Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Soleil de Lumière
17 mars 2013

Hercule - Le monde phénoménal et nouménal

rayon de soleil

 

Chapitre 2

 

Le monde phénoménal et nouménal

 

 

Le sentier

La plupart d’entre-nous pense que nous sommes notre corps.

Nous nous voyons nous-mêmes en tant que corps. Il y a des Initiés qui se voient eux-mêmes comme Lumière. Les deux font partie de la Vérité Une

Chacun de nous, lorsqu’il se réveille, est Lumière. Nous tissons les triangles de pensées et éveillons les sensations en nous.

Nous nous extériorisons pour les objets des sens, et nous sommes donc complètement impliqués dans le monde matériel.

Ayant été dans le monde matériel, le phénomène de la descente est oublié, et nous sommes dès lors uniquement occupés à acquérir des choses qui sont de nature matérielle.

Depuis le monde matériel jusqu’à notre Etre, il y a une corde de Lumière qui est appelée le Sentier. Ce Sentier est le Sentier relatif au monde phénoménal.

Beaucoup d’étudiants en occultisme vivent dans le monde phénoménal. Ils voient toujours des choses, ils entendent des choses et sont très rapides à les exprimer. Il y a des personnes qui voient des couleurs, il y a des personnes qui voient des formes subtiles et il y en a d’autres qui n’arrêtent pas d’entendre des choses ; c’est ce qui arrive dans notre être quand nous rencontrons notre psyché ; c’est nouveau et donc excitant. Tout ce qui est nouveau est excitant pour le mental. Un nouveau concept spirituel est aussi excitant, au début, pour le mental.

Lentement, quand l’excitation meurt, le concept meurt aussi, à moins qu’il ne soit vrai. Lorsque nous nous tournons à l’intérieur, nous rencontrons le monde phénoménal en nous. Il y a beaucoup de fantaisies dans ce monde : la fantaisie de la couleur, la fantaisie du son et la fantaisie de la forme. Elles sont toutes reliées à l’activité triangulaire. Au-delà de ce monde phénoménal ou profondément au fond de ce monde, nous rencontrons la Lumière, où il n’y a plus de concepts ou de rêves. C’est appelé le Monde Nouménal.

Lorsque nous sommes dans le Monde Nouménal, nous sommes spectateurs et nous pouvons voir le phénomène. Nous pouvons voir comment le phénomène produit le matériel et s’absorbe lui-même en lui-même.

Il y en a un qui regarde d’en haut ; il est celui que l’on appelle le Noumène. Il est à côté de tout ce qui arrive et garde son regard posé sur cela. Il est en Lui et n’est aussi pas en Lui.

C’est une situation difficile à comprendre, mais c’est plus facile si nous donnons un exemple.

Si nous observons l’auteur d’un livre, il est dans le livre mais, en même temps, il n’est pas dans le livre. C’est pourquoi, lorsque nous désirons choisir un livre, nous regardons qui en est l’auteur : « Oh, c’est Khalil Gibran ! Je dois acheter ce livre ».

Nous ne trouvons pas Khalil Gibran dans les pages du livre. Il parle de nombreux personnages. Dans leurs caractères, nous rencontrons Khalil Gibran, et cependant nous ne rencontrons pas Khalil Gibran. Il en est de même avec tous les auteurs. Le thème est issu de l’auteur. De l’auteur sont issus les caractères, les décors et les interactions entre les personnages. Tous les personnages jouent dans une période de temps, qui est appelée le livre. L’ensemble est issu de l’auteur. Il l’a mis sur papier et, cependant, il reste en dehors. Semblable est le cas du poète. La poésie est accouchée et l’auteur est également né. Vous savez, lorsque quelqu’un est imprégné de poésie, il ressent un inconfort tant qu’elle n’a pas été créée. Lorsque la poésie est révélée, le poète est libre. Quand la peinture apparaît, le peintre est libre.

Lorsque l’enfant naît, la femme enceinte est libre. Si vous êtes une femme, vous pouvez facilement comprendre le soulagement quand le bébé est mis au monde. Pour cette raison, tout homme doit être une femme un jour ou l’autre.

