompli à travers la méditation. Mais la méditation, à un stade si profond, n’est pas possible à moins que l’on ait organisé sa personnalité. L’étude et le service, pendant de longues années, rendent possible l’organisation de la personnalité, pour être apte à la méditation. Jusqu’à ce moment là, la méditation reste une mode !

 

L’identité de l’existence

Ce lion est le roi des animaux. Nous connaissons l’animal en nous, qui est notre personnalité. C’est cette personnalité qui est mise à mort dans la grotte. L’homme revient sans aucune autre identité que l’identité de l’Existence. Il se réfère seulement tout le temps à CELLE-CI à la première personne. Quand il se réfère à CELLE-CI à la première personne, bien sûr nous pensons qu’il parle de sa personnalité plutôt que de la personne à laquelle il se réfère. A la première personne, il se réfère à Celui qui demeure dans la forme, mais nous le prenons pour la forme à travers laquelle CELUI-CI est exprimé. C’est pourquoi, ses discours ne sont pas compris correctement. En ce qui le concerne, seul le UN existe, et l’autre, qui entra dans la grotte, n’existe plus. Il se souvient de lui-même en tant que JE SUIS, et rien d’autre. Le reste, il s’en souvient avec efforts. Il se souvient d’abord, à l’intérieur et autour, du JE SUIS. S’il voit une vache, il ne voit pas la vache comme telle, comme nous la voyons, il voit l’énergie dans la forme, et il la nomme CELA. CELA qui est appelé vache, Cela qui est appelé maison, etc. Chaque fois, c’est à CELA qu’il se réfère, qui est appelé comme « Ceci ».

Seulement CELA apparaît en tout. Puisqu’il doit communiquer dans le monde, il utilise les noms qui sont habituellement utilisés par les autres.

C’est là que réside la différence entre la compréhension des Initiés et la nôtre. Dans sa compréhension, c’est CELA en premier, et ensuite la vache. Dans notre compréhension, c’est la vache en premier et, avec grande difficulté et si ce jour est bien planétairement propice pour nous, nous pouvons nous souvenir, peut-être, que « CELA » est peut-être aussi présent dans la vache.

Il y a une acceptation suspicieuse et conditionnelle de CELA qui EST. L’Initié ne voit pas les noms comme nous les voyons ; il les voit seulement comme une facilité. Il voit CELA en premier, ensuite il voit la forme de l’être, et ensuite le nom. Tout ce qui est vu, est d’abord vu comme CELA, et avec effort, il entre dans les autres états d’involution de CELA.

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Percevoir au-delà des attributs

Cela semble être très confus pour nous. C’est confus pour nous parce que nous sommes accoutumés de voir CELA d’une certaine manière. L’Initié est accoutumé de voir CELA d’une autre manière. Ce que nous voyons en premier, il ne peut le voir. CELA, qu’il voit en premier, nous ne pouvons le voir ! Il voit CELA en premier, et tous les autres attributs après. Nous voyons les attributs en premier, et après ‘essayons’ de voir l’autre. Ainsi le point de départ lui-même est totalement différent. Il est dit que ce que les Initiés voient, nous ne le voyons pas, et ce que nous voyons, les Initiés ne le voient pas

Quand nous voyons une personne, nous voyons le nom d’abord, ensuite si c’est un homme ou une femme, les vêtements qu’il ou elle porte et à quelle nationalité il ou elle appartient.

Et la chose suivante immédiate dont on se souvient est la façon dont il ou elle s’est comporté avec nous lors de notre précédente rencontre. Si la rencontre précédente a été agréable, il y a un sourire sur notre visage ; s’il en a été autrement, notre visage aussi est autre. Cela signifie que nous nous arrêtons aux attributs et que nous ne voyons pas au-delà.

Au plus nous essayons de cacher, au plus nos yeux ne peuvent cacher. La façon dont l’Initié voit les choses est celle-ci, il voit les yeux et voit ce qui se passe; tandis que nous voyons le nom, la forme et la qualité. Il voit CELA qui est au-delà du nom, de la forme et de la qualité ; donc, avec effort il entre dans ‘Ceci’, alors que nous entrons dans CELA avec grand effort.

