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Soleil de Lumière
23 janvier 2013

14 - Noun, la Gardienne du Grand Oeuvre

 14 - noun1

14-noun_14

http://www.youtube.com/watch?v=KAN7tfuSng0

14. NOUN, la Gardienne du Grand Oeuvre

 - Valeur numérique :  50

 - Signe astrologique :  Le Scorpion

 - Signification :  Le Poisson

 - Rayonnement :  Vert émeraude soutenu

 

Notions - Clefs :

 - La rencontre avec son Ombre

 - Moments de grands changements, basculements...

 - Apprendre la Patience

 - La Vierge noire

 

Sa correspondance dans le corps est la rate

 

Noun vient bousculer les anciennes habitudes, et il n'est pas toujours facile de réaliser la beauté de cet Amour qui nous interdit de nous endormir sur le Chemin, car il prend parfois la forme d'une épreuve déstabilisante. Elle est pourtant l'alliée de notre âme de lumière qui nous pousse à grandir. Dans les profondeurs de notre être réside notre Ombre, cette partie de nous qui nous fait peur, que nous n'aimons pas, et que bien souvent nous renions. Elle peut prendre nom violence, terreur, rancune, orgueil, égoisme... Elle peut nous apparaître comme une bête hideuse qui se cache à la lisière de notre inconscient.

Noun nous invite à mieux comprendre notre Ombre, afin de lui faire goûter le pur Amour du Christ qui ne juge pas. Sans le savoir, cette part de nous-même aspire à la Lumière et l'appelle à sa façon. Plus nous avons peur des ténèbres, plus cette peur les nourrit. La seule clef est l'Amour qui démasque le jeu des apparences et révèle l'appel désepéré de tout ce qui se croit non-aimé.

Sous une autre facette, cet appel peut être celui du corps de chair qui nous envoie un message. Nous croyons parfois qu'il nous fait mal, mais c'est nous qui le faisons souffrir, de mille façons, en oubliant qu'il a tant besoin de lumière. Une maladie ou un choc physique est toujours un appel d'amour. Il est bon de parler à ses cellules, voir en elles le temple de la Vie.

Ainsi nous pouvons étendre notre bienveillance à l'Ombre de l'autre, qui ne pourra plus nous toucher négativement, car avec l'aide de Noun, nous pourrons traduire son expression négative en défi d'amour.

 

La Question de Noun

" O mon Enfant, c'est le moment d'un grand changement dans ta vie. Mais n'oublie pas  que la transformation est avant tout intérieure,même si elle se manifeste aussi extérieurement. Alors, acceptes-tu de lâcher les anciens repères ? Qu'est-ce qui te retient encore ?

Ne sois pas impatient. Au plus profond de toi, une prisonnière appelle sa délivrance : les Intelligences de Lumière l'ont entendue, le Roi est en marche pour la libérer de l'ancien. Mais ce Roi n'est autre que la Splendeur de ton Etre divin. Alors viens dans ma Lumière, bien-aimé. C'est le moment de dire "oui" au Nouveau, oui à la Vie !

Vois un allié dans ton corps physique. Il a hérité de mémoires vieilles de nombreux millénaires d'oubli de Dieu. Il n'est pas habitué à être aimé et compris. Invite-le donc aux Noces !

Ouvre-toi à mon rayonnement émeraude, et Je t'enseignerai le chemin de l'alchimie spirituelle. Le Saint Graal rayonne au plus profond de toi, au-delà du voile obscur.Aimeet accepte tout ce que tu es, tout ce que tu portes encore, sans rien juger. Invite toutes les régions de ton être à cet Amour qui transcende toute noirceur, et tu trouveras dans les profondeurs de la Terre, de ton corps, un trésor fabuleux qui t'attend depuis la nuit des temps. "

 

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Prière à Noun

O Noun, gardienne du Grand Oeuvre alchimique,
Tu es la lumière qui brille dans mes profondeurs.
Apprends-moi la patience et la marche du temps,
Apprends-moi le mouvement de la vie et le respir de Dieu;
Le flux et le reflux, la descente et la remontée.

Je me souviens, Ô Noun, de ma promesse d'amour,
Mon âme a soif de retrouver l'Epoux;
Mon âme a soif du Soleil du Grand Roi.
Mais je veux, ô Lumière, que mon corps de chair,
Dont j'ai perçu l'appel et la souffrance profonde,
Participe enfin à la félicité des Noces.

Alors, en conscience je dépose en Toi,
L'Energie  créatrice qui règne dans mes reins.
Je te donne tout mon être et les désirs de mon corps,
Afin qu'il soit le temple où s'unissent les feux,
Et que le Roi y trouve sa demeure.