 

Le jeu des pensées

Fondamentalement, nous sommes tous des femmes. Nous sommes sujets à d’autres imprégnations ; ce sont les imprégnations des pensées. Une pensée peut nous rendre très lourds jusqu’à ce que nous en soyons délivrés et qu’elle soit délivrée de nous. Jusqu’à ce que cette pensée soit délivrée, nous passons des nuits sans sommeil. Lorsqu’un jeune homme voit une jolie jeune fille, cela fait naître une pensée. La pensée est qu’il devrait s’en faire une amie, développer une sorte de lien avec elle, et, si possible, vivre avec elle. Voyez combien il est accaparé et anxieux, jusqu’à ce que cette pensée se réalise. Cette pensée l’enchante jusqu’à ce qu’il commence à vivre avec la dame, mais, une fois qu’il a commencé, c’est le désenchantement. Ceci est l’histoire habituelle de l’homme et de la femme, jusqu’à ce qu’ils soient ensemble, c’est très enchantant, mais, par la suite, c’est le désenchantement.

Nous pensons que nous tenons nos pensées, mais en vérité, ce sont les pensées qui nous tiennent. Pensée après pensée, elles nous tiennent. Nous sommes continuellement prisonniers de nos pensées. Nous entretenons une pensée et, ensuite, la pensée nous occupe. Tout le jeu est le jeu des pensées. Si nous réalisons que c’est seulement un jeu, nous pouvons les entretenir avec un sourire, et alors nous en sommes les maîtres. Mais, si nous oublions que c’est un jeu, le jeu commence à jouer avec nous.

Nous prenons le football comme un jeu. Quand le joueur oublie que c’est un jeu, la balle conditionne le joueur. C’est ainsi que, même dans les jeux, les personnes deviennent conditionnées quand elles pensent à gagner.

Un Noumène est celui qui entretient des pensées sans passion et les apprécie. Il reste un observateur des pensées qui continuent à émerger de lui. Il voit le jeu des pensées qui a lieu. Dans ce jeu, il expérimente la splendeur du jeu des pensées parce qu’il se tient à côté des pensées. Il est libre par rapport à la pensée et, cependant, il manipule la pensée. Il ne permet jamais aux pensées de le manipuler. Toute la question est de savoir qui manipule qui.

Beaucoup de personnes pensent qu’elles manipulent l’argent mais, la plupart du temps, l’argent les manipule. Beaucoup de personnes pensent qu’elles détiennent un pouvoir mais le pouvoir les tient. De nombreuses personnes pensent contrôler ou posséder d’autres personnes mais, en vérité, ces autres personnes les possèdent comme des choses précieuses et les utilisent totalement. Nous en voyons beaucoup souffrir d’être des gurus.

Le guru pense qu’il a des disciples ; il est dans le mirage d’être un guru, et le disciple l’utilise avec bonheur de gauche à droite.

Il vit en fonction des opinions de ceux qui, pense-t-il, le suivent.

Le jeu du guru et du disciple est aussi un jeu de pensées.

Si nous sommes coincés dans un jeu, nous sommes coincés  pour la vie. Ne laissez rien s’attacher à vous ! Nous restons clairs comme l’écran argenté, nous continuons à jouer et nous continuons à rester clairs. A la fin de la journée, nous devrions rester un écran d’argent, et nous ne devrions rien porter en nous comme concept.

 

Le jeu de rôles

C’est comme être un joueur de football sur le terrain de jeu.

A l’intérieur du terrain, nous sommes un joueur ; en dehors du terrain, nous ne le sommes pas. Nous ne pouvons pas faire des passes de football en dehors du terrain. Ou, si nous jouons dans une pièce de théâtre, on nous donne certains dialogues et certains mouvements à réaliser. Nous les réalisons sur la scène et, à la fin de la pièce, nous revenons à notre propre être. Celui qui joue Hercule dans un film ne peut pas se comporter comme Hercule en dehors du film.

C’est également le cas pour nous. Lorsque nous entrons sur le terrain de jeu le matin, nous jouons de multiples rôles. Chaque homme joue le rôle du mari, qui est un rôle assez difficile, et dès lors, chaque femme joue le rôle de l’épouse. C’est seulement un rôle, il n’est pas le mari et elle n’est pas l’épouse. C’est une relation limitée entre les êtres. Un homme ne peut être un mari pour plus d’une femme, s’il désire bien jouer ce rôle. Cela n’existe pas que l’homme soit principalement un mari ou que la femme soit principalement une épouse. C’est une relation très, très, très limitée et un très petit rôle. Comme nous ne savons pas comment le jouer, nous en faisons quelque chose d’important.

Nous jouons également le rôle de parents, nous jouons le rôle d’enfants pour nos parents, nous jouons le rôle d’amis pour les amis, de patrons pour les employés et d’employés pour les patrons. Voyez combien de rôles nous jouons sur le terrain ! Mais, à la fin du jour, rien ne reste. Nous demeurons simplement nousmêmes. C’est notre réalité.

