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Soleil de Lumière
3 octobre 2013

Maître Morya - Partie 23 - Chaleur caniculaire

 

El_Morya_photo 

 

Partie 23

 

Chaleur caniculaire.

La calme attitude du Thakur.

Une conversation révélatrice avec le Thakur.

Les pouvoirs mystérieux du Thakur.

La voix enregistrée du Thakur dans l’Akasha.

Le Thakur envoie un Chéla avec des instructions.


 

Maintenant, toutefois, avant l’arrivée de la pluie, la « bien-aimée de la terre » selon le poète grec, le Rajpoutana ne pouvait nous offrir plus qu’elle ne possédait elle-même. Tout était torride et il ne restait vraiment plus rien à brûler. Miss B. avait raison, la première vision du pays environnant n’était pas favorable. Tout était mort et silencieux ; sur les champs dénudés, on ne voyait pas la silhouette familière du fermier, un pauvre squelette noir, creusant comme une taupe à peu près tout au long de l’année. Il n’avait rien à faire jusqu’à ce que la première pluie vienne.

Par de telles chaleurs, même le chameau qui supporte tout, se couchait là où il pouvait ; ruminer n’avait plus de goût pour lui et soit il dormait bruyamment jour après jour, soit il mourrait simplement. Tout dans sa nature semblait mort et congelé et son activité est révélée seulement dans la mort ou la putréfaction… Pendant de tels jours, les oiseaux tombaient sur le sol, mourrant par douzaine. (p.444*)

Tout cela nous le savions, puisque nous avions été averti de la chaleur du Rajpoutana. Mais tout avait bien été jusqu’ici et cette impunité nous rendit irritables. A Delhi, le Thakur nous avait dit : « N’ayez pas peur ; je me porte garant de vous deux, et si les deux anglais voulaient écouter mes conseils, je me porterais aussi garant d’eux ». Nous étions assez rassurés.

Le Thakur, peu à peu, avait de plus en plus d’influence sur notre volonté et nos pensées (je parle du Colonel et de moi-même). Ayant mis en selle notre mental et nos âmes et excité notre curiosité jusqu’au paroxysme, il nous fit ressentir qu’au moindre mouvement de sa main, nous serions prêts à le suivre n’importe où, à travers le feu ou l’eau sans la moindre hésitation ; cependant ayant finalement entièrement soumis notre vouloir, il ne voulait évidemment pas faire usage de son pouvoir…Toujours calme et aimable pour chacun, avec nous il semblait à certains moments l’être encore plus, mais cependant aussi secret qu’avec n’importe qui d’autre par rapport à sa connaissance mystérieuse et indéniable de « la science secrète ».

Qu’il connaissait notre intense souhait d’apprendre de lui et de recevoir une explication de ses extraordinaires pouvoirs psychologiques desquels nous avions la preuve absolue, ne pouvait être mis en question, tout comme le fait que bien qu’étant au Tibet, il savait à ce moment précis, s’il le désirait, chaque mot que j’étais en train d’écrire.

Mais sachant cela, il était silencieux. Par moments, il me semblait qu’il nous étudiait, voulant se rassurer lui-même sur jusqu’où il pouvait nous faire confiance et j’avais peur de parler de lui, même avec le Colonel.

Bien qu’appartenant à notre « société », il ne restait qu’un membre ordinaire, refusant le titre de « membre honoraire du Conseil Général » qu’on lui avait offert à plusieurs reprises. Un des Conseillers Généraux de la Société Théosophique de Londres, un Lord et un Comte, un homme connu comme l’un des plus érudits des membres de la Société Royale, avait entendu parler du Thakur et avait écrit l’année passée à un autre membre du Conseil de notre Société , l’éditeur du principal journal du gouvernement : « Au nom du ciel, demandez au Thakur de me dire s’il y a quelque espoir pour moi d’atteindre le but que j’ai recherché en vain depuis ces 15 dernières années… Le spiritisme m’a traîtreusement trahi.

Ses phénomènes sont des faits ; leur explication de la camelote.

Comment puis-je renouveler mes précédents contacts avec une personne à qui j’avais l’habitude de parler si librement, chacun de nous demeurant dans sa propre chambre à trois milles kilomètres ?...Tout cela a cessé maintenant ; il ne m’entend plus et même il ne me sent plus… Pourquoi ?... » Lorsque je transmis la lettre de l’éditeur au Thakur, Gulab-Singh me demanda d’écrire ce qui suit et qu’il me dédia : « Mon Seigneur ! Vous êtes un Anglais et votre vie quotidienne se déroule selon les usages anglais.

L’ambition et le Parlement ont commencé le travail de destruction, la viande que vous mangez et le vin que vous buvez, l’ont achevé. Pour assimilation de l’âme humaine avec l’Ame Universelle de Parabrahman, il n’y a qu’un sentier étroit et épineux, et celui-là vous ne le prendrez pas. L’homme matériel a tué en vous l’homme spirituel. Seul vous pouvez ressusciter ce dernier ; personne d’autre n’est capable de faire celapour vous. » (p.445-446*)

Embarrassés par la conduite de Miss B. et prêts à prendre place dans la voiture du Maharaja de Bhurtpore, nous fûmes ébahis par notre contact avec elle. C’était un énorme landau préhistorique et semi ouvert assez confortable où six à huit personnes pouvaient s’asseoir confortablement.

Mais en attendant notre arrivée, le siège avait été transformé en un fauteuil de l’inquisition sur lequel les victimes étaient auparavant brûlées lentement… On aurait pu faire cuire une omelette sur les marches et autres parties métalliques du véhicule, et en touchant une des parties de son flanc, je faillis perdre la peau de la paume de ma main. Je le retirai avec horreur et je n’osai pas m’asseoir ; même le brave Colonel hésitait.

Un tel véhicule ne pouvait être utilisé que par Beelzébub, le Prince des Enfers !

« Vous ne pouvez pas utiliser cette voiture avant le soir » remarqua le Thakur, fronçant les sourcils. « Vous devrez passer la journée quelque part dans les environs. Allez au restaurant de la gare pendant que je vais chercher un véhicule couvert… »

Une réunion en conseil suivit. Les jardins féeriques de Dîgh, avec ses 600 fontaines (héritage renommé des Maharajas de Bhurtpore) étaient à 18 miles ; la capitale de l’état était à 5 miles. Le train était en retard et il était déjà 10 heures du matin. Rouler dans la chaleur de la mi journée, alors que nous en avions déjà des vertiges, aurait été pure folie. Même les Hindous, tout le monde à part le Thakur, devenaient pâles, leurs visages devenant de la couleur de la terre et s’éventaient eux-mêmes avec leurs châles. Seul le Babou semblait assez paisible.

Nu tête et remuant sur le siège avant de la voiture où il était déjà monté, il plongea à travers les vagues de l’air rouge brûlant comme un nageur plongerait dans les vagues fraîches d’une rivière, nous assurant qu’il nefaisait pas si chaud après tout et que dans le Bengale, une telle journée aurait été considérée par beaucoup comme une journée fraîche.

Source : K.P. Kumar

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