Ô Noun, écoute mon chant d'allégresse,
Toutes les cellules de mon corps proclament ta lumière !
Les profondeurs en moi ont retrouvé l'espoir.
La matière est divine , et la terre est si belle,
Je ne crains plus la nuit, ni les forces obscures,
Par Toi, je suis libre, dans le triomphe absolu de l'amour !

Amen 

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La quatorzième lettre de l'alphabet est obtenue par un mouvement de la langue contre le palais.

Symbolisme : La lettre noun représente le poisson mais aussi le serpent. Noun est la réversibilité et l'émergence, l'harmonie des mixtes, tout ce qu'une graine produit. La lettre noun est aussi le symbole du fondement (sefer habahir). Il faut souligner que le noun évoque ce qui est caché ou englouti dans les profondeurs. Il a souvent une connotation féminine, et signale une intimité que l'on cherche à préserver des regards indiscrets.
Origine : Sur le sens de l'idéogramme protosinaîtique, les avis sont partagés. Certains discernent, dans le mouvement du signe, la représentation d'un serpent d'eau ou d'une anguille. D'autres, s'appuyant sur le nom noun qui en arabe et en araméen signifie "poisson", voient dans cette graphie la tête d'un poisson sortant verticalement de l'eau, la bouche ouverte. Comme si le poisson voulait quitter son élément aquatique et prendre une bouffée d'air, à l'image d'un plongeur après une longue apnée. Il s'agirait alors de la naissance hors des eaux du Mem, et l'appel du premier souffle montrerait la pénétration de l'âme. Il s'agit là d'un stade intermédiaire entre l'instabilité de l'eau et la stabilité du soutien du Samekh, qui suit le Noun.
Signification : Le mot Noun désigne la perpétuation. Le mot araméen 'Noun", poisson, montre la fructification et la productivité, mais il dégénère aussi par la tête et devient pourriture.

D’autres y associent l’image du serpent s’appuyant aussi sur le fait que serpent en hébreu se dit : « Nah’ash » - נחש- et que ce vocable commence par la lettre Noun.

De part sa signification de poisson – Noun évoque tout ce qui est caché ou englouti dans les profondeurs.

Noun a une connotation d’intimité que l’on veut cacher. C’est aussi dissimuler pour faire croître donc une idée de germe se retrouve dans cette lettre. D’ailleurs en Araméen –Noun- poisson, évoque également la prolifération, la productivité.

Dans le Zohar, la lettre  Noun est associée à la lune qui celle-ci est en rapport avec la germination, puisque tous les jardiniers vous le diront, pour une bonne productivité, il faut semer à la bonne lune…

Il est a noté qu’en Hébreu, un autre mot signifie poisson, il s’agit de Dag – דּג.

Noun est symbole de l’homme en tant que germe et qui prend conscience de son féminin – נקבה- Neqabah qui peut s’interpréter le Noun- נ pénétrant le ventre – קבה- qobah.

C’est dans les profondeurs de lui-même que l’homme va trouver cette nouvelle énergie, cette complétude « masculin-féminin » alors le Noun rencontre le Dag pour un face à face – neged– נגד- par effet miroir dans ce face à face Dag se reflète dans l’autre sens…

Et c’est par ce face à face, cette découverte de la face cachée de son être que l’on comprend mieux…

" Il n’est pas bon que l’homme reste seul, il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie ".

Aide en hébreu c’est EZER –עזר – mais qui peut se lire ר la lettre resh qui est le principe et עזoz la force

 

"Noun" est aussi le prétendant au trône, le futur roi ou prince, le second qui se prépare à régner. Noun est aussi le secret de la divine présence, la "Shékhinah", la résidente du Royaume dans l'Arbre de Vie. Perception du Nom, dans ses manifestations éphémères, Noun, par extension, est devenu la Connaissance universelle, éclairée et sans limites.

D'après la Tradition, Noun supporte et nourrit l'œil. Il est un écoulement de la lumière originelle. Ce signe est le symbole de la Connaissance primordiale oubliée. Une chance de l'appréhender est la "sortie", la rupture, l'ouverture des horizons. Précédé du Yod, Noun devient ainsi ''yinnon" ou yod-noun-waw-noun, désignation du Messie, celui qui croît et fructifie. Il désigne aussi le nom tétragramme du divin où le "Hé" est remplacé par "Noun". Ainsi le temps du Messie est celui de l'ouverture totale de Noun, le jour où la connaissance de Dieu sera répandue sur toute la terre.

Mais Noun est aussi la pourriture et la puanteur du poisson non consommé. La connaissance tournée uniquement vers la matière conduit à un état de démence dont l'odeur est celle du poisson pourri. On atteint là les limites du Noun fermé.

