21 - shin1

 

 

21 - shin2

 http://www.youtube.com/watch?v=rNXalYNhnvQ

 

21. SHIN, le Prince du Feu

- Valeur numérique :  300

- Elément :  Feu

- Corps : Tête

- Signification :  La Dent

- Rayonnement :  Couleur feu

 

 Notions - Clefs :

- Savoir reconnaître les cadeaux de la Vie

- Croire en la Grâce, aucune situation n'est désespérée. Confiance !

- Offrir ce qui est " mort " au Feu de la Vie

- Le Trident

 

Nous sommes nés du Feu Divin. Il anime les étoiles, le Soleil et le centre de la Terre ; il est présent aussi au plus profond de nous, et son pouvoir créateur est le don précieux de la Vie.

Lorsque nous avons décidé de nous engager véritablement sur notre Chemin d'évolution, des surprises nous attendent. La Grâce divine vient à nous, et les cadeaux ne manquent pas pour celui qui sait les reconnaître. Elle se manifeste le plus souvent de la façon la plus simple qui soit : le sourire d'un passant, les couleurs flamboyantes d'un arbre en automne, un élan d'amour spontané... partout où pétille la vie, pour les yeux qui savent voir au-delà des apparences. Mais nous pouvons aussi aller au-devant de la Grâce et l'inviter dans notre quotidien !

Shin règne sur l'élément feu, dans ses manifestations physiques et plus subtiles. Elle nous dynamise, nous incite à agir, à créer l'harmonie et la vie autour de nous, en nous. Elle nous révèle notre pouvoir créateur. Shin nous protège des énergies négatives qui nous freinent.

 

La Question de Shin

" O bien-aimé, prends conscience du trésor que j'ai déposé dans tes profondeurs, le Feu qui est ton héritage. Tu es tellement plus puissant que tu ne l'imagines ! Que vas-tu faire de ton pouvoir créateur ? Vas-tu l'utiliser pour créer l'unité, ou la discorde ? La vie ou la mort ? La souffrance, ou la Joie ?

Ceci n'est pas une question facile, car des parties e, toi ont peur de l'amour et du changement, ou bien refusent de pardonner ou d'exprimer la beauté de son être. Cette question te responsabilise ! Tu es maître de tes choix, et le reste de ta vie en découleras.

Veux-tu déposer dans mon brasier purificateur toutes tes peurs, tes rancunes et ton regard limité sur toi-même ?  Acceptes-tud retirer les lourds vêtements de l'ancien pour t'offrir nu à mon soleil ?

Laisse-moi t'aimer, mon amour. Mes flammes ne te brûleront pas. Donne-moi tout ce qui te préoccupe. Je peux tout accueillir, tout entendre. Je ne jugeen rien, car Je sais qui tu es vraiment, et Je lis dans ton coeur. Remets-moi aussi le feu de la sexualité, pour qu'il soit au servicede l'amour véritable.

Ferme tes yeux humains qui se désespèrent de ce qu'ils croient voir. Regarde mes flammes qui s'élancent et dansent la vie. Viens  enMoi, et laisse mon Feu brûler ce qui n'est pas toi, et régénérer ton être. Autorise-toi cette Joie ! Ne crois pas que ton bonheur dépende de l'attitude ou du regard des autres sur toi. Je suis Shin, et rien n'est impossible à l'action de la Grâce si tu te donnes à Elle. Alors... choisis-tu de laisser la Vie toute-puissante monter en toi et animer tes pas  ?

 Si ta réponse profonde est "oui", invite-moi consciemment dans toutes tes actions du quotidien, même celles qui te semblent banales et sans importance. Ressens alors que tout ce que tu touches s'imprègne de cette vie par exemple quand tu écris, que tu prépares un repas ou que tu rends la monnaie à un commerçant. Uni à Moi, tou ce que tu feras porteras l'empreinte du Feu joyeux de la Vie véritable. "

 

21 - shin3

 

Prière à Shin

 

O Shin, brasier ardent

Toi qui règne sur toutes les manifestations du Feu,

Tu es la Flamme Vivante

Qui embrase mon âme, mon corps et mon esprit.

Je t'offre tout mon être pour devenir Toi.

Je pénètre en Toi, mon alliée sur le chemin,

Car si Tu brûle l'ancien, Tu es un bain de jouvence

Pour celui qui marche vers le Nouveau.

 

O Grâce infinie, je m'en remets à Toi,

Et j'affirme ma bonne volonté d'unir en moi

La force qui dort dans mes reins au Soleil de l'Amour,

Afin qu'elle soit créatrice de vie, et non de mort.

 

Shaddai, Shaddai, Shaddai

Dieu Vivant, puissance protectrice,

Tu équilibre mon être, et Tu l'unifie

Seigneur bien-aimé,

Mon être tout entier se tourne vers Toi,

Car en vérité Tu es l'Unique,

Et l'Epoux de mon âme.

 

 

21 - shin4

 

Symbolisme

La lettre Shin représente la dent qui est un symbole de force vitale. Cette lettre symbolise l'esprit et l'énergie en mouvement et décrit l'action d'une force centrifuge. Cette lettre rayonne par ses branches et montre l'expansion. Les trois branches du Shin représente l'âme : nefesh, roua'h et nechamah. Les trois têtes reliées montrent la distinction des unités. Shin est le symbole de l'émotion, du but de la vie et de l'individualité.

 

Origine

Le graphisme du Shin est effectivement une dent, mais plus précisément la simplification d'une molaire. Ainsi le dessin originel cherche à nous signaler le symbole de la dent qui malaxe mais surtout de sa racine. D'ailleurs, en hébreu le mot "racine" montre un Resh (tête) entouré par deux Shine (une molaire de chaque côté) : shorésh. Ainsi Shin symbolise la racine de la tête, c'est-à-dire l'esprit, racine de l'existence.

 

Signification

Le nom Shin, écrit avec un Youd au centre, n'a pas de signification directe, à part celle de désigner la 21e lettre de l'Alphabet hébreu. L'origine du nom est plus généralement attribuée au mot "shén", signifiant "dent". On peut souligner également que l'hébreu "sana", signifie "haïr", "détester". La même écriture, prononcée "shena" en araméen, est une racine signifiant "être changé", "être différent", mais encore "changer", "modifier", "transgresser".

 

Langue hébraïque

Forme de la lettre

La forme de la lettre Shin est constituée par trois Vav, réunis par la base, chacun surmonté d'un Youd. Il symbolise par sa forme la symétrie et l'unité de toutes les triades. La tradition enseigne qu'à l'origine le Shin n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa (Monde Futur). Selon d'autres sources, le Shin à trois branches symbolise les patriarches, tandis que celui à quatre branches représente les matriarches : "Le Shin avec trois têtes fait référence aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, alors que le Shin avec quatre têtes fait référence aux matriarches : Sarah, Rébecca, Rachel et Léa" (Ora'h H'ayim). Le Shin à quatre branches est inscrit sur le Téfilin de la tête.

 

Guématria

La valeur numérique 300, de Shin, est connue pour être celle de "Roua'h Elokim" (Esprit d'Elokim). Ce nombre est celui de l'activité indépendante et libre. La valeur pleine du Shin est égale à 360, nombre connu pour marquer l'accomplissement du cercle. Il représente également dans les traditions anciennes, le cycle d'une année. Il se trouve d'ailleurs que le mot hébreu "shanah", année, semble reposer sur la même racine que Shin. De plus, l'expression 'haShanah", l'année, totalise 360.

 

 

SHIN

 

Shin vient d'un souffle entre les dents.

Cette lettre a la forme d'un trident ou d'un tricorne, forme d'origine.

D'après la Qabalah, le signe Shin est constitué de trois Yod et de trois Waw, c'est-à-dire de trois points d'où sont issus trois rayons de lumière, points assimilés aux trois séphirot Sagesse-Discernement-Connaissance. En fait, le signe Shin comprendrait une quatrième branche ou un quatrième rayon caché, qui se révélerait dans les temps futurs. I1 s'agirait du dédoublement de la Connaissance à un niveau différent, du côté "féminin" de l'Arbre de Vie. Ce deuxième niveau de la connaissance dépasserait le niveau de compréhension de l'homme, mais lui permettrait de se dépasser.