Un jour, j’ai rendu visite à un Initié avec quelques membres de notre groupe, dans le centre de l’Inde. L’Initié prit soin de nous comme un père, et offrit à chaque membre du groupe un vêtement. Le jour de notre départ, les femmes de notre groupe portèrent les saris que l’Initié leur avait offerts et essayèrent de recevoir sa bénédiction. Nous lui avons offert nos salutations et il nous a bénis. Soudainement une des dames déclara : « Maître, le sari que je porte est celui que vous m’avez offert hier ». Comme j’étais assis aux côtés de l’Initié, il me demanda : « Qu’est ce que c’est, qu’est ce que j’entends ? », alors j’ai dit : « Cette dame porte le sari que vous lui avez donné hier ». Il cligna des yeux et dit : « Ah, bien ». Alors, il me regarda et dit : « Je ne vois pas quelle forme vient et dans quel vêtement. Pour moi, tout est Lumière. Cela me demande un peu d’effort de voir ce que vous désirez que je voie !

C’est tellement vrai avec les Initiés, qu’ils ne voient seulement que les unités de Conscience et ne remarquent même pas les opinions au prime abord, sauf s’ils désirent les voir, et ils n’ont pas de désir. Ils voient en accord avec nos besoins. Sortis de la grotte, ils voient seulement la Lumière ou la Conscience. Ce qu’ils voient nous est obscur, et ce que nous voyons est obscur pour eux. C’est ce qui est dit mystiquement dans la Bhagavad Gita : « Le jour de l’Initié est la nuit pour l’homme et la nuit de l’Initié est le jour pour l’homme ». Le phénomène de la vision est représenté par deux vagues parallèles ; elles ne se rencontrent pas, effectivement. Souvent, les disciples font descendre l’Initié à leur niveau, dans les qualités de la forme, les attitudes de la forme, les couleurs de la forme, la configuration de la forme, et par-dessus tout, le nom de la forme. Pour un Initié, le nom et la forme ne sont pas gardés en mémoire ; il s’en souvient quand c’est nécessaire. Dès qu’il se tourne vers la gauche, ce qui a été vu auparavant disparaît, mais quand il voit la même forme à nouveau, cela lui revient en mémoire. S’asseoir seul à la maison et penser : « Raphaël s’est comporté de cette manière ci, Joseph s’est comporté de cette manière là » - ce genre de pensée n’existe pas pour un Initié. Mais, quand Raphaël et Joseph rencontrent à nouveau l’Initié, leurs précédentes rencontres lui reviennent clairement. Son écran est toujours nettoyé, et l’image revient selon les besoins du programme. Les voiles des noms, des formes et des qualités n’existent pas. C’est ce qui est appelé interagir avec la Lumière. Si nous pouvons dépasser le nom, la forme, et la qualité de la forme, au-delà de ces trois voiles, nous nous rencontrons seulement nous-mêmes.

 

Interagir avec la Lumière

Lorsque nous nous regardons dans un miroir, nous sommes joyeux. Chacun dans ce monde pense qu’il est beau ou élégant.

Nous ne trouvons pas toujours le visage de l’autre beau, mais le nôtre ne peut être déplaisant lorsqu’on le regarde dans le miroir. En regardant notre visage, chacun de nous pense (s’il est en bonne santé) : « Je suis beau ». La vérité est : « JE SUIS » est beau, « JE SUIS » est toujours beau. Si nous pouvons voir JE SUIS à travers les yeux de l’autre, nous voyons notre propre Soi reflété dans l’autre être, soulevant ainsi les voiles du nom, de la forme et de la qualité. Alors, la joie est plus intense, parce qu’il y a une interaction avec la Lumière, qui se passe à travers les yeux.

Chaque fois que nous regardons quelqu’un, nous essayons de le regarder dans les yeux. Pourquoi est-ce ainsi ? C’est l’impulsion de l’Ame à rencontrer l’Ame. Mais nous avons d’autres choses entre nous, et ces autres choses ne permettent pas l’interaction avec la Lumière. Nous répétons seulement, comme des perroquets, l’invocation du soir, qui dit : « Puissions-nous échanger la Lumière en termes de joie », c’est seulement la seule chose qui reste en nous.