 

Langue hébraïque
Forme de la lettre : La forme écrite du Noun fait allusion à quelqu'un qui près être tombé, se soulève sur sa hanche et tourne sa tête vers l'arrière dans la direction du Mem de Mélekh, le roi, à qui il lance un appel de soutien (Samekh)" (Autioth de R. Akiva). La forme du Noun s'obtient par une courbure du Vav.

Comme le signe Mém, elle a deux formes: une forme fermée quand la lettre est au milieu d'un mot et une forme ouverte quand elle clôt le mot. Le signe Noun fermé est un réceptacle peu profond, un croissant de lune. Le signe Noun s'ouvre vers le bas verticalement. La forme d'origine est celle d'un reptile ou d'un poisson.

D'après la Qabalah, Noun ouvert est complet, à la fois masculin et féminin. Noun fermé est l'image d'un poisson en colère, borné, fermé sur lui-même. Noun ouvert n'autorise ni conclusion ni réduction: il éclaire dans les deux directions sans réserve, une lumière infinie. Noun fermé est un récipient limité et, de ce fait, a une capacité définie et mesurable. Conscient de cette pauvreté, il demeure un serviteur fidèle mais borné, une lumière contenue.

 

Guématria
Sa valeur numérique 50 évoque, principalement dans la Kabbale, les 50 Portes de l'Intelligence (Binah) et à ce titre représente l'homme complet masculin-féminin . C'est le nombre de l'accomplissement et du renouveau.
 
Sa valeur numérique 50 est en résonance avec Hé (5) et Kaph finale (500) .
Le 5 est un chiffre dynamique lié au changement . Il peut être le point où tout bascule , dans un sens comme dans l'autre .
Souvenez-vous que le 5 est le chiffre de l'année 2012 .
Noun vient nous bousculer .
Elle rappelle que la "marche" est une succession de déséquilibre en avant .
Si notre équilibre ne s'appuie pas sur l'axe de notre réalité divine, Noun, viendra le mettre à l'épreuve.

La valeur de la lettre Noun est cinquante, le temps d'un jubilé, terme au bout duquel, le monde se renouvelle, le "monde à venir" se situant au bout de cinquante mille jubilés.

Noun est aussi le nombre de clés ouvrant la voie à la méditation des symboles, les lettres de la Torah.

Sa puissance dynamique et sa beauté se manifestent dans l'étoile à cinq branches dont une pointe est dirigée vers le ciel.
Elle symbolise l'homme debout.
Mais si le symbole est renversé, il ressemble alors à une tête de bouc et représente l'énergie involuée de la matière séparée de la lumière.
C'est alors très différent du symbole de Samekh qui reste identique et manifeste toujours l'unité des contraires.
On comprend mieux pourquoi il faut d'abord rencontrer Samekh dans la stabilité et la puissance du sceau de Salomon avant d'aller vers Noun, pour que l'étoile à cinq branches ne soit pas déviée.

Sa correspondance dans le corps est la rate

Le mot Noun, a une valeur de 106, identique au mot " biqésh" signifiant chercher, interroger et demander. Ces dénominations sont des qualités typiques de la séfirah Binah, sources des 50 Portes. 106 est également la valeur de "qav", la ligne ou l'axe, dont la forme du Noun final est l'image.

Noun final a la valeur de sept cent, magnifiant l'accomplissement du sept.

 

Associations de lettres :

Voici quelques associations de lettres permettant de mieux comprendre le sens de Noun.

Mém et Noun, lettres ouvertes et associées, donnent "man", ce qu'on a appelé la manne, substance étrange et nutritive qui tombait du ciel pour nourrir les Hébreux lors de la traversée du désert. "Man" a comme sens "quoi ?", "qu'est-ce ?", une interrogation, un questionnement: la manne est la "question" qui permet d'évoluer dans l'étude et de parvenir peut-être à la connaissance de soi et de la vie.

Fermées et associées, les lettres Noun et Mém donnent "nam", le sommeil, l'ignorance qui sont une forme de mort. Ainsi, l'enfer "Guéhinam" signifie aller vers l'ignorance et la mort et le paradis "Gan E'den" a le sens d'aller vers et jusqu'à Noun, la connaissance universelle: les deux sites étant voisins, ils impliquent donc un mouvement dans la même direction.

De même, Noun associé à la lettre "H'et" signifie le repos et donne le nom de Noé ou "Noah'", noun-h'et. Abri voguant sur les eaux, l'arche de survie a sa porte fermée pendant le Déluge, comme le contenant Noun et le mur H'éth sont fermés le temps d'une maturation, d'une réflexion, soit quarante jours. Si cette halte se prolonge, elle se transforme en descente vers les abîmes.