Le sens du signe Shin est la dent, la molaire, l'ivoire Cette lettre a donné l'année "shanah", shin-noun-hé, le changement "shinouy", shin-noun-waw-yod et le deuxième "shény", shin-noun-yod. Avec ses trois branches, le signe Shin suggère la trinité, une stabilité statique, un équilibre, un état de repos entre un principe et son contraire, le non changement, la répétition du cycle annuel et sa transmission. L'émergence de la quatrième branche cachée, soit le quatrième yod-waw, transformerait Shin en "shinouy" ou changement.

Un autre sens dérivé du signe Shin est "esh", le feu, comme la sonorité sèche du mot. Shin est l'une des trois lettres mères avec Mém, l'eau, la matière et Aleph, l'air. Ces trois éléments sont en équilibre stable, l'air équilibrant la dualité du feu et de l'eau. Or cette dualité est shin-mém, "shém", le nom, la désignation dont la finalité est l'unité indifférenciée de Aleph.

Le feu se transmet et révèle la richesse ou l'aridité du terrain.

Le soleil qui est une boule d'hydrogène en feu est "shemesh", shin-mém-shin, l'eau à l'intérieur du feu, la miséricorde entourée par la rigueur.

Shin a donné la racine ou "shoresh", shin-resh-shin. On peut imaginer un arbre à la cime courbée qui reprendrait racine par la tête, en marcottant. En fait cet arbre est doublement enraciné, dans la terre et dans le ciel, pour constituer le maillon d'une chaîne de transmission.

Shin est aussi l'arc qu'on tend pour tirer une flèche, une dent ou sa racine. L'arc transmet, la racine aussi.

Shin devient "sin" en perdant le chuintement au profit d'un sifflement, quand le point sur la branche de droite passe à gauche. Associé au signe Taw, Shin donne le sens de fondement et, Sin, le sens de ruine ou de désolation. Associé au signe Dalet, la porte, on a le sens général du gardien de la porte, celui qui tire et introduit, avec Shin, et celui qui arrête et barre la route avec Sin. Associé à Resh, la tête, Shin donne le sens de chaîne et Sin, celui de secret.

Shin a la valeur de trois cent, comme le nombre de profanes qui attendent dans le parvis du Temple ou la longueur en coudées de l'arche de Noé, liaison entre une humanité perverse et condamnée et une autre, purifiée par l'eau du déluge et renaissante.

Shin est un signe caractéristique par son ambiguité: à la fois mouvement et non mouvement dans la stabilité, le feu protecteur de la chaleur, mais aussi celui de l'embrasement destructeur, un chuchotement et un sifflement, l'intelligence et la folie: il nous montre la voie du ciel, celle de la terre, la rigueur et la miséricorde. En fait Shin est une lettre secrète qui tient cachée en elle le chemin du repentir, du retour ("shouw", shin-waw-bet): elle peut le divulguer à celui qui cherche et qui le mérite.

 

La Lettre SHIN ש

 

Nous abordons la 21ème et avant dernière lettre de l’alphabet hébreu. Cette lettre symbolise l’énergie, l’action, la force en mouvement. Sa valeur pleine 360 à savoir : (shin s’écrit avec lettres suivantes)         

Shin    Yod        Noun
ש              י            נ
300      10          50

Cette valeur de 360 nous renvoie à la valeur en degré du cercle, donnant à cette énergie en mouvement un caractère de force centrifuge.

Nous l’avions vu dans l’analyse de la lettre précédente (Reish) – la lettre Shin participe à l’écriture du mot feu en hébreu qui est Esh et qui se compose de :  Aleph et Shin    אש    - De ce fait elle représente la dynamique de l’élément Feu.

Nous retrouvons cette lettre dont elle est l’initiale, dans l’un des Noms du Principe des principes…Shadday…….שדי qui développe la valeur de 314 soit celle approchée de Pi  - rapport du cercle…renforçant les 360 degrés vu précédemment.

 

Shin ouvre la prière….Shema Israël…..Ecoute Israël

 Nous parlions de la dynamique de l’élément Feu, la lettre Shin s‘inscrit dans le mot soleil, et de plus, elle ouvre et ferme ce vocable : Shin-Mem-Shin – שמש

Shemesh  qui peut se lire Shem (le nom) du Esh (feu).

 Elle est au cœur de Moïse…en son centre  Moshe  משה  - Il est celui qui eu la force de conduire le peuple vers une autre destinée…Il est celui qui demandera au Principe des principes son Nom – HaShem   השמ qui est le mot Moïse inversé…Moïse est le miroir, le reflet du Nom, la guematria de ces deux mots est de 345 - 

3  - 4  -  5  étant le rapport qui permet de tracer un angle droit, symbole de droiture, de rectitude. L’angle droit étant de 90° - 90 la valeur de la lettre Tsadé צ qui ouvre le motTsadiq (juste) – צדיק



 

 

Cette lettre double, en 21e position dans l’alephbeith, occupe la place centrale dans la menora, au sommet de sa tige, et au même endroit que le Soleil et la 21elame majeure du tarot.

L’arcane est intitulé « Le Monde », « L’Univers » ou « La Couronne des Mages » et représente une femme debout sur un pied, dansante, tenant dans sa main deux baguettes, au centre d’une couronne de laurier qui est encadrée des symboles des ‘quatre vivants’ : Taureau, Ange, Aigle et Lion. 

Ceux-ci correspondent aux signes fixes du zodiaque (qui sont sur les branches issues du Vaw) et ont été attribués aux quatre évangélistes, qui encadrent semblablement la mandorle du Christ en gloire au tympan de certaines cathédrales. 

Mais ici, le personnage féminin se comprend comme étant la création, la Nature magicienne glorifiée. Son action est symbolisée par cette couronne qu’est la route annuelle du soleil, jalonnée par les quatre saisons.  

 

Le nombre ‘21’, en tant que le triangulaire de 6 est en correspondance avec le Soleil dont le carré magique de 6 x 6 donne un total de 666, triangulaire de 36, qui est le nombre des décans parcourus annuellement par lui.

En tant que 3 x 7, il correspond à la structure de la menora.

En tant que la somme de 10+5+6, il est l’addition des lettres mères Iod, Hé, Vaw avec lesquelles il forme le nom de « Celui qui est au centre des sept chandeliers, ayant le visage semblable au Soleil » selon l’Apocalypse.

 

Shin est l’initiale de :

שבלת (22+12+2+21 = 57) ‘ShiBoLeT’, épi.

שבת (22+2+21= 45) ‘ShaBat’, Se reposer ; le septième jour de la  semaine.  

שדי (10+4+21 = 35) ’ShaDaI’,Tout-Puissant, un Nom de Dieu.

שה (5+21 = 26) ‘Seh’, Agneau.

שיר (20+10+21 = 51) ‘ShIR’, Chant.

שכינה (5+14+10+11+21 = 61) ‘SheKINah’, La Présence de Dieu.

שלום (13+6+12+21 = 52) ‘ShaLOM’, Paix.

שלמה (5+13+12+21 = 51) ‘ShLoMoh’ Salomon.

שם (13+21 = 34) ‘SheM’, Nom.

שמע (16+13+21 = 50) ‘SheMaH’, Ecoute. 

    

Shin en toutes lettres s’écrit שין qui se traduit par “dent” .

 

 

La lettre Shin, quelques considérations

Par Spartakus FreeMann


Si l’on regarde la graphie de la lettre « Shin », qui a la forme d’une fourche à trois dents, on peut constater qu’il est constitué de trois « Vav », de valeur numérique 6. Le « Shin » ainsi visualisé se lirait « 666 » !

Mais le « Vav » est lui-même constitué à partir de la lettre « Yod », le Point Primordial, la concentration du « Tsimtsum » de dieu. Au niveau personnel, c’est la quintessence de la destruction du Moi. La concentration de la Volonté. Le « Vav » représente aussi la Torah et la Lumière de d’ieu. La Connaissance… Sa « symbolique » au sein du Tétragramme est évidente… Je n’y reviens pas.

Mis à part le signe « dent », un autre sens dérivé du signe Shin est « esh », le feu. Shin est l’une des trois lettres mères avec Mem, l’eau, la matière et Aleph, l’air. Ces trois éléments sont en équilibre stable, l’air équilibrant la dualité du feu et de l’eau. Or cette dualité est shin-mem, « shem », le nom, la désignation dont la finalité est l’unité indifférenciée de Aleph.

« Shin » est la symbolisation de la « descente » de la lumière des trois Sephiroth supérieures : Kheter, Ho’chmah et Binah… Que l’on peut comprendre comme le Père (Aba), la Mère (Imma) et la Saint-Esprit (Rouach), masculin, féminin et nature androgyne. Nul fils en kabbale hébraïque. Cet ajout sera le fait des kabbalistes chrétiens.

