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Soleil de Lumière
1 octobre 2013

Maître Morya - Partie 20 - Une Immense Grotte et ce qu’il s’y passa dans les temps passés

El_Morya_photo

 

Partie 20

 

La Route vers Jâjmau.

De grands Tunnels souterrains.

Le Thakur manipule des passages secrets.

Une Immense Grotte et ce qu’il s’y passa dans les temps passés.

Les manières étranges du Thakur.


 

Je vais tenter de raconter brièvement l’histoire de cette grotte et l’épisode auquel se référa le Thakur, concernant la mutinerie de 1857. Ce dernier appartient à l’histoire, bien que les Anglais essayèrent d’en déformer le compte rendu, comme ils ont déformé et même caché bien d’autres faits de cette époque déshonorante à leurs yeux. Ayant appris ces faits d’abord de Gulâb-Lal-Singh, nous avons par la suite appris des détails très intéressants les concernant de plusieurs Hindous, dont certains avaient été des témoins oculaires de ces événements ; et à une occasion, nous avons eu les écho d’un Anglais, un vieil officier Anglo-Indien.

Les Purânas retracent la triste histoire qui suit à propos de la fin de l’ancienne ville de Asgarta. Sudâsa-Rishi était la tête sacrée de « Brahmâtma » (« Ame de Brahmâ, le grand roi guerrier) de Asgarta. En leur absence, le royaume était dirigé par Mahârâni (la grande reine) qui fut auparavant une kumâraka (Vierge du Soleil) dans le temple de Sûrya-Nârî (Soleil-Nature). Sa beauté captivait le roi ; au moment précis où elle allait s’offrir sur l’autel du feu (crémation religieuse), il prit avantage de l’ancienne coutume donnant au roi le droit de sauver des vestales Hindoues de la mort et la proclama sa femme. Il y avait eu auparavant un autre prétendant, le roi de Himvat, mais elle l’avait refusé en préférant la mort dans les bras enflammés de son mari-dieu, le feu sacré. Le roi transhimalayen insulté jura de se venger. De nombreuses années plus tard, lorsque le Roi Agastya était en guerre à Lankâ (Ceylan), son rival vaincu , profitant de son absence ainsi que de celle de son armée, envahirent Asgarta. La reine défendit sa ville avec le courage du désespoir ; cependant finalement, la ville fut prise d’assaut. Alors, ayant rassemblé toutes les « Vierges de Surya » des temples, les femmes et les filles de ses sujets et ses propres enfants, au total 69.000 femmes y compris les kumârakas, la reine s’enferma dans l’immense temple souterrain de Sûrya-Nârî . Ordonnant que des bûchers sacrés soient construits le long des passages, elle s’immola elle-même ainsi que toutes les autres femmes et tous les trésors de la ville, ne laissant que des mûrs vides aux conquérants.

Le roi revenu et ne trouva à la place de son palais que des cendres, il se mit immédiatement à la poursuite de l’armée victorieuse. L’ayant rattrapé il le vainquit, prit le roi et 11.000 hommes de son armée prisonnière et retourna sur les ruines d’Asgarta. Là il força les prisonniers de construire sur le site de l’ancienne ville, une nouvelle ville encore plus belle. Lorsque le travail fut achevé, il leur ordonna d’ériger au milieu de la ville, en face du temple de Nârî, un bûcher funéraire assez large pour contenir 11.000 hommes. Ce fut là que le roi de Himvat et tous ses guerriers furent brûlés vivants parmi les jurons et les insultes du peuple d’Asgarta, en guise de vengeance pour la mort de la Reine.

Selon la tradition et les anciennes chroniques, les tunnels souterrains dans lesquels nous étions justes passés ainsi que la portion de ceux qui étaient encore devant nous sur le côté de la grotte, sont ceux dans lesquels la reine s’est immolée elle-même. Le sol doux sous nos pieds, que j’avais pris erronément pour du sable fin noir, était considéré être les cendres des 69.000 femmes et Kumârakas, ou Vierges ! (p.381-387*)

Nous sortîmes de la grotte par un autre passage qui menant sur le haut de la colline. La route était gentiment en pente et nos pieds, comme auparavant, foulèrent un sol qui était aussi doux qu’un tapis. Finalement, après avoir tourné court vers la droite, nous arrivâmes à un mur solide semblable au premier, avec cette différence : au lieu de glisser dans le mur de côté, cette pierre de fermeture descendait pour dégager l’entrée, laissant un mur bas de un pied et demi, que nous avons dû enjamber.

Derrière ce mur il y a une petite grotte, où il y a un puits profond. Ici, tout autour de nous, sur 16 miles carrés, sont enterrés les ruines de la cité ensommeillée d’Asgarta.

Raconter notre voyage souterrain en plus grand détails ne peut se faire pour de nombreuses raisons, la principale étant le fait que cette localité est absolument inconnue ; en plus, beaucoup de ce que nous avons vu entendu là est si étrange que je ne pourrais probablement pas trouver les mots pour le décrire avec précision. D’autres tunnels souterrains existent aussi, par exemple à Amber, près de Jaipour, qui n’ont jamais été visités par d’autres Européens que nous-mêmes. Alors, il y a aussi le passage souterrain conduisant bien loin sous la mer à Elephanta, après en avoir descendu à peu près deux miles, nous étions complètement suffoqués ainsi que nos guides Parsî. Ces passages, toutefois, sont connu des Anglais, bien qu’ils ne les aient jamais visités. Comme le grand souterrain de Jâjmau, il était inconnu des Anglais à mon grand étonnement et malgré mes fréquents questionnements. Pas étonnant alors que le Thâkur, qui nous avait promis de ne jamais nous donner un indice de la route qui conduisait à ces lieux, était certain du fait qu’ils ne seraient jamais découverts par les Anglais.