Inversement, la lettre H'ét est associée à Noun ouvert dans le mot "H'en", la grâce, la compassion, et ici le passage est ouvert à la connaissance.

On retrouve le mot Noun – נון-  dans le vocable Yinoun- ינון- qui signifie " émaner ", ceci représente l’énergie du cerveau se jetant dans le corps.

 

 

Cette lettre simple en 14 ème position dans l’Alephbeith, prend place en tant que palatale sur la paire de branches issue du Vaw, symétriquement au Mem, se superposant au signe fixe d’air, le Verseau, et à la 14e lame majeure du tarot.

L’arcane est intitulé « La Tempérance » ou « Les deux urnes » et figure un ange transvasant un liquide d’une cruche d’argent tenue en main gauche dans une cruche d’or en main droite.

Il s’agit d’une allégorie similaire à  celle de Ganymède, l’échanson divin, qui est le Verseau. Le thème de Ganymède est fréquemment repris, le plus souvent sur des cratères, ces vases dans lesquels on mélangeait l'eau et le vin à l'occasion des banquets.

 

 

Cette lame fait aussi penser à la transmutation par Jésus de l’eau en vin lors des noces de Cana (Jean 2, 9).

קנה (5+14+19 = 38),’QaNah’, de même racine que קנקן (14+19+14+19 = 66),’QaNeQaN’, « Vase, cruche ».   

 

Le nombre ‘14’ en tant que double septénaire signifie la vie élargie à une gamme supérieure.

En tant que la somme des 3 premiers carrés : 1+4+9 = 14, il donne l’accès à la vie divine, trinitaire.

 

Nun est l’initiale de :

נאד (4+1+14 = 19),’ ‘,  « Outre, Vase »,

נביא (1+10+2+14 = 27),’NaBI’, « Prophète »,

נור (20+6+14 = 40),’NOuR’, « Feu »,

נזיר (20+10+7+14 = 51),’NaZIR’, « Nazaréen, Nazir »,

נח (8+14 = 22),’NoacH’, « Noé »,

נחש (21+8+14 = 43),’NacHaSh’, « Serpent »,

נסך (11+15+14 = 40),’NaSaK’, « Verser »,

נפש (21+17+14 = 52),’NePheSh’, « Ame, cœur, désir, volonté »,

נשמא (1+13+21+14 = 49),’NeShaMA’, « Ame, vie ».   

 

En toutes lettres, Nun s’écrit נון  (14+6+14 = 34) et peut se traduire par « Poisson ». 

 

 

14 - Tempérance

Tarot du Sépher de moïse, arcane majeur du livre de Thoth : la Tempérance, Nombre 14, lettre hébraïque Noun.  

La Tempérance.  

Le Nombre 14.  

 

Le Nombre Quatorze, la Tempérance dans le livre de Thoth, quatrième Vertu Cardinale, sous le huitième signe Lamech/Verseau dans notre Zodiaque sacré. Ce deuxième Nombre de notre cinquième ternaire (13-14-15) est donc sous l’influence de la Conscience (le Nombre Deux de notre Ternaire Divin), ce que confirme s’il en était besoin sa réduction théosophique : 1+4 = 5, Nombre Cinq qui est aussi par son positionnement en deuxième place dans son ternaire (4-5-6 ), sous influence de la Conscience. La représentation hiéroglyphique de ce Nombre dans la lame du livre de Thoth se fait sous l’aspect d’un ange (les ailes étant dans pratiquement toutes les traditions le symbole du monde de l’esprit, le volatil des alchimistes), versant le contenu d’un fluide d’un vase d’argent dans un vase d’Or. Cette Eau mercurielle, notre médiateur plastique, qui passe de la Lune au Soleil, l’argent étant le métal de la Lune et l’Or celui du Soleil, nous avons une indication d’un passage de la nuit au jour, des ténèbres à la lumière, du visible à l’invisible, de l’ignorance à la Connaissance, de la voie sèche à la voie humide ; ce qui reste un acte volontaire de la Conscience de l’âme-de-vie qui en assure l’équilibre et l’harmonie, par la juste mesure de ses besoins et nécessités, et en fonction de ses capacités et de son évolution karmique. Cet ange qui manifeste ce pouvoir de transmutation, représenté par le transvasement du fluide énergétique originel, est aussi celui qui condense les Forces sidérales sans lesquelles il ne pourrait oeuvrer ; l’accession à ces Forces invisibles, par la Conscience, ne peut se faire sans cette faculté de nos cinq sens spirituels qu’est l’Imagination. Imagination qui permet d’établir des correspondances entre le visible et l’invisible grâce au langage analogique. Cette Imagination spirituelle, lorsqu’elle est la synthèse harmonieuse des treize Vertus et Puissances qui sont contenues dans le Nombre Quatorze, permet la création d’images dans la lumière astrale, qui s’élèvent par leur justesse sur les plans les plus subtils, rencontrent et s’accordent en résonance avec les plus hauts niveaux vibratoires.  

