sauvatiska = svatiska levogyre = polaire
"Les symboles sont les clés des portails qui mènent à l'Espace, et à travers eux les homme s'élancent dans l'Eternité. "
Manly P. Hall, Conférences sur la philosophie antique, p. 357
Cette année étant celle qui vient après 2012, juste avant 2014, il y a eu récemment de nombreux bavardages sur les superstitions, que dis-je, des phobies concernant le nombre 13. Je vais donc profiter de cette occasion pour présenter un point de vue différent sur la question.
Les gens disent que 13 donne la malchance, mais c'est une idée fausse très répandue : 13 est un porte-malheur pour les chrétiens. Pour les satanistes, d'autre part, 13 doit être très joyeux ! (humour). Dans la Kabbale le chiffre 13 est un chiffre porte-bonheur pour des raisons ésotériques :
Attention, ici nous avons affaire à des Principes Divins !
Ahavah ("Amour"). Aleph, Hé, Beith, Hé, 1 + 5 + 2 + 5 =13
En Guématrie, le mot « Amour », Ahavah donne 13.
Achad ("Unité"). Aleph, Heith, Daleth 1 + 8 + 4 = 13
Achad, donne 13. En outre, le Tétragramme ineffable, Yod Hé Vav Hé, donne 26 ou 2 x 13. Selon un dicton kabbalistique « Dieu = Amour + Unité », soit 26 = 13 + 13.
Cela devient plus intéressant lorsque l'on analyse le symbolisme de l'Ordre Hermétique de l'Aube Dorée. Dans le degré 1 = 10 de Zelator, le candidat est admis (dans la première partie de la cérémonie) avec le badge d'entrée de la Croix levogyre, qui tourne vers la gauche et comprenant dix-sept carrés.
Les carrés représentent les 12 signes du zodiaque, les quatre Eléments, et le Soleil, et ils sont disposés de telle sorte que chacun des quatre bras correspond à l'une des triplicités élémentaires, avec le soleil en plein centre. Les bras sont (de gauche à en haut à gauche): feu, eau, air, terre. En outre, chaque bras est disposé dans le même ordre : le signe cardinal d'un élément donné est plus proche du centre, suivi par le signe Fixe (Chérubin), le signe Mutable, et enfin le symbole de l'Elément lui-même à l'extrémité du bras.
Voilà, cette croix de dix-carrés a été découpée à partir d'un carré de vingt-cinq - cinq par cinq - les mêmes dimensions que le Carré de Mars.
Alors un jour, je me suis dit : qu'est-ce qui se passera si je superpose la croix levogyre sur ce même Carré ? J'ai tout de suite remarqué ce qui suit : le nombre de chaque signe du Zodiaque, lorsqu'il est ajouté à celui du signe qui s'y oppose, est égal à 26, 2 x 13, le nombre du Tétragramme . Exemple :
Nombres dérivés de la Croix dextrogyre/ Carré Mars
Bélier 25 Balance 1 Total 26
En outre, la place centrale - correspondant au Soleil - est 13, le numéro de l'Unité / Amour . Alors, le néophyte entre dans le grade Zelator à l'aide d'un symbole qui suggère que toutes les dualités sont finalement résolue sous la forme de Yod Hé Vav Hé, ce qui entraîne un retour à l'Unité.
Ce n'est là qu'un exemple : étant donné l'importance centrale du Tétragramme dans la Kabbale, on ne devrait pas être surpris de voir que le nombre 13 est omniprésent tout au long de la Tradition des Mystères en Occident, même là où on ne l'attend pas.
D'après les informations qui suivent ci-dessous, vous comprendrez que ce schéma, aide à effectuer sur soi-même un travail de Renaissance avec les énergies Cosmiques de l'Etoile Polaire Polaris.
le Phénix, symbole de la Renaissance en Christ
L'orientation du svatiska et son symbolisme
Réponse du Département Civilisation
Vous posez la question de l’orientation du svastika et de son symbolisme.
Nous voulons attirer votre attention sur le fait que la compréhension des termes « dextrogyre » et « sénestrogyre » semble poser quelque difficulté à de nombreux auteurs et internautes !
En effet, certains semblent se référer à la bascule de la croix par rapport à un axe vertical, tandis que d’autres s’attachent à l’orientation des branches de celle-ci.
Pour répondre à votre question, consultons tout d’abord le Dictionnaire des mythologies indo-européennes page 171 :
«Svastika, Véd., [« l’auspicieux »] :
Symbole solaire, emblème du Vishnu védique et de la roue cosmique qui représente, l’évolution perpétuelle autour du centre immobile. Selon le sens de ses angles, il représente soit le périple ascendant du soleil (printemps-été), soit le périple descendant (automne-hiver).