Le « Shin » est de nature double, même sans les points massorétiques. Avec l’introduction de ceux-ci, nous avons deux prononciations : avec le point massorétique à droite, la prononciation « CH », Shin ; et avec le point massorétique à gauche, la prononciation « S », Sin.

Dans les Psaumes, on peut lire « tu briseras les dents des méchants »… Dent = Shen de « Shin »… Il y a 32 dents comme 32 sentiers de la sagesse sur l’Arbre, ces dents doivent servir à réduire en poussière les débris de la Klipah émanée de Ho’chmah lors de la Brisure des Vases…

Shin nous donne aussi Shesh, 6… Et de cela nous avons Bara Shit… Shit est 6 en araméen… Donc, il créa 6, les six directions de la création (haut bas gauche droite avant arrière)… Le Shin a trois branches, mais la nature du shin étant double nous en avons 6… Complexe est donc la symbolique de cette lettre.

Shin est aussi la 21e lettre de l’aleph-beth hébreu et on peut ainsi la mettre en parallèle avec la 21e lettre du tarot, le Fou.
Le Shin « inversé »

Il semblerait qu’un Shin « inversé » existe, ce que je ne comprends pas : pourquoi les trois têtes seraient-elles tournées vers le bas ? Là encore, on ne peut le concevoir que dans une optique « christianisante », on supposerait que ce « Shin » serait identique à la symbolique du pentagramme inversé. Ainsi, nous aurions la remontée des trois séphiroth négatives de l’Arbre de Mort… Travail au noir, s’il en est. Je ne connais personnellement aucune référence kabbalistique quant à ce Shin inversé, nulle trace dans aucun des ouvrages que j’ai pu consulter. Ce qui ne veut pas dire, toutefois, qu’il n’existe pas dans une certaine tradition.

Si l’on admet son existence et si l’on retourne à la kabbale hébraïque, je doute qu’il soit bon de travailler sur ce « Shin » inversé, car l’Arbre de Mort n’est pas une gnose ténébreuse, mais une gnose de mort tout court. Ceux qui s’essayent à ce travail finissent par sombrer dans le Sheol sans aucun espoir de retour. On ne parle pas ici de connaissances de la ténèbre mais de l’avers de notre univers et des forces qui lui sont attachées. Un rav dit que la simple méditation sur l’Arbre de Mort même est déjà trop absorbante…

Mais faisons un court chemin sur ce sentier… A partir de Malkut, descendons, que trouvons-nous ? L’Anti-Malkhut, descendons l’Arbre et après l’Anti-Kheter, nous nous trouvons devant une Lumière Noire, la Ténèbre absolue au sein de laquelle la plus puissante lumière ne peut briller. Mais ce n’est que le seuil, descendons encore, si vous le voulez bien et alors , que celui qui l’ose contemple l’Absence Absolue, l’anti-Ayin, le Rien Négatif le plus absolu… « L’Autre-Côté ». Au fond de cette absence réside un Point d’Essence, Quintescence de Rien que l’homme ne peut imaginer… Et que le fou se mette à méditer et à visualiser ce Point… S’identifier à lui… Mais attention, ici, nulle Échelle de Iakov pour remonter…
Je ne donne ici que ce qui peut être donné pour la sauvegarde de la raison… Ceux qui savent le reste peuvent essayer, mais sans moi. Kabbalisant mais pas fou.

A noter que l’essence de la lettre « Shin » se retrouve dans le mot « Shalom », paix ! Et selon Albert Soued : « Shin est un signe caractéristique par son ambiguïté : à la fois mouvement et non mouvement dans la stabilité, le feu protecteur de la chaleur, mais aussi celui de l’embrasement destructeur, un chuchotement et un sifflement, l’intelligence et la folie : il nous montre la voie du ciel, celle de la terre, la rigueur et la miséricorde. En fait, Shin est une lettre secrète qui tient cachée en elle le chemin du repentir, du retour ( »shouw« , shin-waw-bet) : elle peut le divulguer à celui qui cherche et qui le mérite. »


Spartakus FreeMann, 2001

 

 

 

Le Shin aux quatre branches

Par Spartakus FreeMann

 

Suite à de nombreuses questions portant sur un Shin à 4 branches, nous donnons ici quelques éléments qui devraient aider le lecteur à mieux comprendre le caractère de cette lettre « invisible ». Et nous le verrons si cette lettre est théurgique par essence elle se détache nettement des délires occulteux habituels.

Ce Shin porte le nom de HaOt, le Signe, qui dérive d’Exode 3.12. HaOt signifie « le Signe » ou « la Lettre ». Au cours du temps, cette lettre a porté plusieurs noms : la Lettre Manquante, la Lettre Perdue, la Lettre Intégrale, la Lettre Sainte, la Lettre du Monde à Venir, la 23e Lettre, la Lettre de la Bonté et Ot Olam, la Lettre Éternelle.

Le Sefer haTemunah, un guide mystique médiéval, raconte une tradition selon laquelle une lettre manquerait à l’alphabet hébreu. Son absence est la source de toute la douleur, tragédie de ce monde. La lettre manquante sera révélée par le Messie et elle corrigera toutes les défections et problèmes du monde. Selon certains, cette lettre manquante serait le Shin à quatre branches qui se trouve sur le Tefilin shel Rosh.

Selon le Temunah, ce Shin serait le symbole du prochain cycle cosmique qui sera basé sur Hessed, la Bonté.

Le Sefer haTemunah nous encore dit que lorsque nous inclurons le HaOt dans notre vocabulaire et dans notre vie, nous réaliserons alors l’unité cosmique et personnelle qui existe déjà en potentialité. HaOt est donc une potentialité transformative. Le HaOt, en ce sens, participe donc au Tikkun du monde. Celui qui retrouve la prononciation de cette lettre se sauve et sauve le monde. Peut-on dire alors que HaOt serait le symbole de la Parole Perdue de la Franc-Maçonnerie ?

Le Shin traditionnel et le Shin à quatre branches se trouvent placés sur la boîte des Tefilin qui est portée sur la tête. Selon certains sages, le HaOt représente le Olam haBa, le monde à venir, le temps messianique qui verra la venue d’un monde parfait, réparé et équilibré.

Le HaOt est utilisé au sein de techniques et de processus de méditation. Par la prière méditative – une respiration juste, une conscience totale et une posture juste de l’esprit et du corps – a pour but d’atteindre à la communication avec les sphères supérieures, et le HaOt en est l’outil le plus précieux. Lors de la prière, le pieux porte sur lui les Tefilin sur lesquels nous retrouvons, comme nous l’avons dit, le Shin à quatre branches.

Les origines du HaOt se rattachent à la réception de la Torah sur le Mont Sinaï et dans le Talmud, traité Menachot 35a, Rabbi Abaye dit : « Le Shin à quatre branches des Tefilin est une loi donnée à Moïse sur le Mont Sinaï ». Le HaOt fut créé lors du don de la Torah et des Commandements à Moise et les sages du Talmud nous disent que les Tables de la Loi furent en fait gravées dans la pierre et qu’une marque dans la pierre derrière la lettre Shin en modifia la forme afin de donner un Shin à quatre branches. Ainsi Rashi en son commentaire sur Exode 32.15-16 explique ainsi la création du HaOt : la Torah dit « … et les deux Tables du Témoignage étaient dans sa main, les Tables étaient gravées de chaque coté, sur cette face et sur l’autre face il était écrit ; et les Tables étaient de la main de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les Tables ». Rashi demande : quelle est la signification de la phrase « de chaque côté » ? Il répond en citant Rabbi Chisda, Talmud Shabbat 104a : « on lisait les lettres de chaque cote en même temps, et cela était miraculeux ». On pouvait donc lire le texte écrit sur chaque face en même temps. Et de là provient la formation du Shin aux quatre branches. « Shin shel tefillin halakha le-Moshe mi-Sinai », le Shin gravé sur la boîte (du tefilin) est la Loi donnée à Moïse sur le Sinaï.

Rabbi Bachya, en son commentaire sur Exode 32.16, nous dit : « Dieu grava plutôt que posa les lettres sur les deux Tablettes car Dieu voulait qu’on puisse les lire sur les deux cotés. Ainsi, les deux côtés font référence à la dimension révélée et à la dimension occultée de la Torah ». La lettre Shin représente la dimension révélée de la Torah et le Shin à quatre branches représente la dimension occultée de la Torah. C’est à cela qu’il est fait allusion dans le Cantique des Cantiques 2.9.