La maîtrise de ce Nombre Quatorze, et de cette faculté qu’est l’Imagination spirituelle dans la pratique de la Tempérance, implique un intense travail de Connaissance et de méditation, l’Ora et labora de nos alchimistes, pour que les images spirituelles ainsi confectionnées dans la lumière astrale, soient les justes reflets des fresques grandioses et majestueuses de la Création, et non des esquisses ou de vulgaires croquis caricaturaux d’un pauvre imaginaire indigent. Les premières élèvent l’âme-de-vie alors que les deuxièmes l’abaissent. La Tempérance aura pour principale fonction de permettre de saisir le plus juste rapport entre l’image (imagination) et sa comparaison analogique avec sa personnalité phénoménale. Car n’oublions pas le principe qui veut que si le Destin se subit, la Providence se reçoit par adhésion volontaire ; il découle de ceci, que nous ne recevons de la Providence qu’à proportion de la capacité de notre vase d’Or (l’âme-de-vie), à la contenir. Ici se vérifie une nouvelle fois la pertinence de l’Arcane des tablettes de Thoth qui dit : L’homme ne devient que ce qu’il pense . S’il pense grandeur, harmonie et lumière, son Imagination spirituelle (le vase réceptacle), recevra les énergies lui permettant d’élaborer des images en rapport avec ce qu’il pense. Qu’il vienne à manquer de Tempérance dans la mesure des Puissances, la maîtrise croisée des Nombres et la pratique des Vertus, la justesse de ce qu’il pense étant alors altérée, il y aura forcément distorsion d’inspiration, ce qui se traduira par un manque de précision dans les manifestations imagées de son Imagination spirituelle. Ceci aura pour conséquence de voiler et de déformer la pureté de cette lumière astrale, la belle figure de l’ange prenant par cette déformation l’aspect d’une horrible gargouille. L’Imagination spirituelle qui produit une image en harmonie avec la lumière astrale, inspirée qu’elle est par la Providence, reçoit ce qu’il est coutumier d’appeler une Illumination. Mais avant de parvenir à cette Illumination, il faut d’abord que la Conscience soit en osmose de pensées et d’élévation entre l’image qu’elle imagine et son modèle, ce qui passe nécessairement par la juste Connaissance des hiérarchies et des influences des Nombres pouvoirs. Lorsque les mathématiques spirituelles deviennent rigoureuses et justes, alors le fluide du modèle originel peut s’écouler et vivifier l’image, passant librement d’un vase à l’autre sans altération ni déformation.  

Nous pourrions résumer l’action de la Tempérance de la façon suivante :  

Celui qui reçoit de la Divine Providence, lors de ses invocations, tout ce qui lui est nécessaire pour la servir, chaque fois que cela s’impose et en rapport avec sa capacité et ses aptitudes à la contenir.  

Le Nombre Quatorze, la Tempérance, le signe de Lamech/Verseau est aussi le Huitième signe du Zodiaque et cette huitième position astrale le met en résonance harmonique avec le Nombre Huit, la Justice, la Connaissance qui sera une Puissance animatrice de l’équilibre de ce Nombre. Nous retrouvons l’harmonie qu’engendre la Tempérance dans cette sentence du Tao-Tô-King :  

Celui qui sait ne parle pas.

Celui qui parle ne sait pas.

Garder sa bouche close.

Modérer ses sens.

Tempérer ses ardeurs.

Ramener chaque chose à sa valeur.

Voiler l’éclat dont on rayonne.

Etre conscient de son union profonde avec la nature, c’est atteindre la parfaite harmonie.

Dès lors, le Sage n’est plus affecté par l’amitié ou l’inimitié, par le bien ou par le mal, par les honneurs ou la disgrâce.

Il est parvenu au degré suprême.

Par la voie.

 

Le Nombre Quatorze a pour lettre hébraïque Noun, nom divin Nora (formidabilis), mais c’est aussi le nom d’Emmanuel (Dieu est avec nous).  