Mais c’est dans le petit ouvrage de Bernard Marillier Le svastika que vous trouverez le maximum de renseignements (et un nombre très important d'illustrations) sur cette « croix grecque, posée droite ou en sautoir, dont les extrémités des quatre branches égales se terminent par des coudes brisés à angle droit, à l’image de quatre équerres. » (p. 12)
« (…) Evoquons le problème lié au mot sauvastika, très apprécié par maints auteurs à prétention plus ou moins « ésotériques », systématiquement opposé au svastika proprement dit ou svastika « dextrogyre », dirigé vers la droite ou dextre. Le premier de ces termes étant censé désigner un svastika « retourné », dirigé vers la gauche ou senestre, le svastika « levogyre » En fait, le mot en question n’est qu’un adjectif dérivé du svastika et indique seulement ce qui se rapporte directement ou indirectement à ce signe, à ses applications ou à sa signification, ainsi que le précise justement René Guénon. ( Le symbolisme de la croix )
« L’origine du svastika se perd dans la nuit des temps. Il fut l’un des plus anciens signes employés par de nombreux peuples. Sa signification la plus fréquemment retenue par les auteurs modernes (…) est d’être un signe solaire alors qu’il est d’abord le signe du Pôle. La tradition en remonte à l’Inde aryenne, et les textes brahmaniques (-500), issus du védisme, nous révèlent que son origine est fort ancienne. » (p. 14)
« L’idée de giration qui s’attache au svastika implique nécessairement l’existence d’un point géographique précis du monde par où puisse se faire cette rotation, laquelle peut être envisagée tant sur un plan réel que sur un plan spirituel. Or, la localisation d’un tel lieu ne peut se faire que par rapport à la rotation d’une sphère terrestre ou céleste, donc à un axe vertical d’orientation nord / sud, l’axe nordico-polaire, « l’Axe du monde » des Anciens, là où se situe, selon les auteurs antiques, la « colonne céleste » sur laquelle prend appui l’Etoile Polaire, « car c’est autour d’elle que tourne le ciel » (Mythologie des Montagnes, des Forêts et des Iles, sous la dir. de Pierre Grimal)
« Ce lieu nordico-polaire ou boréal nous renvoie à ce florissant habitat arctique dont le souvenir s’est conservé dans les traditions de la quasi-totalité des peuples. Il est le « Centre suprême et primordial (…) » (p. 15).
svatiska levogyre = Cosmique = Polaris, Etoile Polaire
« Le symbole majeur de cette période édénique fut le svastika levogyre, mais le svastika dressé sur l’une de ses bases, soit à 90°, (Carré positif en Astrologie) « comme le linga » précisent les textes hindous, et immobile, reflet de la stabilité, de l’harmonie et de la perfection d’un Univers qu’aucune involution n’avait encore entaché, ainsi que le note le Vishnu-pûrana (IIIe-IVe siècle) (p. 16)
« Traditionnellement, on distingue deux types de svastika : le svastika dextrogyre (girant d’ouest en est, sens établi selon le point de vue de l’observateur) et le svastika levogyre (girant d’est en ouest). Les auteurs modernes occidentaux ont beaucoup épilogué et fantasmé sur ces deux orientations, attribuant à la première un contenu « négatif » car supposée « inversée », à la seconde un contenu « positif », son sens étant considéré comme normal.
En fait de telles hypothèses sont secondaires et n’affectent pas le sens général du signe. L’Occident comme l’Asie utilisent indifféremment les deux types de svastika et les placent même très fréquemment côte à côte, symbolisant ainsi leur complémentarité.
Plutôt que de sens « négatif » et « positif », il est plus juste de se référer à deux orientations plus importantes : l’orientation « polaire » ou levogyre, la rotation s’effectuant en ayant le centre à sa gauche, et l’orientation « solaire » ou dextrogyre, le centre étant à sa droite. La détermination de la giration dépend en fait de la position physique, mais exclusivement spiritualo-métaphysique à l’origine, de l’observateur. (...) Le svastika originel était levogyre, ainsi que le précisent les textes védiques et hindous (Padma Purana, Râmâyana, etc.) et les auteurs antiques (Diodore de Sicile, Hécatée d’Abdère, etc.) (p. 38-39)
Les francs-maçons considérent le centre du svastika comme l'Etoile Polaire (Polaris) et les 4 gamma qui le constituent comme les 4 positions cardinales de la Grande Ourse autour d'elle.