Pour un Initié, ce n’est qu’une interaction avec la Lumière, où que ce soit, avec qui que ce soit, parce que la Lumière est Lumière où qu’elle soit. C’est ainsi que l’Initié agit. Après qu’il soit sorti de la grotte, il est reconnu à sa manière d’agir. Pour lui, la personnalité reste un canal d’expression, mais elle n’a aucune qualité par elle-même. Sa personnalité n’a pas de point de vue par elle-même ; elle n’a pas de position fixe par elle-même, tout est en accord avec les positions des autres. C’est ce qui est appelé un fonctionnement impersonnel, où il n’y a pas de pré programme sur la manière d’agir. C’est un fonctionnement spontané de l’Ame à travers la personnalité. Quand cela arrive, l’Initié se réjouit de l’interaction avec la Lumière ; c’est tout.

Les tâches se présentent à lui, et il y répond. Se fixer des tâches et essayer d’y travailler, n’existe pas pour lui. L’Initié n’aborde pas les tâches, les tâches l’abordent. Il n’est pas pressé de faire les choses ; il fait les choses comme elles viennent à lui. Par dessus tout, il n’a rien à dire de lui en tant que personnalité. Il ne pioche pas dans son passé et n’en éclabousse pas les autres, car tout cela est passé. Il est seulement concerné par ce qui doit être fait, comme il a dépassé le ressenti de ce qui devait être fait ou ce qui devra être fait.

 

Le chemin enfumé

Le sentiment est le chemin enfumé. S’il y a davantage de fumée, la flamme disparaît lentement. L’Enseignant dit toujours : «

Sois sûr que la flamme est vive ; ne laisse pas la fumée éteindre la flamme ». Sur le sentier enfumé, nous vivons dans les sentiments qui n’ont pas de but immédiat. Les pensées qui visent un but immédiat sont différentes des sentiments qui sont ressentis juste comme ça. Ces sentiments sont généralement au sujet de nousmêmes ou des autres. Lorsque nous vivons dans les sentiments, nous sommes entourés de fumée. Au plus il y a de sentiments, au plus il y a de fumée et au plus il y a de fumée, au moins il y a de visibilité. Le peu de compréhension qu’il y avait auparavant, disparaît aussi avec la fumée.

Nous avons vu quel brouillard il y avait hier, et quelle lumière il y a aujourd’hui. Même la colline à proximité ne pouvait être vue hier, alors qu’aujourd’hui, nous pouvons voir très loin. Ceci est la différence entre le chemin enfumé et le Chemin de Lumière. Entretenir des sentiments est une distorsion du processus de pensée, qui n’existe pas pour celui qui est sorti de la grotte. L’homme qui disparaît dans la grotte, réapparaît totalement transmué. Si nous lui demandons ce qui s’est passé, il sourit seulement ; c’est tout. Il n’est pas intéressé de parler de lui-même ; il est intéressé à conduire le travail en accord avec le Plan, avec lequel il a été connecté dans la grotte, en tant que Fils. C’est ainsi que la Filiation apparaît et se conduit de façon totalement impersonnelle. Donc, il se soucie peu des opinions des autres ; il n’écoute plus les opinions, car cela le mène à nouveau aux sentiments. C’est fonctionner ou vivre dans la Lumière, ou vivre dans la Lumière tout en fonctionnant. C’est un état où il y a continuité de l’Existence qui émane d’une continuité de conscience ; donc, cela est appelé l’état de non mort. Un Fils de Dieu ne connaît pas la mort, parce qu’il est dans une conscience complète et continue. Il est conscience et il reste conscience.

 

L’Etat sans cause

Son travail est un travail pour le bien-être d’autrui, sans qu’il y ait de cause. Si nous lui demandons : « Pourquoi servez-vous ? », il n’a pas de réponse. Juste comme ça. Si nous demandons à un enfant : « Pourquoi joues-tu ? », l’enfant n’a pas de réponse. C’est si naturel pour l’enfant de jouer, et c’est si naturel pour l’Initié de servir, qu’il n’y a pas de raison pour travailler.