 

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée : 

Ce caractère, en qualité de consonne, appartient à la touche nasale, comme image symbolique, il représente le fils de l’homme, tout être produit et particulier. Employé comme signe grammatical, il est celui de l’existence individuelle et produite. Lorsqu’il est placé à la fin des mots, il devient le signe augmentatif Noun final, et il donne à l’être toute l’extension dont il est individuellement susceptible. Les grammatistes hébraïsants, en plaçant ce caractère parmi les héémanthes, avaient bien remarqué qu’il exprimait, au commencement des mots, ou l’action passive et repliée en soi ; ou quand il paraissait à la fin, le déploiement et l’augmentation : mais ils avaient tiré peu de parti de cette remarque. Je ne répéterai point ici ce que j’ai dit dans ma Grammaire touchant l’usage que le génie idiomatique de la langue hébraïque faisait de ce caractère, dans la composition des verbes radicaux-composés, en qualité d’adjonction initiale. Son nombre arithmétique est 50.

 

 

Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 5

par Annik De Souzenelle

Le titre est de 3e Millénaire  

(Revue Panharmonie. No 179. Novembre 1979)  

Compte rendu de la rencontre du 14.6.1979  

Nous nous étions arrêtés au NOUN qui s’écrit avec un petit crochet supplémentaire en bas, qui revient sur la gauche, ce qui le distingue du VAV, et qu’il ne faut pas confondre avec le BEITH dont les deux barres horizontales sont beaucoup plus prononcées. Le Noun est l’initiale du mot NOUN qui s’écrit avec un Vav au milieu, servant de voyelle pour exprimer le ou, puis avec le Noun final qui s’écrit comme un Vav prolongé.  

L’hiéroglyphe primitif est un petit poisson qui se stylise beaucoup et devient un petit ver qui est à l’origine du NU grec et de notre N. Il est alors beaucoup plus le mouvement du poisson que le poisson lui-même.  

Cette lettre a pour nombre 50, symbole d’une totalité. Le poisson est en effet le germe. Dans le ventre de sa mère l’enfant est encore au stade poisson, mais il contient l’homme tout entier. 50 est un nombre que nous connaissons bien, la Pentecôte n’est autre que la pesta qui se situe cinquante jours après Pâques, c’est la totalité de l’Œuvre alchimique, c’est la descente de l’Esprit-Saint, c’est la puissance du Verbe. Les Apôtres parlent une langue que tous comprennent, la langue mère originelle qui est créatrice.  

La Pentecôte juive, le Schabouoth, comprend sept semaines, donc 49 jours. Cette fête juive date de la plus haute antiquité, elle aussi est très importante.  

On retrouve les 52 jours dans le mythe grec des Argonautes partant à la conquête de la Toison d’Or, de leur totalité définitive. 50 + 2 est un nombre,  nombre qui se retrouve dans tous les jeux de cartes. Il nous indique encore la Vérité. D’ailleurs, le mot KAL avec le RAPH et le LAMED a pour valeur respective 30 + 20 = 50. Il veut dire « tout ».  

Avec le mot « MI » nous avons aussi le 40 + 10, le monde des eaux d’en haut, dont tout procède. C’est l’unité totale qui va s’exprimer dans le MA, les eaux d’en bas, pour l’enrichir en vue d’un retour à l’unité totale.  

Il est très mystérieux de constater que ce monde divin, totalement riche, va encore s’enrichir. Nous ne pouvons méditer le monde divin qu’à travers cette antinomie qui est mouvement et non-mouvement. Si nous nous arrêtons à un de ces deux pôles, nous le nions, car s’il est mouvement, il est imparfait et s’il est non-mouvement, c’est la mort. Ce sont les deux pôles d’une même réalité.  

Ce germe, ce poisson, est aussi le symbole du Christ par lequel le représentaient les premiers Chrétiens. Le Christ ouvre aussi l’ère des Poissons.  

Une question : Y a-t-il un ou deux poissons ?  

A. de Souzenelle : Cette conception est parfaitement hérétique par rapport à la théologie chrétienne. Elle est chère à Steiner qui voit dans le baptême du Christ la disparition d’un premier poisson qui serait sa nature humaine. Il ne serait devenu Fils de Dieu qu’après son baptême. En astrologie, il y a deux poissons avec le retournement des énergies. C’est une totalité, le dernier signe du zodiaque, celui qui les récapitule tous. Il forme une unité qui va repartir dans un cycle plus grand.  