Enfin, la recherche « Svastika » dans l’ Encyclopaedia Universalis en ligne, donne la réponse suivante :
« Mot sanskrit dérivé de su (« bien ») et de asti (« il est ») et signifiant : « qui conduit au bien-être », svastika désigne une croix aux bras égaux s'infléchissant selon un angle droit et tournés tous dans le même sens, habituellement le sens des aiguilles d'une montre. Le svastika, en tant que symbole de prospérité et de bonheur, s'est répandu dans toutes les régions du monde antique et moderne. Il apparaissait à titre de motif favori sur les anciennes pièces de monnaie mésopotamiennes et fit ensuite son apparition dans l'art chrétien et byzantin primitif, où il fut bientôt connu sous le nom de croix gammée, à cause de la ressemblance entre chacun de ses bras et la lettre majuscule grecque gamma ; il a été représenté en Amérique du Sud et en Amérique centrale (chez les Mayas), ainsi qu'en Amérique du Nord (principalement chez les Navajos).
svatiska dextrogyre = Solaire
En Inde, le svastika continue d'être le symbole de bon augure le plus largement utilisé par les hindous, les jaïns et les bouddhistes. Dans le jaïnisme, où il est l'emblème du septième tîrthamkara, ses quatre branches sont supposées rappeler au croyant les quatre domaines dans lesquels l'homme peut renaître : le monde animal ou végétal ; l'enfer ; la terre ; le monde de l'esprit. Les hindous, ainsi que les jaïns, utilisent le svastika pour marquer les pages de leurs livres de comptes, le seuil de leurs maisons, leurs portes et leurs offrandes. Ils font une nette distinction entre le svastika levogyre (plus correctement appelé sauvastika) et le svastika dextrogyre. Ce dernier est regardé comme un symbole solaire : il imite par la rotation de ses branches la course quotidienne apparente du Soleil qui, dans l'hémisphère Nord, part de l'est pour aller vers le sud, puis vers l'ouest.
Sous le régime nazi, Hitler prit comme emblème de son parti un svastika dextrogyre noir, avec les branches à 45° (Carré négatif en Astrologie)
Le svastika et Thulé
Peter Georgacarakos
Un aspect important et peu connu du mythe polaire est sa relation avec le symbole aryen le plus ancien et le plus sacré : le svastika (swastika en sanscrit ; Hakenkreuz en allemand ; Hakaristi en finlandais ; gammadion en Grec et Fylfot en vieil anglais). Ce symbole trouve son origine dans les étoiles.
L’Etoile Polaire, ou Etoile du Nord, comme elle est le plus communément appelée, n’est pas fixe, mais change à travers le temps selon des cycles en raison des irrégularités du globe. Un cycle complet inclut plusieurs étoiles polaires différentes et dure approximativement 26.000 ans.
Le svastika a été observé dans le ciel du pôle par nos ancêtres en des temps éloignés, quand l’actuelle Étoile Polaire, Polaris, n’était pas dans la position où elle se trouve de nos jours. Ceci peut être démontré en remontant au temps où l’Etoile Polaire pour la Terre était Thuban, communément appelée Alpha Draconis. Quand Thuban était l’Etoile Polaire, les constellations autour d’elle paraissaient tourner selon des trajectoires un peu différentes de celles qui sont observées actuellement. Du point de vue d’une personne située au Pôle Nord ou dans ses alentours, la constellation qui est aujourd’hui appelée la Petite Ourse était vue chaque nuit en rotation dans le sens des aiguilles de l’horloge autour de Thuban. Évidemment il ne s’agissait pas du mouvement des étoiles, mais de la rotation de la Terre.
Quand la rotation de la Petite Ourse autour de Thuban est perçue, on peut remarquer que la constellation présente des étoiles dans les quatre positions correspondant aux quatre directions de l’espace, aux quatre stations, etc. ... L’image du svastika apparaît d’une manière tellement claire qu’il est facile de comprendre pourquoi il a été utilisé comme un symbole du pôle et de notre Peuple . Le poète italien Dante (1265-1321) a commenté ce phénomène dans son Paradis :
« Imagine l’entrée de ce cor [la Petite Ourse] qui commence à la pointe de l’axe, autour duquel tourne la roue primordiale » (Dante, Paradiso, Chant XIII)
La relation entre l’ancienne civilisation polaire de notre Peuple et l’origine du svastika nous permet de situer dans le temps la dernière période pendant laquelle cette civilisation a pu exister. Comme cela a déjà été mentionné, le cycle des étoiles polaires est approximativement de 26.000 ans. L’Age de Glace qui a rendu le Pôle Nord inhabitable a commencé approximativement vers 60.000 av. JC. L’ancienne civilisation du pôle, Thulé, a donc dû exister avant 60.000 av. JC. Avant cette époque, la période du cycle de l’étoile polaire qui faisait apparaître le svastika dans le ciel s’est produite, en conséquence de ce qui a été dit, autour de 80.000 av. JC.