Le Shin est la silhouette de Moise élevant ses bras avec ses mains tendues. Le Shin représente la force Divine puisqu’il est le symbole de Shaddaï et de la Présence Divine puisqu’il est le symbole de la Shekhinah.

Alors que toutes les autres lettres ont une valeur numérique, le Shin à quatre branches est inimaginable.

Les quatre branches du Shin signifient le monde physique avec ses quatre dimensions, les quatre éléments, les quatre anges de Dieu – Gabriel, Michael, Uriel et Raphaël – les quatre bénédictions du Shema, les quatre groupes de juifs – Cohen, Lévites, Israélites et les Justes convertis – les Tefilin qui contiennent quatre passages de la Torah. Dans le Orah Chaim 32.43 nous lisons que les quatre branches représentent les quatre matriarches : Sarah, Rebecca, Rachel et Leah.

Les trois branches du Shin et les quatre branches du HaOt font 7 : les sept jours de la Création, les 7 jours de la Paques, les 7 branches de la Menorah.

Le Zohar nous enseigne qu’avant de mettre les Tefilin, l’on doit d’abord regarder le Shin à quatre branches et ensuite le Shin à trois branches. Alors que le Shin à trois branches se réfère à Shaddai, le Shin à quatre branches, selon Berachot 6a, se réfère à YHVH, le Nom Ineffable de Dieu.

Le Orach Chaim 32 dans le Beith Yosef, et Rav Isaac Abohav citant Rav Natrunai, enseigne que le Shin et le Shin à quatre branches sur la boîte des Tefilin représentent les 613 Commandements de la Torah :

6 SS, sesh, signifie 6;

3 le Shin à 3 branches;

4 le Shin à 4 branches;

300 en Gematria pour le Shin 3 branches;

300 en Gematria pour le Shin à 4 branche, car ce Shin représente le Tétragrammaton. Selon le procédé ATBaSH, le Tétragramme devient Mem Tsadé Pé Tzadé (מצפץ) dont la valeur numérique devient 300.

Dans Bereshit I, p. 55, Rabbi Nahum fait sans doute une allusion à une métaphore sexuelle en parlant de l’union de Yesod et de la Shekhinah (Yod + Shin), les principes male et femelles de la Divinité. « Cette connaissance se réfère au fait d’être joints ensemble, et cette sorte de connaissance est considérée comme entière. Cela donne au Shin sa forme à quatre branches : intellect et compréhension, mais au sein de l’esprit amour et crainte ». Rabbi Nahum relie donc amour et crainte avec Jethro qui « ajouta (YeTeR) quelque chose à la Torah et compléta ce Shin à quatre branches » et donc unifia la Torah.


 

Un post sur un forum aujourd'hui défunt

(paternité à JL Colnot)

 

Comment se présente le rapport masculin-féminin dans les prénoms bibliques de la génèse et qu'en est-il de l'androgynie, de la femme dans l'homme et de l'homme dans la femme. Bien sur je ne peux pas développer vraiment et je te conseille de te procurer les deux bouquins que je t'ai conseillés à ce titre et surtout de faire toi-meme la recherche, de prendre les mots, de les tourner et de les retourner, de les permuter. D'autres parts, je le répète, il y a maintenant longtemps que j'ai laissé de coté la kabbale. J'ai quand meme retrouvé quelques textes écrits directement en espagnol il y a des lustres et je te les livre ici, pour que tout le monde en profite aussi.

Adam et Eve, certes, on peut tirer beaucoup de l'étude de leurs noms respectifs et du moment de leur séparation, ce qui signifie qu'à l'origine, nous étions tous des males-femelles. Mais le passage que je cite étudie le masculin et le féminin au travers des mots ISH et ISHA, "male" et "femelle". C'est extrait de mon commentaire de la lettre SHIN(CEH Espagne).

Archétype du feu, le SHIN (300) indique graphiquement le ternaire et reprend donc ce que symbolise le GUIMEL (3) et le lamed (30). Les trois lettres ensemble forment le mot SHAGAL (333) - lamed-guimel-shin - qui signifie "cohabiter", "vivre ensemble". Etant donné que GAL - lamed-guimel- est la "vague" et que SHEL -lamed-shin- indique l'appartenance "de", on peut pressentir dans la langue hébraique qu'aimer, s'accoupler au sens mystique, signifie "participer à la vague", "contribuer au mouvement cosmique", s'unir pour toucher l'énergie primordiale. De tous les noms que la Bible donne à l'homme, le plus pertinent, concernant ce processus d'échange et de fusion d'énergie est celui de ISH, qui apparait pour la première fois dans Génèse II:23 : " Adam dit alors : celle-ci est maintenant os de mes os et chair de ma chair ; on l'appellera femelle (ISHA - hé-shin-aleph) parce que de l'homme (ISH - shin-iod-aleph) elle fut prise " En fait le mot femelle, ISHA, devrait etre rendu par "Hommesse".

La cohabitation, le fait d'habiter ensemble ne vise pas uniquement la reproduction, mais également le fait de retrouver l'état androgyne des commencements du monde, lequel état semble tellement lié au langage -- puisque Eve apparait dés lors qu'Adam ne peut " se nommer lui-meme " -- et au monde des images et des reflets. Héliodore, un oniromancien de grande réputation dans l'antiquité disait : " Lorsqu'un homme reve d'un miroir cela signifie femme. Et lorsqu'une femme reve d'un miroir c'est qu'il s'agit d'un homme ". Pour la kabbale, cette relation quasi spéculaire (de "speculum", "miroir") est soulignée par la racine ignée dont participent aussi bien le male que la femelle. En effet, le SHIN enseigne que le "feu", ESH, shin-aleph, qui attire l'un vers l'autre est dument équilibré par le IOD et le HE, lettres qui, selon le ZOHAR sont "le père et la mère". HE est dans ISHA et IOD est dans ISH. Or, de l'union de ces deux lettres (10 + 5 = 15 ; 1 + 5 = 6 ) nait le VAV (6) qui est logiquement "le fils", troisième lettre du Nom Ineffable.

Mais ISH, Et dans ce cas ISHA, est également le nom de la créature mystérieuse qui lutte contre Jacob, le blesse au talon et finalement change le nom de Jacob pour celui d'Israel. Le SHIN placé entre le IOD et le ALEPH fait-il allusion à l'état angélique dont tout homme et toute femme participe ? Au fragment 46 du BAHIR il est écrit : " Son "grand feu" est sur toute la terre. Il engendre une voix ". D'où le kabbaliste déduit que toute voix vient du ciel, ainsi qu'il est dit : " Depuis le haut des cieux il t'a fait entendre Sa voix pour t'instruire, et sur la terre il t'a fait voir un grand feu, et Ses paroles, tu les as entendues au milieu du feu " (Deut. IV:36). Le rapport de la langue et du feu réapparait plus tard avec la Venue de l'Esprit dans les Actes des Apotres II : 32 : " Et des langues de feu leur apparurent... " Ainsi s'établit le rapport du feu et de l'esprit au travers du langage, qui, comme mentionné au début de nos études sur les lettres, lie les chromosomes par moitié semblable, ainsi que l'homme et la femme.

L'échange d'énergie entre les sexes, dynamisé par le SHIN, se transforme par médiation du principe venant du RESH en un chant ou "cantique" d'amour : SHIR. De la "tete", ROSH, shin-aleph-resh, aux "pieds", REGUEL, lamed, guimel-resh, la "vague", GAL, lamed-guimel, éveille le "feu" sous-jacent à l'esprit, cet ESH, shin-aleph, qui anime et active chacun de nos humides neurones.

Aucune "intelligence" SECHEL, lamed-kaph-shin n'atteint le "Tout", COL, lamed-kaph sans le contact de l'autre. Il est nécessaire qu'ait lieu la transfusion, le croisement, SICHEL, lamed-kaph-shin d'un etre à l'autre, de tel sorte que le miracle du "il y a ", IESH, shin-iod -- par un effet de miroir -- se produise, tel un "cadeau", SHAI, iod-shin. Tel est la contribution du point originel tournant à l'intérieur de nos tetes tel une particule sur le point d'accoucher d'une étoile.