Nous nous étions arrêtés l’autre jour au mot NAGOD qui est l’illustration la plus belle de l’idée du poisson. La racine Nagod veut dire « communiquer » et aussi « face à face ». Nous la retrouvons dans le face à face d’Adam et de celle qu’on appelle « ISHA », la femme, au moment où Dieu la lui présente, car il ne s’agit pas du tout de la création de la femme par rapport à l’homme. Adam — et nous le sommes tous — est féminin et masculin à la fois. Cette prise de conscience du féminin en lui sera la prise de conscience de tout son monde intérieur qui n’est pas encore épousé. De même que dans la Genèse chaque jour est mis à la lumière, à la lumière lourde de la ténèbre dont elle procède et qu’elle porte en elle ; chaque jour de la création va être la mise à la lumière de telle ou telle ténèbre et va être lourde de tous les jours précédents qui rentrent dans les ténèbres. De même aussi Adam, au sixième jour, avec les animaux, c’est-à-dire avec ses énergies immédiates, est lourd des jours précédents qu’il porte en ses structures profondes. Et Isha est une perspective de profondeur de son être qu’il va conquérir. Isha est celle qui pourra communiquer avec lui. C’est à ce moment que dans la Genèse le mot Nogod est prononcé.  

Si vous coupez ce mot en deux, deux mots sont face à face, d’une part le Noun, le poisson et d’autre part le Gad qui est aussi le poisson. Nous ne pouvons donc communiquer vraiment avec nous-même que de poisson à poisson, de germe à germe, dans les profondeurs de notre être.  

Ainsi que nous l’avons déjà vu, Gad retourné donne Dag, le bonheur. Gad est aussi le juste rapport du 4 et du 3 (Guimel et Daleth), dont la somme est 7 et la multiplication 12, deux nombres très importants.  

Nous trouvons tout ce symbolisme dans le voyage de Job dans les ténèbres où il va rencontrer le « crocodile » qui est le Léviathan, et dans le mythe de Tobie et de sa rencontre avec le Dag Hagadol, le grand poisson.  

Pouvoir communiquer de poisson à poisson, c’est communiquer avec les profondeurs de son être et avec des personnes du même niveau de conscience. Le drame actuel de l’humanité c’est qu’elle n’a plus la communication avec elle-même et ne l’ayant plus, elle ne l’a plus avec les autres. Découvrir cette communication profonde, c’est à la limite, communiquer avec le Divin.  

Tous ces hommes qui ont fait l’expérience des grandes profondeurs, sont très proches du Noun : Noé qui n’est autre que Noha, c’est-à-dire le Noun et le Heith. Dans le mythe du Déluge la terre a été submergée. Il y a peut-être eu un cataclysme extérieur, nos énergies dont nous sommes tellement inconscients ayant eu pouvoir sur nous et nous ayant submergés.  

Au sixième jour Adam est identifié à toutes ces énergies que représentent les animaux. C’est-à-dire qu’il est sur le même plan de conscience qu’eux. Pour les dominer, les contrôler, il est obligé de se dissocier d’eux et de les nommer. Ce sera là son premier champ de conscience. A partir de ce moment-là il a déjà vaincu, épousé le premier jour. Et puis, après cela, il est mis à l’épreuve du fameux serpent qui vient le tester pour voir s’il peut aller plus loin. Et c’est le drame de la chute, il est renvoyé au sixième jour, avant qu’il n’ait nommé ses énergies.  

Identifiés à nos énergies, n’en ayant pas conscience, elles ont pouvoir sur nous et c’est le déluge. Si nous voulons recommencer l’opération divine ratée par l’homme à la suite du drame de la chute, nous avons pour tout premier travail à faire venir devant nous ces animaux du sixième jour et de les nommer, de les intégrer. C’est là où nous retournons les énergies.  

Voilà ce que signifie Noha. Il va affronter toutes les barrières, il va mourir à un état de conscience pour ressusciter à un autre. Retourné, le nom de Noha c’est Hen, la grâce, la miséricorde divine, celui qui console, qui conduit. C’est aussi le nom de Anne, aussi masculin que féminin. Ce sont des femmes qui ont trouvé grâce devant Dieu.  

A la naissance de Noé son père prophétise : « C’est celui qui me consolera de tous les maux de la terre ! ». Consoler, c’est le mot « NAHOM ». La consolation c’est le nom de Noé, le nom qui donne l’énergie, la vocation, il est celui qui va conduire l’humanité vers de nouvelles prises de conscience. Et le mot conduire, c’est NAHO, le guide que sera Noé, qui, lorsqu’il sortira de l’Arche, redevient cet Adam d’avant la chute.  

Un autre personnage important de la Bible, c’est Jonas qui s’écrit Yod, Vav, Noun, Heith. Il entre pendant trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson : Dag Hagadol. Il est d’ailleurs comparé au Christ qui reste trois jours et trois nuits dans le ventre du tombeau pour cette immense mutation du corps de chair ressuscitant au corps glorieux.  