Les constellations connues comme la Grande Ourse et la Petite Ourse étaient autrefois appelées Arktoi. En sanscrit, langue que la tradition considère comme originaire de l’Atlantide ou de la plus proche dérivée de cette dernière, ces constellations étaient appelées Tula, ce qui peut donner une clé concernant l’étymologie du nom « Thulé ».
Chez les chinois et d'autres peuples
Etoile Polaire ou Etoile du Nord. Elle se nomme traditionnellement Tai Yi, c’est à dire la “Grande Unité”, première et ultime manifestation de l’énergie. Mieux, son nom entier est Taipei Taiyi (Grande Unité du Grand Nord).
Elle représente le “pivot central” du “Palais du Milieu” constitué par les étoiles qui ne disparaissent jamais sous l’horizon et ceci quelle que soit la saison. L’étoile polaire représente à la fois l’unité et le pivot céleste autour duquel tournent toutes les étoiles de l’Est vers l’Ouest. Ces étoiles circumpolaires forment la constellation de la Grande Ourse connue en Chine sous le nom des Sept Etoiles du Verseau du Nord (Qi Xing Bei Dou).
Cette constellation qui opère une rotation complète autour de l’étoile polaire indique donc l’évolution permanente du Yin/Yang tant dans la journée qu’au cours des saisons de l’année.
Sima Qian (Sseu Ma Tsien)(145 86) dans les “Mémoires Historiques” explique ainsi ce fait : “Le Boisseau du Nord (Bei Dou) est le char du Souverain Céleste de Jade. Il se meut au Centre et gouverne les Quatre Orients. Il sépare le Yin et le Yang et ainsi détermine les quatre saisons et équilibre les Cinq Eléments. Il fait évoluer les divisions du temps et les degrés du ciel et de l‘espace. Il fixe les divers comptes”. La lumière du Tai Yi est donc la lumière initiale, celle qui rassemble en un point ultime ce qui est présent dans l’espace et le temps de façon éparse.
Tai Yi, suivant Lao Zi, c’est le nom que l’on donne au Tao : “Ne connaissant pas son nom, je le dénomme Tao. Ne pouvant le nommer je l’appelle Grand Un (Tai Yi)” (Chapitre XXV). Mais Tai Yi c’est également la “Grande Mutation” que décrit Liezi (Lie Tseu) : “Tai Yi, la Grande Mutation (est l’état dans lequel) la Force ne se manifeste pas encore. Le Grand Commencement est la genèse (CF l'origine profonde) de la Force” (Chapitre III).
La “Grande Ourse”. Dans la tradition elle correspond aux “Sept Etoiles du Boisseau du Nord” qui, au cours des jours et des saisons, semblent opérer une rotation complète autour de l’étoile polaire.
La rotation de la Grande Ourse et de la Petite Ourse autour de Tai Yi l'Etoile Polaire Symboliquement cela forme une Svastika (donner naissance à la lumière ou Sheng Ming en chinois).
Une carte chinoise ancienne du ciel -Dynastie Han 200 Av. JC
Au cours des quatre saisons cette rotation dessine symboliquement une “croix solaire” qui se lit Wan (10 000, innombrable, multitude) en chinois et qui correspond à la Svastika indienne. Svastika en sanscrit signifie littéralement “qui engendre la lumière” ou “qui tourne régulièrement”. De nombreuses pratiques d’origine taoïstes utilisent ces “Sept Etoiles” donc la Grande Ourse comme support à la méditation et, plus particulièrement, à celle de la “marche dans les étoiles”. On retrouve ce symbole de la Grande Ourse sur de nombreux objets rituels (épées, éventails, vases...) ainsi que sur de nombreux charmes (Fulu) et estampes.
Broderie rituelle tibétaine sur soie
On y dinstingue les deux croix svastika et Sausvatika qui tournent dans un sens dextre et senestre. Ce n'est pas du tout par hasard ou pour une raison décorative. Celle de gauche (en bas) engendre la Grande lumière Cosmique de Polaris, l'Etoile du Nord : Svastika ou Sheng Ming Celle de droite(en bas) engendre la lumière Universelle celle du Soleil : Sausvatika ou Ni Sheng Ming.