Ainsi, il entre graduellement dans un état de fonctionnement sans cause. Si quelqu’un lui demande : « Pourquoi faites-vous cela ? », il sourit. Si nous insistons pour une réponse, il dit : « Désirez-vous réellement le savoir ? » Si la réponse est : « Oui, je voudrais réellement le savoir », il répondra : « Voulez-vous vraiment la vérité ? », celui qui questionne dit : « Bien sûr, je veux la vérité ». L’Initié dit : « Si vous voulez la vérité, je ne sais pas, est la réponse », parce qu’il ne fait rien pour une cause ; agir est sa nature.

C’est ainsi qu’il acquière un état sans cause, et progressivement le corps causal se dissipe. Lorsque son corps causal se dissipe, il est au-delà des conséquences de ses actions. Toute action a une conséquence qu’elle soit conduite par une motivation ou par une raison. Une cause a un effet, mais dans le cas des Initiés, ils ont éliminé l’aspect cause, et donc il n’y a plus d’aspect effet. L’action sans cause mène à une vie séquentielle, qui n’est pas ‘conséquentielle’. « Sois séquentiel, mais non ‘conséquentiel’ », est une instruction pour le disciple. Il n’y a pas de conséquence dans ses actions, parce qu’il ne travaille pas avec une cause personnelle. Il va juste de l’avant, et continue ainsi, et il le fait dans la joie, car il interagit avec la Lumière, à tous moments. Il meurt pour les choses pour lesquelles nous vivons et il vit pour « CELA » pour lequel nous ne vivons pas, ainsi, pour notre compréhension, ses actions laissent un grand ‘blanc’. Nous essayons d’effectuer des interprétations à son propos avec notre petite compréhension. Il ne les confirme, ni ne les nie, parce que cela ne signifie rien pour lui en retour. Il ne regarde pas en arrière, et il fonctionne sans chercher de cause, sans chercher de résultat. Ceci est l’action qui maintient l’homme vivant.

 

L’habileté dans l’action

Lorsque nous cherchons des résultats à l’action, l’action est moins vivante. Si nous travaillons pour une cause, les actions sont moins vivantes. L’action pour l’amour de l’action est ce qui est la destinée de l’Initié, et c’est appelé « l’habileté dans l’action ».

Les deux liens noués à l’action sont maintenant détachés ; l’un des liens est la cause de la motivation et l’autre lien est le résultat. Les deux sont lâchés, mais l’action continue. C’est ce à quoi on se réfère comme « l’habileté dans l’action ». La définition du Yoga que le Seigneur Krishna donne est : « Le Yoga n’est rien d’autre que l’habileté en action ». Après un certain temps, quand on lui demanda ce qu’était le Yoga, il dit : « Le Yoga n’est rien d’autre que l’équanimité ». Si nous sommes dans l’équanimité, c’est l’état yogique. Si nous avons l’habileté dans l’action, c’est aussi l’état yogique. C’est l’état dans lequel fonctionne celui qui est sorti de la grotte. Il n’est plus un cimetière ambulant. Normalement, les personnes qui vivent avec des motifs, avec des causes, cherchant des résultats, vivent une vie de loin inférieure à celle qui est destinée aux êtres. Tout cela semble être de la haute philosophie, mais si nous commençons à agir, nous trouverons que c’est simple. Il ne sera plus question de créer davantage de programmes d’action. Nous créons des conséquences à partir de nos actions et dés lors, sommes liés par nos actions. Dans le passé, nous avons créé des conséquences, et aujourd’hui, nous sommes liés par celles-ci. Aujourd’hui, quand nous agissons, nous produisons des conséquences, auxquelles nous serons liés demain.

Si nous agissons trop, il y a des conséquences, si nous agissons trop peu, il y a des conséquences. Si nous agissons comme nous le voulons, il y a des conséquences, mais si nous agissons comme c’est requis, il n’y a pas de conséquence. Si nous jeûnons, il y a des conséquences, et si nous mangeons trop, il y a des conséquences. Si nous mangeons la quantité requise pour le corps, il n’y a pas de conséquence. C’est ainsi que c’est.