Parvenu au sommet du "climax", à la hauteur la plus folle de l'orgasme où s'effectue le retour à l'instant primordial qui a vu la "décision" de créer l'etre humain, on retrouve l'indétermination androgynale qui convertit l'homme, ISH, shin-iod-aleph en SI, aleph-iod-shin, qui s'écrit exactement en sens INVERSE et signifie le "climax" orgasmique de l'union.

 

 

J'aimerais préciser que Shin (300) est lié à "ROUACH ELOHIM" (Resch 200.Waw 6.Heith 8.= 214 et Aleph 1. Lamed 30. Hè 5.Yod 10.Mèm 40. = 86)

 

Dans le livre de Virya : "l'Alphabet Hébreu et ses symboles" nous trouvons:

"...La tradition enseigne qu'à l'origine le Shin n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa ( monde futur). Selon d'autres sources, le Shin à trois branches symbolise les patriarches,tandis que celui à quatre branches représente les matriarches ( Sarah, Rebbecca, Rachel et Léa ( Orah'h H'ayim)... Le Shin à quatre branches est inscrit sur le Téfilin de la tête."

Ailleurs, j'ai trouvé que combiné avec le Yod, il représente l'étincelle divine. Et que sa tendance vers le "futur" est destinée à rechercher l'unité des deux facettes : masculin, féminin dans l'UN...

 

Voici un extrait du site d'Albert Soued concernant le Shin :

« Mishnah 118 : La lettre Yod signife "Le monde fut créé par dix paroles". Et quelles sont-elles? C'est la "Torah de Vérité" qui contient tous les mondes. Et la lettre Shin ? Il (rabbi Yoh'anan) lui répondit: "Elle est la racine de l'arbre, car Shin est d'après sa forme comme la racine de l'arbre" ».

Après la lumière vient le Verbe qui a construit le monde par les 22 lettres qui se sont assemblées pour former 10 paroles ou dix Sephirot, l'ensemble constituant les 32 voies de la Sagesse.

Yod a comme valeur 10. Symboliquement c'est le germe créateur, mais aussi le bras, la volonté de créer. L'Arbre de Vie est constitué de dix séfirot, attributs divins.

La lettre shin a comme valeur 300; elle a trois dents et sur le plan symbolique elle a pour sens le changement ou la transmission, par enracinement. Les dix séfirot de l'Arbre de vie sont disposées sur trois colonnes, rigueur et miséricorde, la troisième est centrale, elle est l'équilibre ou la balance des deux premières.

Associées les deux lettres yod et shin donnent "yesh" ou "il y a ": ce yesh est l'image des trois premières séfirot hokhmah (sagesse) -daa't (connaissance) (ou kéter, couronne)-binah (discernement). "Il y a " contraste avec le "rien" de "ayin" plus haut.

Yesh est le début et la fin de la perception du divin.

Yesh est le monde de la Création (bériah) issu de celui de l'émanation (atsilout).

Vu de l'homme, l'Arbre de Vie se construit de proche en proche par la divulgation progressive de ces mondes en fonction des limites du cerveau: monde de l'action (a'ssiyah) ancré dans le matériel, puis celui de la formation (yetsirah), puis bériah (création, puis atsilout (émanation).

 

Je ne résiste pas à l'envie de reprendre un passage du livre de Dominique Aubier "Le principe du langage ou l'alphabet hébraique aux éditions Mont-Blanc" Ch. XI p.271 à propos de la lettre Schin ou Sin :

"Annoncée par le mot qui résume le régime mental, Schin exécute l'union de l'organe à son régime et du régime à la fonction et restitue les trois choses dans l'unité spectaculaire d'une seule composition graphique, surmontée d'un point qui peut aussi bien se placer à gauche qu'à droite, selon que l'entrée de l'énergie se ferait par un côté ou l'autre de l'encéphale.

Les trois branches du Schin correspondent l'une à l'organe, et c'est celle qui reçoit le point, déterminant la latéralité; la deuxième, centrale, au régime cérébral; la troisième à la fonction évolutive."

 

 

Le Shin « inversé »

 

Lorsqu’il est inversé, le Shin possède de nombreuses associations. On le compare à la « Racine des Cieux », les nivdalim, qui transmettent le « shefa » du royaume des Cieux jusqu’aux dimensions terrestres qui nous entourent. Le Shin inversé représente également les narines, une idée reprise du Talmud. Des allusions au lien entre le Shin et la respiration se retrouvent dans les mots « âme » et « souffle » : « nefesh » et « neshamah » dans lesquels le Shin apparaît de paire avec la lettre Nun (qui suggère la prière).

« La lampe de Dieu est l’Ame de l’Homme (Neshimat Adam) cherchant les entrailles » Proverbes 20-27. Ce Proverbe se réfère à Shin/Feu, le Médiateur, la Bouche et le Nez qui respirent, et le Ventre. Les hommes peuvent participer au Feu Divin au travers de la respiration et de la méditation. Selon le Sefer Yetzirah 3-34 : « Il a fait régner le Shin sur le feu. Il lui a tressé une couronne et il les a combiné l’un avec l’autre. Il en a formé le ciel dans l’univers, l’été dans l’année, la tête dans la personne, mâle et femelle ».

Il semblerait donc qu'un Shin "inversé" existe, ce que je ne comprend pas : pourquoi les trois têtes seraient-elles tournées vers le bas ? Là encore, on ne peut le concevoir que dans une optique "christianisante", on supposerait que ce "Shin" serait identique à la symbolique du pentagramme inversé. Ainsi, nous aurions la remontée des trois Sephiroth négatives de l'Arbre de Mort… Travail au noir, s'il en est. Je ne connais personnellement aucune référence kabbalistique quant à ce Shin inversé, nulle trace dans aucun des ouvrages que j'ai pu consulter. Ce qui ne veut pas dire, toutefois, qu'il n'existe pas dans une certaine tradition.

Si l’on admet son existence et si l'on retourne à la kabbale hébraïque, je doute qu'il soit bon de travailler sur ce "Shin" inversé, car l'Arbre de Mort n'est pas une gnose ténébreuse, mais une gnose de mort tout court. Ceux qui s'essayent à ce travail finissent par sombrer dans le Sheol sans aucun espoir de retour. On ne parle pas ici de connaissances de la ténèbre mais de l'avers de notre univers et des forces qui lui sont attachées. Un Rav dit que la simple méditation sur l'Arbre de Mort même est déjà trop absorbante

 

 

Les lettres hébraïques : des énergies vivantes 9

par Annik De Souzenelle

Le titre est de 3e Millénaire  

(Revue Panharmonie. No 183. Septembre 1980)  

 

 

Compte rendu de la rencontre du 13.3.1980  

Nous revenons à la lettre REICH que nous avons étudiée en février, et qui signifie la tête dans sa notion de principe, correspondant au triangle supérieur de l’Arbre des Séphiroth, à la base duquel il y a les deux Séphiroth : l’intelligence et la sagesse. Notre tête est informée par notre degré d’intelligence, d’intelligence non intellectuelle, mais d’intelligence participant à la sagesse divine, capable d’appréhender les éléments les plus subtils, d’entrer dans des champs de conscience de plus en plus profonds.  

Dans notre démarche essentielle vers la vérité et la lumière nous faisons des expériences fondamentales, mais qui devront être éloignées de nous une fois vécues, car notre grand danger est celui de l’installation.  

La première partie de notre vie se fait dans des catégories d’honnêteté, de devoir, de vertu morale. Les différents amis qui viennent voir Job pour lui prodiguer des conseils moraux sont éliminés par lui, car il sent que ce n’est pas cela, qu’il y a autre chose. Puis arrive le dernier ami, Elihu, celui qui entre dans une autre dimension de l’esprit. C’est le prophète capable d’entrer dans des perspectives eschatologiques et dans des perspectives divines.  

La plupart des gens sont encore des êtres morts qui gardent toujours la même petite tête sur leurs épaules, même si, sur le plan de la culture, ils sont intelligents. Car ils n’ont pas atteint l’intelligence essentielle qui est « folie ». C’est quand nous nous trouvons devant ce qu’on appelle l’absurde que nous mettons une autre tête sur nos épaules.  