Chez les Chinois, d'ailleurs, il existe un caractère (pinyin wàn, équivalent de « 10 000, myriade »), représentant directement un svastika orienté vers la gauche ; il symbolise dans le bouddhisme chinois la réalisation des dix mille mérites, qui promettent le nirvâna; le Bouddha le porte d'ailleurs parfois, dans l'iconographie chinoise, sur la poitrine.
Dans le bouddhisme zen, c'est le « sceau de l'esprit de Bouddha ».
En Chine le Svastika est le signe du nombre « Dix mille », symbole de l’infini, et représentant la totalité des Êtres et la manifestation.
C’est aussi la forme primitive du caractère « Fang » qui donne les quatre directions de l’espace. Il pourrait aussi se rapporter à la disposition des nombres du « Lo chou » qui évoquent le mouvement giratoire cyclique.
La symbolique des nombres, fait ressortir la puissance totalisante de ce symbole fort. Cette croix dont chaque branche impulse un sens giratoire, qui renvoie au centre, se trouve quadruplée.
Sa valeur numérique est donc Quatre fois Quatre, soit Seize.
C’est le chiffre du développement en puissance de la réalité, ou de l’univers créé, qui s’associe aux autres grandes figures créatrices. C’est aussi un signe de mouvement circulaire, de l’incessant mouvement de l’univers comme la terre en constante rotation, ainsi que le signe de la
renaissance.
Guenon interprète ces sens opposés, comme la rotation du monde vu de l’un et l’autre des Pôles ; les pôles en question étant plutôt de toute évidence « l’homme » et le pôle « céleste ».
Au plan Spirituel
Pris dans son acception spirituelle, le Svastika remplace parfois purement et simplement la « Roue » dans l’iconographie hindoue. Mais il est aussi l’emblème de Ganesha, divinité de la connaissance, et parfois manifestation du Principe Ultime.
Les Francs-Maçons se placent quant à eux dans la stricte observance de la symbolique cosmographique, en considérant le centre du Svastika comme l’Etoile Polaire, Polaris ; et les quatre gamma qui le composent, comme les quatre positions Cardinales, de la « Grande Ourse » autour d’elle ; ce qui peut aider à la compréhension de la réflexion de Guénon, citée plus haut. En effet, le svastika est principalement un symbole cosmique :
il met en scène le mouvement perpétuel de rotation autour d'un point fixe, celui de l'univers qui subit toutes les évolutions, de tous les cycles, de la transcendance.
svatiska dextrogyre = Solaire
Il était connu des tribus germaniques comme « la croix de Thor ».
Formes secondaires du svastika
- la forme à branches courbes, le lauburu (quatre têtes), en honneur de tout temps au Pays Basque, qui évoque avec une netteté particulière la figure de la double spirale, figure sur un os trouvé dans la grotte préhistorique d'Isturitz, sur des tombes du XVIIe siècle et sur un battoir à linge de la même époque (il était aussi constituée de quatre bouquetins tournant autour d’un cercle) ; le lauburu figure le dieu solaire Egu (ou Ekhi) qui chassait les forces des ténèbres ou le dieu Sugaar (ou Sugoi ou Maju), représenté aussi par un dragon ou un serpent, une déité préchrétienne basque associée aux orages et à la foudre et époux de la déesse Mari (ou Maya ou Lezekoandrea ou encore Loana-gorri) ; Mari vit sous terre, normalement dans une caverne en haute montagne, où elle et son époux se rencontrent chaque vendredi (la nuit de l'Akelarre ou le rendez-vous des sorcières) pour concevoir des orages qui apporteront la fertilité (et parfois le déshonneur) à la terre et au peuple. On dit que Mari est servie par une cour de sorginak (sorcières) 4 6 ; on trouve aussi des représentations du lauburu dans l'Aude, de l'autre côté des Pyrénées ;
svatiska dextrogyre = Solaire
- le svastika clavigère, dont chaque branche est constituée par une clef ; c'est une expression très complète du symbolisme des clefs : l'axe vertical correspond à la fonction sacerdotale et aux solstices, l'axe horizontal à la fonction royale et aux équinoxes .
Dallage de la cathédrale d'Amiens
symbole solaire de Mu
forme du champ magnétique quadri polaire du Soleil
Source : http://solascendans.com/category/supernatural/ - http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=18275 - http://www.voxnr.com/cc/ds_varia/EEkZAFykkkidiNWWCx.shtml - http://www.tao-yin.com/tao-yin/Calendrier_Jade.html - http://oraney.blogspot.fr/2011/12/la-symbolique-du-svastika.html
Traduction : Naraya, mon blog http://soleildelumiere.canalblog.com/