 

Le jeûne

Nous voyons des Initiés jeûner, et alors notre petit mental suggère : « Donc, ils devront aussi avoir des conséquences ». Oui, ils auront des conséquences si leur concept du jeûne est identique au nôtre. Le jeûne d’un Initié et le jeûne d’un homme, sont deux choses différentes. Un Initié, à cause de son absorption dans la « Conscience qui Pénètre Tout » oublie de manger, et il ne se souvient pas, pendant un certain temps, qu’il doit manger.

Il ne se souvient pas de l’heure du petit déjeuner, de l’heure du dîner, ni de l’heure du souper, parce qu’il est dans un état de conscience où il est au-delà de la conscience du corps. Il peut  même rester quarante jours à l’unisson avec le Père, et la pensée de n’avoir pas mangé ne lui vient pas. Si nous sommes engagés dans un travail intensément plaisant pour nous, nous ne nous préoccupons pas trop de la nourriture.

Supposons que quelqu’un qui nous est très cher est alité à l’hôpital, sérieusement malade et que nous nous occupons de lui. L’horloge sonne 8 heures, mais nous ne nous rappelons pas du petit déjeuner, parce que notre priorité est de nous occuper de celui qui nous est cher. La pensée du petit déjeuner ne se présente pas car nous sommes absorbés par quelque chose de plus noble que le petit déjeuner.

De même imaginons, que nous soyons ‘à l’unisson avec CELA’ (at-one-ment), nous oublions tout. Nous oublions notre nom, nous oublions notre environnement, nous oublions toutes les autres choses. Il n’y a aucune autre pensée à l’exception de CELA, et nous demeurons avec cette pensée. C’est seulement lorsque nous sommes déliés de cette pensée que nous nous souvenons, mais pas pendant que nous sommes liés avec cette pensée. Donc, l’idée de jeûner n’existe pas pour eux comme elle existe pour nous. Si nous jeûnons, notre visage l’indique clairement et le mental est continuellement accaparé parce que nous n’avons pas mangé de petit déjeuner, de déjeuner et de dîner. Le jeûne dans les Ecritures n’est pas en relation avec le fait de ne pas manger, mais c’est en relation avec CELA que nous appelons Dieu, qui a une telle saveur pour nous, que nous n’avons même pas envie de manger.

Il y a une inscription en Orient qui dit : « Ne jeûnez pas si vous sentez que vous jeûnez. Cela ne fera que causer du tort à votre corps ». C’est juste comme dire : « Ne donnez pas si vous sentez que vous donnez. Ne servez pas si vous sentez que vous servez. Ne vous sacrifiez pas si vous sentez que vous vous sacrifiez ». La partie du ressenti est la partie enfumée. Il y a une façon d’agir sans ressenti, et cela apporte la Lumière. Si le sentiment y est attaché, cela génère de la fumée.

 

Le corps de l’initié

C’est ainsi que cela se passe chez celui qui est entré dans la grotte et qui en est ressorti. Son mental, ses sens et son corps coopèrent avec son travail ; ils ne le dérangent pas dans son travail. Ils peuvent avoir quelques faiblesses ou maladies, mais cela n’interfère pas dans son travail. Nous voyons beaucoup d’Initiés qui avaient une mauvaise santé, mais leur mauvaise santé ne faisait pas obstacle à leur fonctionnement. Si un aimant est un peu déformé, cela n’affecte pas l’émanation de son courant magnétique, qu’il soit grand ou petit. De même, le fonctionnement del’Ame continue aussi longtemps que l’Initié est concerné, sans se soucier des limitations du corps. Il permet aux lois du corps de fonctionner à travers lui sans interférer sur elles. Il pourrait même permettre à un type de maladie de demeurer en lui en tant que possibilité de sortie.

Shankaracharya, qui a vécu au septième siècle, fit le travail qui lui a été confié jusqu’à ce qu’il ait 30 ans, et ensuite il dit à ses disciples : « Maintenant, mon travail est terminé. Je vais aller vers le Nord et abandonner ce corps en chemin ». De la même manière, le premier Bouddha qui est appelé Rishabha, abandonna lui aussi son corps. Quand le travail fut terminé, il ne resta pas en arrière, il entra dans une forêt en feu et se détacha de son corps. La conscience est telle que le corps est là pour remplir un but, et quand le but est atteint, il est abandonné.