Le Hindous sont en général des personnes très secrètes et mystérieuses ; parmi ceux- là, le Thâkur était encore plus mystérieux qu’aucun d’entre eux. Il n’y a pas longtemps, ayant l’intention de décrire ce voyage, je lui ai demandé : « Cela vous dérangerait-il si je parlais à mes lecteurs russes des tunnels souterrains de Jâjmau ? »

« Certainement pas » dit-il, « si vous vous fiez à votre mémoire. »

« Je me fie à ma mémoire. Mais vous avez dit que les Anglais ne suspectent même pas leur existence ? Que se passerait-il, s’ils lisaient mon article et prenaient note de ces faits ?

Ils lisent avec avidité tous les journaux russes et traduisent immédiatement en anglais tout ce qui peut concerné d’une façon ou d’une autre l’Inde et même l’Asie en général. »

« Bon, et alors ? Laissez les prendre note de ces faits. »

« Mais quoi alors s’ils vont chercher ces grottes et les trouvent ? »

Gulâb-Singh cligna des étrangement des yeux et me regarda soit avec  curiosité soit avec un peu de mépris.

« Qu’il y a-t-il de si étrange dans mes mots ? Je pense que cette supposition est très plausible. »

« Très » souli gna le Thâkur « mais uniquement d’un point de vue européen et non du nôtre. Permettez-moi de prendre la liberté de dire que je connais probablement un peu mieux que vous non seulement la nature anglaise mais la nature humaine en général. Et l’ayant étudiée, je peux vous dire à l’avance, qu’il y a neuf chances sur dix qu’en lisant votre article, les Anglais vont penser que c’est une histoire de votre invention.

Ils sont des gens trop fiers et vantards pour admettre qu’il y a des endroits dans leurs territoires dont ils n’ont pas entendu parler et où ils n’ont pas de gardes qui stationnent. »

« Mais qu’en est-il de la dixième chance ? »

« Alors ils vont aller à la recherche des grottes et ne vont rien trouver. »

« Comment pouvez-vous être sûr de cela ? …Le passage souterrain existe…Il n’a pas disparu de la face de la terre, n’est-ce pas ? »

« Juste parce qu’il existe en fait, ils ne vont pas le trouver. Maintenant, au cas où vous l’auriez inventé, les Anglais le trouveraient certainement, même s’ils devaient l’excaver eux-mêmes…Ils agiraient ainsi pour effrayer les indigènes, et par là prouver leurs prouesses chez eux. ‘Voyezvous comme nous sommes des fins gars ! Rien n’échappe à notre oeil qui voit tout ! ’Ils ont inventé une correspondance politique falsifiée et ont attrapé des prétendus criminels politiques en soudoyant des voleurs en cavale ; et tout cela seulement pour justifier des rapports inventés par eux et qu’ils s’envoyaient à eux-mêmes. »

« Maintenant, une dernière supposition ! Ils, c'est-à-dire, le Gouvernement et les espions, savent que vous étiez avec nous à Cawnpore et Jâjmau…

Je vais décrire cela comme cela s’est passé…S’ils vous ennuient et insistent pour que vous leur montriez les grottes ou pardonnez moi, s’ils essaient de vous faire dire le secret…que feriez vous alors ? »

Le Thâkur riait de ce rire silencieux qui m’avait toujours fait frissonner.

« Ne vous en faites pas. Cela ne peut pas arriver. Mais, si jamais ils avaient l’idée de « me faire des ennuis », je peux vous avertir à ‘avance que ce serait vous et pas moi, qui serait en mauvaise posture. Vous pouvez être bien sûre que je ne prononcerais pas un seul mot dans ce type de circonstances et que je laisserai ma défense au percepteur de mon district et aux habitants qui me connaissent personnellement. Le percepteur, Mr.V. leur rapportera qu’entre le 15 mars et le 23 juin 1879, je n’ai pas quitté mon ‘Râj’ et qu’il m’a fait appeler deux fois par semaine pendant ce temps, et les habitants, principalement les Anglais, le confirmeront. »

Après avoir dit cela, il se leva, monta sur son cheval, fit ses adieux et reprit la route, en se retournant pour faire cette remarque d’un ton assez moqueur :

« Comment savoir, si j’avais un frère jumeau dont l’existence est aussi peu connue dans le monde extérieur que les grottes elles-mêmes ?...Inscrivez cela aussi ; autrement vos propres compatriotes nous prendrons ainsi que la Société Théosophique pour une édition élargie de Munchausen. »

Ils le feront certainement.

Cela était déjà arrivé une fois au Thâkur. Les gens le virent une fois à Poona où il s’était rendu ouvertement pour un mois complet. Mais lorsque les autorités voulurent l’impliquer dans quelque crime politique, le percepteur, la municipalité et deux missionnaires témoignèrent que Gulâb-Lal-Singh n’avait pas quitté ses propriétés durant les six derniers mois. Je vous expose simplement le fait, comme habituellement sans tenter de l’expliquer. Cela arriva, il y a moins d’un an.

(p. 392-395*)

*Il s'agit de l'édition anglaise

Source : K.P. Kumar

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