Tous les rôles que nous jouons au cours de la journée ont leur propre splendeur et sont des expériences. Chaque relation limitée donne une expérience illimitée, comme celle d’homme à homme en tant que frère, d’homme à femme en tant qu’époux, d’homme à parents en tant qu’enfant. On nous donne tant de rôles à jouer au cours du jeu. On devrait se souvenir qu’ils ne sont que des rôles, mais, qu’une fois en dehors du terrain de jeu, ils ne signifient plus rien. Sur le terrain de jeu, nous ne pouvons pas dire qu’ils ne signifient rien. Il y a beaucoup de philosophes non expérimentés qui brisent les règles du jeu tandis qu’ils sont encore sur le terrain de jeu.

Juste comme chaque jeu a ses propres règles et règlements, le jeu de la Nature a ses propres règles et règlements. Quand nous sommes dans le jeu, nous devons jouer selon les règles. Tout cela est un jeu et, au-delà, nous vivons éternellement. Ceci est la compréhension de celui qui est un spectateur.

Quand nous observons l’auteur d’un livre, nous voyons comment il tisse son histoire de manière complexe. Il y a une crise dans l’histoire, il y a l’apogée du conflit entre les caractères, et une grande guerre se déroule entre les deux groupes. L’auteur passe à travers tout cela mais, à la fin de l’histoire, il est libéré.

Il va s’atteler à un autre livre et ne songera plus au livre qu’il vient d’écrire ; ainsi, chaque journée est un bon chapitre à vivre.

L’auteur vit à travers le livre sans être affecté par les histoires qu’il écrit. S’il écrit une tragédie, les personnes qui lisent le livre peuvent devenir tragiques, mais l’auteur n’est pas affecté par celuici. Normalement, aucun auteur n’est affecté par son livre.

Nous sommes tous les auteurs de nos propres livres. Mais, la différence, est que nous sommes affectés par nos propres écrits, nous sommes affectés par nos actions, nous sommes affectés par les événements de notre propre histoire. Mais, au stade nouménal, il n’y a pas de telle situation. Nous allons devoir rester d’un bout à l’autre, en tant que Conscience localisée, pour achever la pièce du jour ou la pièce de la vie.

 

Un rayon de soleil

Je dis souvent que nous sommes tous venus sur cette planète comme des visiteurs. Lorsque nous sommes venus, nous sommes venus comme des rayons de soleil. S’il est sensible, le visiteur ne restera pas à l’endroit qu’il a choisi pour pique-niquer. L’endroit du pique-nique est une demeure temporaire pour la splendeur de celui-ci, pour la beauté et l’expérience du pique-nique. Nous ne pouvons pas prendre des étiquettes et les coller sur notre tête, alors que nous sommes venus pour un pique-nique. Nous ne pouvons pas commencer à croire à ce que nous ne sommes pas.

C’est ainsi que nous entrons dans des croyances, alors que nous avions atterri pour un pique-nique.

Nous avons les étiquettes relatives à nos noms, les étiquettes relatives à nos nations, les étiquettes relatives à nos langues et les étiquettes relatives à nos propres « ismes ». Nous sommes coincés ici avec les étiquettes. Le but de l’étude occulte est de retirer étiquette après étiquette, et de nous réaliser nous-mêmes en tant que rayons de soleil. C’est le processus de nous sculpter nousmêmes pour trouver la beauté de notre propre Etre.

C’est ici que même le monde phénoménal devra être transcendé. Dans le monde phénoménal, nous rencontrons des anges et nous allons aussi rencontrer des archanges mais, si nous allons plus loin, nous nous rencontrons nous-mêmes. Lorsque nous nous sommes rencontrés nous-mêmes, mêmes les anges et les archanges nous sont soumis. C’est là qu’il est dit que les anges et les archanges coopèrent avec un Maître parce qu’un Maître est celui qui connaît sa propre identité. Il a touché le stade du ciel clair où il n’y a pas de nuage. Il peut voir à travers les nuages des phénomènes.

Cette clarté est très importante pour l’étude occulte : « savoir que nous sommes l’Ame, que nous descendons chaque jour dans le concept, dans les sens et dans l’objectivité pour le plaisir, pour la splendeur, et pour la chère expérience de celle-ci », et que c’est tout ce dont il s’agit.

Source : " Hercule, L’homme et le symbole "  de K. Parvathi Kumar

Publicité
Commentaires
Publicité
Pages
Newsletter
502 abonnés
Publicité