 

Nous étions restés la dernière fois sur le mot DABAR qui signifie « la parole » et sur le mot LANOR qui veut dire « le mâle ». Je vous avais dit lorsque nous avons étudié la lettre QOF, que le mot NEQEVAH était très important. C’est la femelle. Dieu, dans la Genèse, créant Adam, à son image, le crée mâle et femelle. Le mot créer apparaît rarement dans la Genèse, il apparaît au premier jour, au cinquième et au sixième. En dehors de cela Dieu parle et la chose Est. Par contre le sixième jour qui est celui de la création de l’homme, le mot créer, BARA est répété trois fois et la troisième fois c’est pour exprimer sa dualité mâle et femelle. Cette dualité n’est pas celle que nous ramenons au niveau de notre petite intelligence. Car quand Dieu crée Adam mâle et femelle, Il les crée ZACAR, le mâle, Nequêvah, la femelle. Or la lettre centrale du mot « mâle » est un CAPH, lettre femelle, symbole de réceptivité et que celle du mot « femelle » est un QOF, lettre mâle symbole de la hache qui fend la dernière tête. Nous sommes là devant une dualité, qui est intimement liée, il y a une communion intime entre le masculin et le féminin. C’est un peu comme le Yin et Yang par rapport au TAO.  

Que signifie le mâle ZACAR ? Les deux lettres qui entourent ce contenu que représente le CAPH, c’est la racine ZER qui va donner des mots forts importants exprimant la lumière, par exemple ZERA, la semence. D’ailleurs le REICH et le ZAIN sont deux lettres qui forment le nombre 207 qui est le nombre de la lumière. C’est un contenant de lumière.  

Souvenez-vous de la signification de la lettre ZAIN qui est la flèche qui traverse la tunique de peau, cette peau animale qui est notre première terre, notre champ de conscience correspondant au sixième jour. La flèche est appelée à traverser nos plans de conscience successifs, c’est-à-dire à les pénétrer, à les épouser. Voilà le rôle mâle. C’est pourquoi le mot ZANOR, mâle, veut aussi dire « se souvenir ». Être mâle, c’est se souvenir de ce que nous sommes, de toutes nos réserves d’énergies qui ne sont pas encore parvenues à la lumière et que nous devons y amener.  

Lorsque dans la Genèse Adam reçut l’ordre de labourer, de travailler la terre, c’était pour l’épouser, pour épouser nos terres successives, nos terres intérieures. Et quand nous avons épousé tous les champs de conscience qui sont faits de ces énergies successives, nous devenons le dieu que nous sommes.  

Par rapport à cela que veut dire le mot NAGOF ? C’est le trou ou le verbe trouer, mais, et nous trouvons là toute la subtilité du mot, c’est aussi le verbe nommer. Un vieil adage dit : La vérité est au fond du puits. Si quelqu’un a le pouvoir de nommer ou d’être nommé, c’est qu’il contient le Nom. Dans NAGOF il y a la racine CAB qui signifie Cabas, c’est un récipient.  

Le nom en nous, c’est le germe, c’est notre vibration initiale, le son essentiel à partir duquel chacun de nous est modulé. Nous sommes tout un agencement de vibrations liées au Verbe Divin qui nous a créés. Ce nom originel fait que chacun de nous a son nom secret, obéissant à une modulation différente. C’est le grand mystère de l’hypostase, diront les Pères Grecs de l’Eglise, de cette nature en dessous de la nature divine et dont chacun de nous a son unicité. Nous ne pouvons connaître notre nom qu’en faisant œuvre mâle en nous lorsque nous descendons dans ces profondeurs, dans ce « trou » qui contient notre nom, celui que Job va chercher dans le poisson, dans le germe, le NOUN de NAKOF, et qui lui confère une dimension fantastique, vibration participant à la vibration divine. C’est l’accomplissement total.  

Dans la Genèse Dieu emmène Adam, à la fois mâle et femelle, dans les profondeurs en lui montrant tous ces champs de conscience (son côté femelle) qu’il a épousés et Il lui dit : « Vous êtes deux, vous devez devenir un ». Le drame d’Adam après la chute, lorsqu’il a mangé le fruit, c’est de croire qu’il est arrivé, qu’il a dépassé toutes les dualités. C’est pour cela que Dieu le remet en bas de l’échelle. Dans le dernier apophtegme de l’Évangile de Saint-Thomas, le Christ dit : « Si la femme ne devient mâle, elle n’entrera pas dans le Royaume des Cieux ! » C’est-à-dire, si le monde femelle ne commence pas son travail intérieur.  

A la fin du déluge il y a cette phrase extraordinaire : « Et Dieu se souvient de Noé ». C’est le mot ZAHOR et voici ELOHIM ZAHOR, Dieu se souvient et fait œuvre de mâle dans l’humanité, afin que la Terre, devenue divine, puisse être pénétrée par Dieu. « Dieu se souvient… » revient très souvent dans la Bible. Quand nous chantons pour nos morts en demandant pour eux la « mémoire éternelle » nous demandons qu’ils continuent leur vie mâle après la mort — si tant est qu’ils l’aient commencée avant — ou, du moins, qu’ils l’accomplissent après leur mort physique. Cette notion du mâle et de femelle me semble fondamentale, elle transforme notre compréhension de la Genèse.  

 

Parlons maintenant de la lettre SHIN. Elle a la forme d’un trident avec, en plus un point ici pour exprimer le son che et un point de l’autre côté lorsqu’elle exprime le son se. Elle a pour valeur 300. Avec le GUIMEL, le chameau nous avons le nombre 3 et avec le LAMED, l’aiguillon, le nombre 30. Avec le SHIN nous trouvons une autre forme d’énergie, car en réalité elle signifie la dent qui contient tout un symbolisme.  

Après avoir représenté graphiquement un arc tendu, la lettre va se transformer, ses angles vont devenir beaucoup plus aigus, puis elle va se tourner pour devenir le SIGMA grec et pour donner notre petit serpent, le S. Avec la lettre actuelle nous sommes très proches du trident dont restent les trois branches.  

Quel est le symbolisme de la dent ? Avec le CAPH nous avons vu que la dent de l’éléphant offerte à Salomon était signe de sagesse. Dans mon livre sur le Symbolisme du Corps, je me suis appuyée sur deux mythes, dont l’un, je dirai, est une pseudo-réalisation de l’homme et l’autre, sa totale réalisation : le mythe de Jason qui va voler la Toison d’Or pour qui il n’était pas mûr. La Toison dévoilée, va se retourner contre lui. Dans le deuxième mythe, celui de Cadmos, chargé par les dieux d’aller fonder la ville de Thèbes, les héros doivent prendre les dents du dragon et les planter dans la terre. Et ces dents vont germer et d’elles vont naître des guerriers tout habillés avec leurs armures. L’ordre est donné à Cadmos de jeter des pierres au milieu de ces guerriers qui, se croyant attaqués, vont s’entretuer. Et ce sont les derniers, les plus vaillants, qui ont survécu, qui vont avec Cadmos fonder la ville de Thèbes qui est, pour les Grecs, ce que la Jérusalem céleste est pour les Chrétiens, et même pour les Judéo-Chrétiens. Donc, pour construire cette Théba, il faudra vérifier la qualité des pierres les dents sont des pierres — et la pierre qui est posée au centre, est celle exprimée à travers tous les Psaumes, les Prophètes, c’est la Pierre d’Angle qui, pour le Christianisme, est le Christ. C’est la pierre de finition que, symboliquement, nous devons devenir. Les dents sont donc les pierres de fondation de notre édifice essentiel. Lorsque nous perdons une dent, nous changeons de terre. Il y a d’ailleurs une denture liée à chaque âge physique : la dent de lait du petit enfant, celles de l’adulte censé changer de terre et dont les dents doivent devenir de plus en plus proches de la qualité de la pierre d’angle, et les personnes très âgées, autour de cent ans, connaissent une nouvelle denture, mais très peu d’entre elles font cette expérience.  

Dans les rêves, le rôle que jouent les dents est très important. Chaque dent est signifiante. Les Anciens disaient que quand nous rêvons que nous allons perdre une dent, cela signifie que nous allons perdre un membre de notre famille. Ce sont les pierres de fondation de la famille. J’ai vérifié que cela était vrai lorsqu’il s’agissait des dents de dessous, tandis que les dents supérieures sont nos propres fondations.  

Le symbolisme de la dent, pour moi, est celui de la qualité de l’être, la pierre de finition étant notre dernière terre. Nous verrons cela avec le mot EBEN qui signifie la pierre. Dans la lettre SHIN, c’est notre structure de fonction trinitaire. Nous sommes des êtres trinitaires. Avec la femme ISHA, lorsque dans la Genèse elle voit que l’Arbre de la Connaissance est beau à contempler, bon à manger et désirable pour acquérir des pouvoirs, nous sommes devant les trois énergies fondamentales de notre être : jouissance, possession, puissance. Le SHIN, c’est notre noyau énergétique représenté par un arc tendu, retenu dans tout son potentiel de détente, qui n’a pas encore donné son secret pour que tout éclate. C’est l’ouverture de la boîte de Pandore que nous vivons actuellement avec la guerre, les conflits, avec la fission de l’atome investi dans la bombe atomique. Notre travail à chacun de nous, est de ramasser ces énergies, de fermer la boite et puis d’aller chercher celui qui est capable de l’ouvrir.  