C’est ainsi que vit, ensuite, celui qui a tué le lion. C’est pourquoi il est dit être léonin, noble, protecteur, serviable, silencieux, plein de courage, de dextérité et de connaissance. C’est ce qui advient si nous entrons réellement dans la grotte comme Hercule y entra.

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L’énergie du Lion pour une transformation de soi

Veuillez vous rappeler que l’énergie du Lion est essentiellement noble, directe et aimante. Le Lion conquiert les obstacles et dirige. Parmi les êtres ordinaires, le Lion établit la règle pour les autres. Parmi les disciples, le Lion aide à s’autoréguler. Le Lion combat pour la loi, pour la justice et pour l’établissement de l’ordre.

Si nous souhaitons acquérir l’énergie du Lion pour une transformation de soi, comme le fit Hercule, nous devons faire ce qui suit :

 

a) Contempler la pulsation

La pulsation régularise l’activité respiratoire et circulatoire d’une part, et les pensées d’autre part.

La pulsation a une double fonction, et elle est la source de la respiration et de la production de la pensée.

b) Contempler la source de votre voix lorsque vous prononcez le Mot Sacré, lentement, doucement, de façon uniforme et profondément.

c) Prononcer des prières rythmiques, comme le GAYATRI, à voix haute, afin que vous puissiez fixer votre mental sur la prononciation et sa signification – cette pratique vous permet de vous élever du premier des trois niveaux (physique, émotionnel et mental). Cela nettoie le triple véhicule, et restaure lediaphragme pour qu’il se soulève de façon naturelle, ce qui amène un équilibre entre le Centre du Cœur et le Plexus Solaire.

 

Veuillez vous rappeler que, si le diaphragme perd sa capacité de se soulever vers le haut :

1) vous perdrez l’emprise nerveuse du diaphragme

2) votre respiration, la circulation du sang, et le fonctionnement des poumons seront en dessous de la normalité

3) il n’y aura pas de poussée vers le bas du diaphragme vers le Plexus Solaire, ce qui causera une perte d’action péristaltique. En retour, vous vieillirez prématurément.

4) vous allez être emprisonnés dans les niveaux inférieurs, en perdant l’emprise sur le Prana, la force vitale.

 

L’emprise du Lion est l’emprise étroite du Prana qui permet d’ascensionner dans les Cercles Supérieurs.

Les secrets sublimes du Lion sont nombreux. A présent, nous concluons avec ces détails à propos du travail du Lion. Nous devrions avoir un séminaire séparé sur le signe du Lion, parce qu’il nous conduit à la 3ème Initiation.

 

L’ordre chronologique des travaux

Demain, nous allons prendre en considération le signe de la Vierge, où nous parlerons d’un signe de terre, le deuxième.

La division zodiacale est basée sur le trio d’air, le trio de feu, le trio de terre, et le trio d’eau. Il y a aussi une autre méthodologie que celles de la croix fixe, de la croix cardinale et de la croix mutable. Il y a diverses façons de regarder le zodiaque. Pour votre facilité, nous considérons le zodiaque selon l’année solaire et, c’est pourquoi nous pourrons trouver dans le futur certains travaux où il semble qu’Hercule a rétrogradé. De la même façon que nous avons des planètes qui ont des rétrogradations, cela apparaît comme un mouvement vers l’arrière et un mouvement vers l’avant. Après avoir assimilé les 12 signes solaires et les travaux qui y sont reliés, nous pourrons essayer de les mettre ensemble et de voir comment ils s’intègrent les uns avec les autres.

Jusqu’à présent, nous ne faisions que considérer ces travaux de façon indépendante. Veuillez garder cela à l’esprit lorsque nouspasserons au reste des travaux. Comme nous avons déjà atterriavec la qualité de l’Ame, en entrant dans la grotte et en tuant le Lion, il n’y a plus rien d’autre à dire. Néanmoins rassemblons les 12 clés, et ensuite mettons-les en ordre.

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Source : " Hercule, L’homme et le symbole "  de K. Parvathi Kumar 

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