Le nom de Jonas est d’autant plus intéressant qu’il est le nom de Yod-Hé-Vov-Hé dont le deuxième Hé est remplacé par Noun. Jonas veut aussi dire « la colombe » qui est une expérience de lumière. Un des Hé du Tétragramme n’est pas encore complètement accompli et c’est pourquoi il doit faire l’expérience des ténèbres dans le ventre du poisson. Il se refait germe, petit enfant.  

Si je me souviens bien, Job est le fils de Noun, il a lui aussi dans sa vocation de vivre cette dimension du poisson. Fils de poissons, c’est le poisson lui-même qui doit accomplir un niveau plus haut encore.  

Le mot Jourdain en hébreu c’est YARDEN. C’est le fleuve qui est véritablement nord-sud. C’est dans le Jourdain que Jean-Baptiste baptisait, que le Christ a été baptisé et les Evangiles disent que le Christ est descendu dans le Jourdain. Et ceci est écrit dans le nom Yared qui signifie descendre. Le Christ descend dans la situation du poisson, il se fait poisson.  

Nous ne pouvons pas monter dans les hauteurs si nous ne descendons pas dans les profondeurs. La tradition juive dit qu’il y a sept cieux en haut et sept enfers en bas. Ce sont les deux pôles d’une même réalité qui sont les sept jours de la Création. Nous ne pouvons dominer sur, qu’en descendant dans… C’est une réalité que nous allons trouver sous une autre forme avec le nom de Michel. La racine MACHOL en hébreu veut dire : se faire semblable à… C’est un autre aspect de la même réalité. C’est aussi rentrer dans… pénétrer, pour dominer. On ne domine pas en se heurtant. Dans les jeux martiaux des Orientaux, on ne va pas contre l’autre, mais on va prévoir le geste de l’autre pour pouvoir le déséquilibrer ; entrer dans son geste. Il en est de même à tous les niveaux.  

Un autre mot important est « ANI » qui veut dire « moi », « je ». De quoi ce mot est-il fait ? Il a la puissance de l’Aleph, il y a le poisson et il y a la naissance totale qui est le Yod. Le but de l’humanité, c’est d’entrer dans cette puissance que profile le Yod, c’est-à-dire Yod-Hé-Vov-Hé. C’est la puissance créatrice divine qui descend dans le poisson que nous sommes chacun de nous. C’est le « Soi » en langage moderne, cette dimension essentielle de l’être, sa programmation. C’est ce germe que j’appelle le « son-germe », car nous sommes créés par le Verbe.  

C’est aussi l’anagramme d’Ayin, la toute première énergie divine énoncée, mais totalement inconnaissable, insaisissable, « le rien » qui est dans la grande ténèbre du premier jour. Notre moi, notre je, procède de ce Rien divin. L’Ayin, dans l’Arbre des Séphiroth est la première Séphirah, tout en haut, la couronne, nommée, mais pas connue.  

Lorsque la lettre Noun s’approche du Saint-Béni-Soit-Il, elle fit valoir qu’elle était en tête des mots NORAH, crainte et NAVAH, beauté. Et Dieu répond : « Retournes à ta place, car c’est à cause de toi que le SAMEK est retourné à la sienne et appuies-toi sur lui, car il est dit : Yod-Hé-Vov-Hé soutient tous ceux qui chancellent. Chanceler, tomber, c’est le mot NAPHOL. Ceux qui tombent sont les NAPHELIM, les faibles. Naphol est entièrement constitué par la racine PHOL que nous retrouvons en anglais dans « to fall » et en allemand dans « fallen », parce que le Noun est faible, il est encore un petit garçon. Et souvent nous verrons ce Noun disparaître pour l’arrivée de Yod. Le Samek, la lettre qui suit et que le Noun ne doit pas quitter, le soutient. Mais ce soutien doit un jour disparaître pour que le germe — comme il en est aussi pour les enfants et pour leurs parents — devienne lui-même l’arbre qui soutiendra d’autres. Alors dans la Bible les Nophélim sont appelés « les géants ». Ce sont les faibles qui sont devenus forts, parce que ce sont eux qui commencent l’élaboration du mot « poisson ». Le géant, à l’instar de Goliath, est ce faible qui se croit fort. Nous ne pouvons devenir forts que si nous acceptons d’être faibles.  

Les forts, ce sont le GEBOURIM, ce sont eux qui acceptent d’être faibles pour devenir forts. Les fils de Dieu qui épousent les filles des hommes, c’est la conscience qui s’éveille et qui épouse le féminin de l’humanité. Cela n’a rien à voir avec les héros de l’humanité.  

 

Source : http://www.eternelpresent.ch/noun.html  -  http://soued.chez.com/lettre%2010.htm - http://www.alephbeth.net/alphabet/noun.html - http://qabala.wifeo.com/nun.php

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