SHIN forme le mot SHEM qui est notre nom. C’est la matrice de SHIN, le potentiel énergétique de notre noyau, de notre force nucléaire. C’est pour cela que le SHIN est la lettre la plus fondamentale de l’alphabet hébraïque.  

Lorsqu’elle est venue se présenter devant le Saint-Béni-Soit-Il pour présider à la création du monde, en se réclamant du très beau mot divin SHADAI, le Tout-Puissant, celui-ci la renvoie en disant : « Tu es digne, tu es bon, tu es vrai, mais les faussaires se serviront de toi pour affirmer leurs mensonges en t’associant les deux lettres QOF et REISH et former le mot SHEQER, le mensonge. Aussi, bien que tu sois vraie, ô lettre SHIN, puisque les trois patriarches seront réunis en toi, il ne me convient pas de me servir de toi pour opérer la création du monde ! ».  

Qu’est-ce que « les trois patriarches » ? Ce sont Abraham, Isaac et Jacob, les terres de fondation d’Israël, trinité fondamentale de la création d’Israël et co-extensivement, de l’humanité et du monde. De quoi est fait le mot SHADAI ? du SHIN, du DALETH et du YOD. Si nous prenons la racine SHIN qui passe par DALETH, les portes, cela signifie que, recevant de l’énergie divine, nous ne pouvons recevoir que ce que nous pouvons supporter. C’est toute l’économie divine. C’est comme un fleuve qui va passer par des portes et arrivé au moment où il sera tout calme, si nous le retournons — puisque ce sont des énergies qui doivent se retourner — va nous permettre de passer les portes dans l’autre sens et de retourner à nos sources. Dans le baptême du Christ il est dit : « Qu’as-tu Jourdain à retourner en arrière ? ».  

SHAD veut dire sein. C’est en se donnant en nourriture à sa Création que Dieu se révèle et, comme une mère donne son lait à ses enfants, Il nous donne ce dont nous avons besoin pour vivre et pour nous accomplir. Et DAI veut dire assez, suffisamment, c’est-à-dire suffisamment à chacun de nos niveaux énergétiques. Pris dans l’autre sens c’est le mot YAD, la main qui est aussi le même mot que YOD, qui profile tout le YOD-HE-VOV-HE. On peut ajouter que dans le mot DASHE, la verdure, nous retrouvons les deux lettres de sein, Dieu dit dans la Genèse : « Que la terre produise de la verdure ». C’est la verdure qui va être notre nourriture et les fruits des arbres oui portent tout leur potentiel de fruits en eux. C’est l’énergie divine, DASHE est la verdure qui nous conduit vers l’ALEPH final.  

Dans l’autre sens ESHED veut dire chute d’eau, c’est tout le déversement de l’énergie. Nous avons déjà parlé de SHEM qui est le nom et qui a fourni le mot SHEMA qui signifie entendre. C’est le mot fondamental chez les Hébreux puisqu’il figure dans leur prière récitée plusieurs fois par jour : SHEMA ISRAEL… « Écoute Israël le Seigneur ton Dieu, le Seigneur est Un » ; YOD-HE-VOV-HE justement. C’est l’écoute des profondeurs, c’est est 1’écoute de son nom, la révélation du Nom. Quand l’homme écoute, il y a aussi Dieu qui écoute l’homme.  

Dans la Bible lorsque Sarah, jalouse d’Agar la servante qui a eu un fils alors qu’elle-même était stérile, exige d’Abraham qu’il la renvoie, Agar est très malheureuse. Elle s’en va emportant une cruche d’eau. Mais voilà que l’eau vient à manquer. Elle met l’enfant derrière un petit monticule de sable afin de ne pas entendre ses cris, car elle pense qu’il va mourir. Et là, elle a la visite de l’Archange Gabriel qui lui dit : « Dieu a entendu l’enfant qui s’appellera Ismaël », c’est-à-dire « vous entendez ». Or tout l’Islam a été entendu de Dieu, tandis qu’Israël doit entendre Dieu. C’est un très beau peuple que celui d’Ismaël. Il a une fonction fondamentale dans le monde, parce que Dieu, après avoir entendu le cri de l’enfant, fait apparaître un fruit pour le désaltérer.  

Par rapport à Ismaël, Israël est aussi un très beau nom. C’est celui que reçoit Jacob après s’être mesuré avec l’Ange qui, d’ailleurs dans la Bible est un homme ISH, syllabe qui est au début d’Ismaël et d’Israël. Et si la tradition orale en a fait un Ange, c’est qu’il traduit l’homme dans sa dimension d’immense accomplissement. Il ne lui dit pas son nom, mais il lui dit : « Tu t’appelleras désormais Israël, car tu as combattu avec Dieu et avec l’homme ». Le verbe combattre c’est SARO, c’est le combat pour atteindre la Royauté, car nous retrouvons aussi la racine SAR qui a donné le nom de SARAH, la Princesse.  

Le combat, l’écoute, est au cœur d’Israël, alors que l’ordre du Coran est SAKO, combat ! Ismaël a son nom centré sur la racine SHE-MA, tandis qu’Israël est structuré sur la racine SARO, lutter. Il y a une intimité extraordinaire entre ces deux frères ennemis, enlacés l’un dans l’autre, qui ne peuvent pas se séparer et qui doivent s’accomplir dans l’amour et non dans la haine, les deux noms portant le nom de l’homme ISH et EL, Dieu.

 

21 - Monde couleur

 

Tarot du Sépher de moïse®, arcane majeur du livre de Thoth : le Monde, Nombre 21, lettre hébraïque Shin.  

Le Monde.  

Le Nombre 21.  

 

Le Nombre Vingt-et-Un , le Monde dans le livre de Thoth est celui de l’accession à sa propre divinité. La maîtrise des cinq sens physiques, des cinq sens spirituels donne accès aux cinq sens divins de la supraconscience et qui donnent pouvoir sur les cinq éléments. La troisième position de ce Nombre dans le septième ternaire (19-20-21) en fait un Nombre sous influence du Destin, ce que confirme sa réduction théosophique (2+1 = 3). L’addition théosophique des 21 premiers Nombres nous donne 231 (les Nombre du Ternaire Divin), ce qui nous ramène en réduction théosophique à : (2+3+1 = 6), un autre Nombre du Destin. Il est intéressant de comparer ce Nombre 231 à celui qu’indique le Sépher Yetsirah dans lequel, parlant des lettres hébraïques, il est dit :

Elles se renouvellent dans un cycle et existent dans 231 portes. Tout ce qui est formé et tout ce qui est parlé émane du Nom Unique.

 

Comment comprendre que ce Nombre Vingt-et-Un puisse être en même temps la supraconscience divinisée et sous influence du Destin... La réponse est dans la combinaison des Nombres Puissances qui le composent. Le Nombre Deux la Conscience différenciée de l’universel (le Nombre Six l’ombre-notre de l’Adam du sixième jour), qui s’unit à la Providence, le Nombre Un pour agir par ses pouvoirs, et en harmonie avec les Lois de la Providence, sur les éléments du Destin. Si notre Ternaire Divin est constitué par les Nombres Un, Deux, Trois, celui de la supraconscience différenciée de l’universel est constitué par les Nombres Deux, Un, Trois, ou pour l’addition théosophique des Vint-et-Un premiers Nombres, par la suite Deux, Trois, Un. Dans tous les cas ce Nombre Vint-et-Un est une déclinaison directe du Ternaire Divin Un, Deux, Trois, son ombre-notre.  

Nous avons vu que l’individu dans sa partie organique est composé de cinq sens physique, et dans sa partie non physique (métaphysique), de cinq sens spirituels qui sont : la clairvoyance, la clairaudience, l’intuition, la mémoire et l’imagination. Pour les cinq sens de la supraconscience nous aurons : le fameux Discernement :   Et-vous serez tels-que Lui-les-Dieux, connaissant-le-Bien-et-le-Mal.   La Volonté (la faculté volitive d’Adam son libre arbitre et l’expression de sa divinité :  

Je-suis-celui-qui-se-crée-lui-même  ; l’Omniscience, ce lien direct avec les ressources de l’Akasha, l’Ubiquité, que nous avons inconsciemment exprimé par la multiplication d’une cellule source pour constituer notre enveloppe organique, et enfin l’Éternité celle qui nous fait prendre conscience que nous ne sommes ni le passé ni le futur, mais l’Éternel Moment Présent, le centre du cercle des manifestations instrumentalisées par notre libre arbitre. Cette sortie de l’inconscient collectif pour accéder à la supraconscience procure aussi, par la maîtrise de ses cinq sens, la faculté de divination. Sur ce sujet je crois utile de reprendre ce qu’en disait Eliphas Levi dans Dogme et rituel de la haute magie :

 

 L’un des privilèges de l’initié au grand Arcane, et celui qui résume tous les autres, c’est la Divination.  

Suivant le sens vulgaire du mot, deviner signifie conjecturer ce qu’on ignore mais le vrai sens du mot est ineffable à force d’être sublime. Deviner (divinari), c’est exercer la divinité. Le mot divinus, en latin signifie plus et autre chose que le mot divus, dont le sens est l’équivalent de l’homme-dieu. Devin, en français, contient les quatre lettres du mot Dieu, plus la lettre N, qui correspond, par sa forme, à l’aleph hébreu, et qui exprime cabalistiquement et hiéroglyphiquement le gand Arcane, dont le symbole, dans le Tarot, est la figure du Bateleur.  

Celui qui comprendra parfaitement la valeur numérale absolue de l’aleph multiplié par N, avec la force grammaticale de l’N final dans les mots qui expriment science et art ou puissance, puis qui additionnera les cinq lettres du mot Devin, de manière à faire rentrer cinq dans quatre, quatre dans trois, trois en deux et deux en un, celui-là, en traduisant le nombre qu’il trouvera en lettres hébraïques primitives, écrira le nom occulte du grand Arcane, et possédera un mot dont le saint tétragramme lui-même n’est que l’équivalent et comme l’image.  

Etre devin, suivant la force du mot, c’est donc être divin, et quelque chose de plus mystérieux encore.  

Les deux signes de la divinité humaine, ou de l’humanité divine, sont les prophéties et les miracles. Etre prophète, c’est voir d’avance les effets qui existent dans les causes, c’est lire la lumière astrale ; faire des miracles, c’est agir sur l’agent universel et le soumettre à notre volonté.

 

Dans cet admirable extrait, Eliphas Levi nous livre une des clés du grand Arcane celui du Nombre Vingt-et-Un, qui je le rappelle contient en lui les vingt autres Nombres Puissances plus le Zéro, et qui est l’un des sens divin de la supraconscience l’Omniscience, ou la divination comme il nomme cette faculté. Cette divination n’est rien d’autre que la sublimation de notre sens spirituel l’Intuition qui a permis de recevoir les lumières de la Providence au fur et à mesure de l’évolution. Lorsque cette Intuition, par son haut niveau vibratoire, est en harmonie complète avec le niveau vibratoire des Lois de la Providence, alors elle devient par amplification de sa résonance, divination par la lecture directe du sens cachant du langage analogique des archives Akashiques, comme était capable de le faire Adam dans sa forme glorieuse, lisant directement dans Lui-les-Dieux . Ce Nombre Vingt-et-Un, qui avec le Zéro fait Vingt-deux Nombres Puissances, est l’Arche d’alliance tel qu’il est conseillé à Nôah de la construire tout au long de ces VINGT-DEUX versets de ce chapitre VI de La Véritable Histoire d’Adam et Ève enfin dévoilée, la numérologie des Tables de la Loi devient ici éblouissante de cohérence et d’harmonie avec  

 

Tarot du Sépher de moïse,  

Pour mémoire je rappelle que l’Arche d’alliance avait quatre chérubins dont les ailes se touchaient. A l’intérieur de l’Arche se trouvait le Bâton fleuri d’Aaron, la Coupe ou Gomorh contenant le Mana, les deux Tables de la Loi, et le Mana dans le Gomorh ; le Nombre Quatre y figurait en tant que résultat de l’addition théosophique du nombre Vingt-Deux (2+2), mais aussi comme sainte Tétracktys, notre Ennéade primordiale.  

La lame du livre de Thoth nous représente le Nombre Vingt-et-Un sous la forme d’une figure hiéroglyphique comprenant une femme nue au centre d’une couronne formant un cercle ( le Zéro ou le O de l’Oméga ) ; le langage analogique nous en indique clairement le sens à savoir : la faculté volitive (la Conscience) qui est devenue,par la reconquête de ses pouvoirs, le centre de l’Éternel Moment Présent, qui lui-même est le germe duquel sortiront les arborescences qui feront croître la sphère des manifestations autant-que-possible, et dans laquelle on retrouvera les fils et filles de cette Vierge. Cette femme nue, c’est aussi l’aspect symbolique de la Vérité sans voile, de la nature humide et fécondante, qui devient le magnétisme attracteur des forces de la Création qui se retrouvent aux Quatre angles de la lame sous l’aspect du Lion symbolisant le Feu, du Boeuf symbolisant la Terre (voir signe du Taureau) de l’Aigle symbolisant l’élément Air, et de l’Ange l’éther des puissances spirituelles et Akashiques. Ce magnétisme attracteur est celui qui permet à la supraconscience d’agir sur l’agent universel et de le soumettre à sa volonté. Les cinq éléments que contient cette lame, sont comparables à la quintessence de la lame du Nombre Cinq, Seth/Vierge à laquelle je renvoie, pour une pleine compréhension de ce langage analogique sublime, et les dialectiques qu’entretiennent ces Nombres de pouvoirs indissociables les uns des autres et qui se parlent et se répondent sans cesse, soit par leur numérologie, leur addition ou réduction théosophique, leur position au sein du Ternaire Divin ou sur le plan planétaire ou zodiacal, ou encore par une appartenance à un élémental. La Quintessence du Nombre Vint-et-Un est une déclinaison de celle de Seth/Vierge, qui, par son retour à l’homogène, en devient le centre du cercle de ses propres manifestations, car ne l’oublions pas, chaque Nombre Puissance n’est jamais séparé des autres, et celui qui domine dans une manifestation, le fait en utilisant le subtil et savant dosage des autres Puissances qui lui confèrent le pouvoir de l’ipséité de sa supraconscience.  

 

La sentence Vingt-deux du Tao-Tô-King me paraît illustrer merveilleusement ces Vingt-deux premiers Nombres :  

Ce qui est incomplet s’accomplira.

Ce qui est courbé deviendra droit.

Ce qui est vide sera rempli.

Ce qui est usé deviendra neuf.

N’avoir rien et se sentir comblé.

Etre riche, et garder sa simplicité.

Ainsi est le sage. Il embrasse l’Unité.

Il vit caché et pourtant tous le voient.

Il ne s’affirme pas et pourtant il s’impose.

Il ne se vante pas, et son mérite éclate.

Absent à lui-même, sa présence s’accroît.

Etant sans ambition, il ne heurte personne.

Il ne lutte point. Ainsi nul ne peut l’égaler.

Ce qui est incomplet sera achevé.

Cette sentence ancienne est pleine de vérité car seul celui qui plie reste intègre.

Reste humble et garde l’esprit ouvert : tu recevras le monde.  

 

 

Le Nombre Vingt-et-Un a pour lettre hébraïque Shin, nom divin Schadaï (tout puissant).  

 

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :

Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche chuintante ; et peint d’une manière onomatopée les mouvements légers, les sons durables et doux. Comme image symbolique, il représente la partie de l’arc d’où la flèche s’élance en sifflant. C’est, en hébreu, le signe de la durée relative et du mouvement qui s’y attache Il dérive du son vocal Yod, passé à l’état de consonne, et prononcé JE ; en joignant à son expression les significations respectives des consonnes Zaïn et Samech. Employé comme relation prépositive, il constitue une sorte d’article pronominal, et se place à la tête des noms et des verbes, pour leur communiquer la double puissance qu’il possède du mouvement et de la conjonction. Son nombre arithmétique est 300.

 

Source : http://www.eternelpresent.ch/shin.html - http://qabala.wifeo.com/shin.php - http://www.alephbeth.net/alphabet/shine.html - http://soued.chez.com/lettre%2014.htm - http://www.youtube.com/watch?v=rNXalYNhnvQ